Le président de la Cour des comptes, Abdou Bame Guèye, a déploré, vendredi à Dakar, l’absence de ’’comptabilité des matières’’ dans la gestion des organismes publics, soulignant que l’exigence de la bonne gouvernance impose la transparence aux responsables.
‘’Ils (organismes) achètent des cahiers, des stylos, des voitures, et ces dépenses, la loi autorise à en faire l’inventaire pour évaluer le coût, les bénéficiaires. Malheureusement, dans beaucoup de ces services publics, il n’y a pas ce qu’on appelle comptabilité des matières ‘’, a dénoncé M. Guèye en marge d’une conférence de presse à l’occasion de la publication du rapport annuel 2009 de la Cour des comptes.
Poursuivant son propos, il ajoute : ‘’Quand tu arrives dans ces entités, tu ne vois point de trace de ces inventaires, de comptabilités des matières.’’
Le rapport général public 2009 rend compte des résultats des activités de contrôle de la Cour des comptes durant l’année 2009.
A travers les rapports particuliers de 2009, la Cour a relevé plusieurs insuffisances et manquements et proposé les améliorations à apporter dans l’exécution de la loi de finances et dans la gestion des entités concernées.
Figurent dans le rapport 2009 les résultats des contrôles relatifs à l’exécution des lois de finances pour 2000, 2001 et 2002.
‘’Pour le rapport 2009, a-t-il signalé, on a vérifié comment le travail, le budget est exécuté au sein de la commune de Nguékokh. On s’est penché également sur la vente de la SONACOS, notamment sur la manière dont elle a été vendue, ce qui est en règle et ce qui ne l’est pas.’’
‘’Nos contrôleurs se sont rendus également pour voir comment fonctionne la Direction de la Police des étrangers et des titres de voyage, à l’Agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (APIX), à l’Agence nationale de la Case des tout-petits (ANCTP) et à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar‘’, a précisé M. Guèye.
Selon lui, il s’agit là des principaux institutions et organismes publics qui ont été choisis dans le contrôle de l’exécution de la loi de finances.
‘’ Au finish, de nos contrôles dans l’exécution des lois de finances (2000, 2001, 2002), on s’est rendu compte que, pour l’essentiel, les procédures ne sont pas en conformité avec la réglementation, en dépit de quelques procédures normales’’, a-t-il observé.
‘’Sur les 75% des recommandations relatives à l’application de la réglementation, les 3/4 concernent la non application de la réglementation ‘’, a indiqué M. Guèye, soulignant que la plupart des entités prises en compte dans le rapport 2009 n’ont pas’’ respecté ‘’la réglementation dans l’exécution de la loi des finances et dans la gestion des entités.
Néanmoins, cela n’est pas du ressort de la Cour des comptes, a-t-il indiqué.’’ La Cour des comptes, dit-il, a pour mission de contrôler l’exécution de la loi de finances, mais le respect des chartes internes relève des contrôleurs internes, de gestion, de la perception qui doivent veiller sur ce disent les chartes’’.
‘’Malheureusement lors de nos inspections, on tombe sur ces anomalies et nous ne pouvons pas non plus laisser ça de côté et passer à autre chose’’, a-t-il ajouté.
( AVEC APS )
( AVEC APS )