La tournée que Idrissa Seck mène à Touba depuis quelques jours alimente les présages des Augures, avec l’étape de Darou Mouhty, où le leader de Rewmi a décroché le soutien de Serigne Modou Kara Mbacké, sur fond de pourparlers secrets entre Macky Sall et Modou Diagne Fada. Avant de recueillir la bénédiction de ce petit-fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, l’ex-Premier ministre avait enregistré le ralliement de Serigne Galass Kaltoum, fils de l’ancien khalife général, Serigne Bara Mbacké Falilou. La météo annonce d’autres tempêtes sur l’axe Thiès-Touba.
Cette remontée de Idy, qui a prêté allégeance à Touba, coïncide avec un moment où le marabout de celui-ci, Serigne Moussa Nawel, fait partie de l’entourage de premier cercle du nouveau khalife général, Serigne Mountakha Mbacké Bassirou.
Jusque-là, c’est Karim Wade qui avait le vent en poupe dans cette commune qui compte 268343 inscrits, soit 79% de l'électorat du département (chiffres de 2017). Sans le saccage de 220 bureaux de vote lors des législatives de juillet, la suprématie du Pds serait plus nette, si on se base sur le large succès enregistré par le camp du NON au référendum de 2016.
Par-delà le Baol, le Pds, pour des raisons historiques évidentes depuis le soutien moral et matériel que Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma a apporté au pape du Sopi dans les années 70, conserve un bon niveau de représentativité dans la plupart des cités qui doivent leurs noms au Mouridisme. C’est le cas à Touba Ndorong, dans le département de Kaolack, où Wattu Senegaal a battu Benno Bokk Yakaar en obtenant 1 498 voix contre 1 274 voix pour la coalition présidentielle.
Cependant, cette ruée vers Idy traduit une progressive perte de vitesse de Karim Wade, qui ne parvient pas à rassurer ses électeurs potentiels sur sa candidature à la présidentielle de 2019. En d’autres termes, c’est en l’absence d’un schéma clair venant du Parti démocratique sénégalais qu’Idrissa Seck se positionne en « homme du recours » pour marcher sur les plates-bandes du fils de l’ancien président de la République.
A cet égard, Touba risque d’être le nouveau champ de confrontation entre Macky Sall et un Lion du Cayor qui a perdu du terrain dans son antre thiessois depuis 2012. Entre ces deux personnalités, Me Abdoulaye Wade pourrait avoir la haute main sur les fléaux de la balance si Karim est définitivement écarté de la course. Sous ce rapport, il n’est pas évident qu’en cas de désignation d’un plan B, que ce dernier ait un charisme à même de le faire adopter par les électeurs de la cité religieuse. Ainsi, le leader sopiste pourrait abdiquer et revenir sur sa promesse, tenue au lendemain de la présidentielle de 2007, de ne jamais soutenir Idrissa Seck.
De toutes les façons, Macky Sall, victime, en partie, des maladresses de ses lieutenants locaux et du prisme déformant entretenu autour de la volonté qui lui est prêtée de traiter les marabouts comme des citoyens ordinaires, ne peut que compter sur ses réalisations au profit de cette ville pour essayer de renverser la tendance. Cela, dès lors que la carte de la transhumance a montré ses limites aux dernières législatives.
Cette remontée de Idy, qui a prêté allégeance à Touba, coïncide avec un moment où le marabout de celui-ci, Serigne Moussa Nawel, fait partie de l’entourage de premier cercle du nouveau khalife général, Serigne Mountakha Mbacké Bassirou.
Jusque-là, c’est Karim Wade qui avait le vent en poupe dans cette commune qui compte 268343 inscrits, soit 79% de l'électorat du département (chiffres de 2017). Sans le saccage de 220 bureaux de vote lors des législatives de juillet, la suprématie du Pds serait plus nette, si on se base sur le large succès enregistré par le camp du NON au référendum de 2016.
Par-delà le Baol, le Pds, pour des raisons historiques évidentes depuis le soutien moral et matériel que Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma a apporté au pape du Sopi dans les années 70, conserve un bon niveau de représentativité dans la plupart des cités qui doivent leurs noms au Mouridisme. C’est le cas à Touba Ndorong, dans le département de Kaolack, où Wattu Senegaal a battu Benno Bokk Yakaar en obtenant 1 498 voix contre 1 274 voix pour la coalition présidentielle.
Cependant, cette ruée vers Idy traduit une progressive perte de vitesse de Karim Wade, qui ne parvient pas à rassurer ses électeurs potentiels sur sa candidature à la présidentielle de 2019. En d’autres termes, c’est en l’absence d’un schéma clair venant du Parti démocratique sénégalais qu’Idrissa Seck se positionne en « homme du recours » pour marcher sur les plates-bandes du fils de l’ancien président de la République.
A cet égard, Touba risque d’être le nouveau champ de confrontation entre Macky Sall et un Lion du Cayor qui a perdu du terrain dans son antre thiessois depuis 2012. Entre ces deux personnalités, Me Abdoulaye Wade pourrait avoir la haute main sur les fléaux de la balance si Karim est définitivement écarté de la course. Sous ce rapport, il n’est pas évident qu’en cas de désignation d’un plan B, que ce dernier ait un charisme à même de le faire adopter par les électeurs de la cité religieuse. Ainsi, le leader sopiste pourrait abdiquer et revenir sur sa promesse, tenue au lendemain de la présidentielle de 2007, de ne jamais soutenir Idrissa Seck.
De toutes les façons, Macky Sall, victime, en partie, des maladresses de ses lieutenants locaux et du prisme déformant entretenu autour de la volonté qui lui est prêtée de traiter les marabouts comme des citoyens ordinaires, ne peut que compter sur ses réalisations au profit de cette ville pour essayer de renverser la tendance. Cela, dès lors que la carte de la transhumance a montré ses limites aux dernières législatives.