«Nouvelle Alliance Stratégique » autour du Chef de l’Etat, ou « néo Cap 21 » ?


«Nouvelle Alliance Stratégique » autour du Chef de l’Etat, ou « néo Cap 21 » ?
L’idée d’en finir avec la coalition « Benno Bock Yakaar » (BBY) vient, avec le communiqué conjoint AFP/LD d’être remise à l’ordre du jour de l’agenda politique au Sénégal.
Cette idée est d’abord venue de milieux de la Société civile ayant largement participé à l’avènement de la nouvelle Alternance du 25 Mars 2012, et qui dénonçaient l’ « accaparement du pouvoir », voire «  un partage de gâteau » entre les principaux membres de BBY, à leur détriment. Ensuite, des  partisans du Chef de l’Etat au sein de la coalition Macky 2012, et de l’APR, s’en sont emparée, au motif de leur sous représentation dans la gestion du pays au profit des autres composantes de BBY. Enfin, elle fut  amplement reprise dans la presse,  et dans les réseaux sociaux, sous prétexte de « libérer le Président élu qui serait pris en otage » par ses alliés qui « manqueraient de loyauté », puisqu’ils seraient  « intéressés  à son échec » pour « pouvoir le succéder ».
Ces diverses motivations n’ont été, en fait,  dictées que par un seul souci de ses auteurs,  qui est celui de « mettre fin à BBY, pour « une nouvelle recomposition des forces autour du Chef de l’Etat », dans laquelle, ils nourrissent l’espoir de participer à la gestion du pouvoir dont ils se sentent marginalisés.
Le Président Macky Sall n’a pas, jusqu’ici, succombé à ces chants de sirène, et a tenu à préserver fermement la coalition politique qui l’a portée au pouvoir, et a suffisamment démontré cette volonté lors des trois remaniements successifs de son gouvernement, pendant la confection des listes pour les législatives, et dans les nominations au CESE.
Macky a conscience, que les problèmes politiques dans une coalition aussi large ne sont pas simples, d’autant plus que c’est cette  coalition qui a créé les conditions de son plébiscite au second tour de l’élection présidentielle du 25 mars 2012.
Macky ne peut pas ne pas savoir, que c’est le M23 qui a créé,  par sa mobilisation, les conditions qui ont mis Wade en « ballotage » au premier tour, le 26 février 2012.  Et que,  ce « ballotage » lui a été surtout favorable par la division intervenue dans « Benno Siggil SENEGAAL » (BSS), et par la longueur d’avance qu’il avait sur ses concurrents dans l’opposition, qui ont consacré plus de temps à « occuper la rue pour faire partir Wade », que de « se mettre en campagne électorale pour le faire partir par les urnes ».
 C’est cette prise de conscience qui a guidé ses pas vers ses concurrents, pour mettre sur pied BBY afin d’affronter Wade au second tour, et « gérer ensemble le pays » en cas de victoire.
Donc, tous ceux qui ont essayé de casser cette coalition sous prétexte que sans elle, il serait malgré tout élu, ont échoué jus qu’ici, puis que Macky a compris que c’est une vaine tentative de « refaire l’histoire », sur aucun fait d’analyse pertinent. 
Ils ont « théorisé » en vain l’absence de « vision partagée » dans BBY en oubliant, que pour une coalition qui gouverne, la vision partagée est celle incluse dans la « Déclaration de Politique Générale » (DPG) que le Premier Ministre, au nom du Chef de l’Etat, a présentée à l’adoption de l’Assemblée nationale dont la majorité relève de cette même coalition.
C’est ainsi que la DPG du Premier ministre Abdoul Mbaye  a été présentée comme une synthèse du Programme du Président «  Yoonu Yokute », des «  Conclusions des Assises Nationales » et de la « Stratégie Nationale de Développement Economique et Sociale »  (SNDES) qui a été élaborée avec les partenaires au Développement.
Ces trois sources de la DPG donnent toute consistance à la « Vision partagée » qui fonde BBY.
Le fait de ne l’avoir pas suffisamment internalisée, a amené les uns à se référer à « Yoonu Yokute », et d’autres aux «  Conclusions des Assises Nationales », en donnant l’impression que BBY se cherchait, ne reposait sur « aucun programme de gouvernement », et n’était en fait qu’un « compromis politique » de  mauvais aloi  « de partage de gâteau » ! Alors que dans les faits, dans le gouvernement et à l’Assemblée nationale, BBY travaillait sur un  « programme partagé, qui était  validé par la représentation nationale !
C’est la raison pour laquelle, beaucoup dans BBY et en dehors, avaient des difficultés d’avoir des « repères » pour évaluer objectivement l’action du gouvernement du Président Macky Sall dirigé par le Premier Ministre Abdoul Mbaye.
L’on se contentait souvent de critiques lapidaires du genre «  deuk bi doxul », «  dafa macky »,  l’ « argent ne circule pas », ou bien  «  il n’y a pas de rupture » !
Ces expressions qui ne découlent d’aucune analyse des faits, mais juste de l’appréciation intuitive des populations savamment entretenue par des cercles opposés à l’existence de  BBY, et  qui sont au  sein du pouvoir ou dans l’opposition.
C’est ce manque de « repères » de certains cercles au sein du pouvoir, qui a mis REWMI dans des contradictions tant internes en son sein, qu’externes, vis-à-vis des autres composantes de BBY, au point de l’amener à assumer la rupture  qui était pourtant consommée depuis longtemps par le Président de BBY, lorsqu’il était devenu clair que le Président de la « Coalition IDY 4 2012 », cherchait à se positionner dans l’opposition sous prétexte de « droit à la différence » !
C’est ce même manque de « repères » qui a motivé la LD à prendre son bâton de pèlerin pour proposer une « Nouvelle Alliance des forces progressistes et patriotiques » au tour du Président Macky Sall, pour  « rechercher la promotion et la mise en œuvre d’une vision du futur partagée par tous, au delà des clivages idéologiques ».
Se faisant, la LD semble oublier que BBY est une « alliance  de forces républicaines, démocratiques et patriotiques » autour du Président Macky Sall, au-delà des clivages idéologiques »,  dans le cadre d’un « Programme partagé » mis en œuvre par le gouvernement de coalition.  Certes, ce « Programme partagé », décliné dans la LPG du Premier Ministre sortant devrait être revu et amélioré à partir de notre expérience commune de gestion des affaires de la Nation durant ces 18 mois, suite à la formation d’un nouveau gouvernement avec à sa tête une nouvelle Premier Ministre.  Mais il ne saurait être une nouvelle « vision » qui ne reposerait pas sur ces trois sources qui fondent la base programmatique de BBY.
Une autre « Alliance » qui n’aurait pas ces trois sources, risquerait de nous retourner à l’époque de la « Cap 21 », qui ne fut rien d’autre qu’un « rassemblement sans exclusif autour de la vision du Chef de l’Etat Abdoulaye Wade », sous les cendres de la CA 2000, qui était constituée sur la base d’un Programme commun auquel le candidat Wade avait adhéré !
Ce retour en arrière vers un  « Parti de la Majorité présidentielle »,  pour « permettre au Président de mettre en œuvre son Programme », n’est ni légitime, puisqu’il serait en rupture avec le choix du peuple Sénégalais incarné par BBY sous la direction du Président Macky Sall qu’il a élu, ni politiquement opportun, tant que le pays traverse une phase de transition durant laquelle, des politiques et des mécanismes sont mis en branle pour réformer le régime hérité de Wade, afin d’instaurer une  République Démocratique, laïque et citoyenne,  dans un Etat de Droit et des règles de gestion de bonne gouvernance.
Durant cette phase  de transition de l’évolution de notre peuple, toute fragilisation de BBY, par des tentatives de le recomposer autrement que sur la base des coalitions qui ont porté la candidature de Macky au second tour,  porterait un coup fatal à la stabilité politique nécessaire pour affronter les forces rétrogrades liées à la culture du Parti Etat, qui est la source  de la dilapidation des ressources publiques, du népotisme, du clientélisme, de l’impunité et  de la vassalisation de notre peuple par les forces qui jouissent de situation de rente et de monopôle dans notre pays. 
Une reconstitution d’une « Alliance » sur les cendres de ces coalitions, comme cela fut le cas avec la CA2000, reviendrait à réorganiser BBY sur la base d’une « adhésion de Partis, pris individuellement » ; ce qui ne saurait être qu’un  « acte d’allégeance à sa Majesté » pour reproduire une nouvelle « CAP 21 » !
Au moment où Benno Siggil Senegaal (BSS)  reprend du service, et tient à assumer tout son rôle  dans BBY pour la réussite des politiques et programmes en cours, comment même penser à  son dépassement pour un tel retour?
L’AFP et la LD ont déjà vécu sous Wade, les conséquences d’une telle évolution, au point que l’on est resté sans voix à lire leur communiqué conjoint.
Macky devrait  aussi savoir, que la « CAP 21 » n’avait pas pu sauver Wade,  mais qu’au contraire, elle l’a enfoncé par la rivalité que la voie de l’ « allégeance » entretenait pour l’accès au Chef !
Le peuple Sénégalais a définitivement tourné cette page, et ce serait peine  perdue que de ramer à contre courant.
                    
Ibrahima Sène   PIT.SENEGAL            
Fait à Dakar le 12 Septembre 2013

 
Jeudi 12 Septembre 2013




1.Posté par MANE Moussa de Simbandi Brassou le 14/09/2013 11:46
Appel au secours du BENNO BOKH IGNANE AK SOKHOR? "Que tous ceux qui ne sont pas traqués mais qui se sont enrichis par les fonds secrets, les largesses du Président WADE, des fonds de Taïwan, les fonds des ONG(de subordination, de subversion et de déstabilisation dont leurs représentants révolutionnaires usurpent le bonnet d'AMILCAR CABRAL,) une insulte aux Sénégalais, dirai-je, des partis avec leaders éternels mais sans membres ( les YOBALEMA), les leaders qui transhument sans leurs adhérents (Coalitionnaires), des chefs de partis, jadis d'opposition à qui le Président WADE remettait des enveloppes pour l'avancement de la Démocratie mais qui ne rendaient pas compte du financement à leurs membres (les vertueux supposés, démasqués)". Cet appel est lancé pour donner du tonus aux actions gouvernementales: manque de liquidité, non traduction en justice de tous ceux qui collaborent au festin avec un soutien indéfectible, tentative d'effacement de toutes les réalisations du Président WADE comme si ces dernières n'existaient pas, inauguration de quelques infrastructures (grand théâtre puisqu'il représente pour eux un lieu de distraction et de voyez-moi), le besoin effréné d'humilier tous ceux qui ne partagent pas notre point de vue et enfin, la communication qui convainque les affamés qu'ils n'ont pas faim ou que les Sénégalais ne souffrent pas mais qu'il s'agit d'une simple SENSATION comme aux chefs de village qui pensent qu'ils travaillent pour l'état par la collecte des impôts, qu'ils hébergent les étrangers sans financement, qu'ils arrangent les conflits au lieu de traduire directement les protagonistes à la Gendarmerie, qu'ils organisent et exécutent toutes les directives étatiques et qu'il faut humilier en confisquant leurs véhicules et leurs salaires....Tout ce que MACKY n'a pas vu après 90000 km sillonnés à travers tout le Sénégal nous dit-on. Par MANE Moussa de Simbandi Brassou



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