DAKARACTU.COM Par ces temps de guérillas urbaines qui sévissent au Sénégal, et la vague de répression qui les accompagne, la police est dans le collimateur des populations. Le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, cristallise très fortement ce rejet, voire la haine, notamment depuis la séquence malheureuse de la Zawiya d’Elhadji Malick Sy de Dakar. Il est devenu le bouc émissaire attitré de tous les maux du régime libéral, bien plus fortement que n’a pu l’être le détesté Jean Collin au plus fort de sa puissance. L’exfiltration de Tivaouane, après dix heures de séquestration au domicile de Serigne Abdou Aziz Junior, a fini d’en faire la personne à « abattre », et la plus insultée du pays. C’est la situation qui le veut ainsi que sa propension à toujours vouloir être aux avant-postes de la « drame team » de Wade. Ousmane Ngom s’expose donc à tout les courroux, lui et sa famille. Son domicile de Fann Résidence qui, d’ordinaire, n’était gardé que par deux éléments du ministère de l’Intérieur, a connu un renfort d’abord de trois hommes supplémentaires, avant que les évènements de Tivaouane et du weekend ne conduisent à porter le nombre de policiers armés jusqu’aux dents à huit. La bâtisse est cependant vide des parents stricts et proches du ministre de l’Intérieur. Sa maison familiale de Saint-Louis a été vidée de ses habitants qui ont pris une destination inconnue. Ousmane Ngom et son épouse vivent dans un endroit sécurisé, inconnu même de leurs parents respectifs. Les enfants du couple seraient hors de Dakar avec une de leurs grands-mères. Ce n’est pas une vie d’être ministre de l’Intérieur par temps de crise. Même quand on l’a choisi.