La décision du conseil constitutionnel a déçu. Les juges ont manqué de courage et de sens de l’intérêt national. Abdoulye Wade, en les mettant sous sa coupe et en s’arc-boutant jusqu’au bout, ne tire manifestement pas des leçons du printemps arabe et des cas Gbagbo en Côte d’Ivoire et Tanjan au Niger. De ce fait, il ternit définitivement son passage à la tête de l’Etat et restera dans l’histoire comme le président qui n’a pas su assurer une transition en douceur entre lui et son successeur. Car ma conviction, une forte conviction fondée sur des données objectives, est que l’Opposition a tous les moyens de gagner la prochaine présidentielle prévue dans un peu plus de trois semaines. Le fait qu’elle aille désunie à l’élection ne réduit guère ses chances, mais rend encore plus inévitable un second tour de scrutin qu’elle pourra facilement remporter en respectant la discipline républicaine et citoyenne du regroupement autour du meilleur d’entre les candidats sorti du premier tour. Le changement pourra alors être engagé, pour restaurer l’Etat de droit au Sénégal et engager les reformes structurelles indispensables pour accélérer notre marche vers l’émergence économique et sociale et retrouver notre rang en Afrique et dans le monde.
Devant une victoire promise aussi proche, pourquoi donc engager un bras de fer avec le Pouvoir de Wade dont nul ne saura l’issue et qui aura l’effet certain de donner une très mauvaise publicité du Sénégal à l’extérieur et de salir notre mémoire collective et d’exposer inutilement notre jeunesse face aux forces de l’ordre.
Aujourd’hui, le bon sens voudrait que l’Opposition et le M23 changent de fusil d’épaule et consacrent uniquement leur énergie à la mobilisation des électeurs et à la sécurisation de la sincérité du scrutin dans les 10.000 bureaux de vote éparpillés dans le Sénégal. Tel est le vrai combat qui vaille pour mettre un terme au régime de Wade.
Devant une victoire promise aussi proche, pourquoi donc engager un bras de fer avec le Pouvoir de Wade dont nul ne saura l’issue et qui aura l’effet certain de donner une très mauvaise publicité du Sénégal à l’extérieur et de salir notre mémoire collective et d’exposer inutilement notre jeunesse face aux forces de l’ordre.
Aujourd’hui, le bon sens voudrait que l’Opposition et le M23 changent de fusil d’épaule et consacrent uniquement leur énergie à la mobilisation des électeurs et à la sécurisation de la sincérité du scrutin dans les 10.000 bureaux de vote éparpillés dans le Sénégal. Tel est le vrai combat qui vaille pour mettre un terme au régime de Wade.