J'ai lu avec plaisir encore une fois votre article et réponse (me concernant) titré "La volonté du peuple face à la force des baïonnettes". Tout d'abord je tiens à vous dire que mon article n'était pas pour vous contester au contraire je vous amenais à approfondir un peu sur la supposée armée gambienne qui selon moi n'en est pas une mais plutôt une milice ethnique sous la commande d'un chef rebelle qui se prend pour un président.
Je maintiens mes propos, tout en y ajoutant que la communauté internationale ignore que la Gambie n'a pas d'armée, ni de police. Certes un régime dit militaire, mais que de nom car ceux qui y sont en uniforme et armés n'ont aucune formation, ni patriotisme, ni doctrine pour l'amour de leur pays. C'est juste de jeûnes chômeurs qui ont en commun une ethnie et que malheureusement un certain Yaya Jammeh manipule en leur assurant statut militaire, bouffe, arme. Ceci pour bien entretenir la violence contre la population gambienne.
Je répète, le retour de la démocratie en Gambie se fera facile car l'armée gambienne est trop diversifiée, par les soldats gambiens d'abord sélectionnés ethniquement. Il ne faut pas ignorer que le premier critère de recrutement dans l'armée gambienne c'est avant tout être d'ethnie Diola. Je ne dis pas que cela manque d'autres ethnies dans l'armée mais la majorité des soldats de nationalité gambienne sont avant tout Diola. Les diolas gambiens qui, il faut le rappeler représentent 4,5% de la population, donc minoritaires. Quand je parle de la diversification de l'armée gambienne, je fais allusion aussi à une bonne partie de la jeunesse casamançaise. En profitant du chômage et de la précarité des jeunes dans cette région Sud du Senegal Yaya Jammeh en a sélectionné beaucoup pour en faire des soldats dans son armée nationale. Eux aussi sont tous diolas et d'ailleurs c'est eux que Yaya Jammeh fait le plus confiance que les soldats gambiens de naissance. Les gambiens lamda le savent.
Yaya Jammeh a endoctriné toute son armée en profitant de la minorité diola en Gambie et en Casamance pour les monter contre les autres ethnies, mais surtout leur faisant croire que les sénégalais ne méritent pas respect ni considération. Ce que, heureusement les civils gambiens dans leur majorité n'ont jamais tenu compte. Alors il concentre toute son énergie sur son armée ethnique, il entretient bien ses soldats de sorte qu'ils ont tous les pouvoirs à martyriser au quotidien les civils gambiens et les quelques sénégalais qui entrent et sortent.
Ceci pour dire, que le retour de la démocratie en Gambie ne sera pas facile. Ce retour de la démocratie qu'on prie tant pour ce beau pays au peuple croyant et endurant, aura un prix et force est de le reconnaitre et de le prévoir surtout.
Yaya Jammeh a armé de Kalashnikov (des neufs) ses hommes, suffit juste de rouler sur une route normale n'importe où en Gambie et de se faire contrôler pour s'en apercevoir. Donc Yaya Jammeh ne se prépare plus pour la guerre, mais il est bien prêt pour la guerre. Yaya Jammeh est dans un état d'esprit où il croit qu'inéluctablement son armée affrontera un jour celle du Sénégal. Il sacrifierait sa mère, son fils, son épouse pour rester au pouvoir et cela je pense que le president Macky Sall l'a compris c'est pourquoi il ne veut pas tomber dans ses multiples tentatives de provocation.
À ne point en douter, un jeu de mots entre Yaya Jammeh et le président Macky Sall par presse interposée ne fera que durcir davantage la vie des sénégalais vivant en Gambie. Donc une dose de diplomatie par moment entre nos deux Etats suffit en attendant que Dieu booste assez les gambiens qui apparemment n'ont plus peur de ce tigre en papier. Yaya Jammeh est conscient de la valeur et de la performance de l'armée sénégalaise. Donc ceux qui s'agitent à se dire que le président Macky Sall a peur de Yaya Jammeh ignorent simplement le risque qu'il y a à mettre en danger la vie de beaucoup de sénégalais en Gambie. Et je pense que toute la classe politique sénégalaise a fini de montrer sa prudence à ce sujet.
Maintenant pour approfondir sur l'après Yaya Jammeh, faudra retenir deux hyppothéses : soit il sera tué ou bien capturé vivant. Et dans toutes ces deux hyppothéses la Gambie connaitra beaucoup de troubles.
- S'il est tué, l'arnachie s'intallera, on verra de jeunes hommes lourdement armés qui n'auront plus de chef donc plus d'ordre, ils en feront qu'à leur tête et ça sera un désordre insupportable et qui peut aussi toucher le Sénégal.
- S'il est capturé vivant, là on peut espérer un désarmement partiel et volontaire pour le début mais y aura toujours une minorité de jeunes s'appelant fidèles de Yaya Jammeh qui occuperont en bons rebelles bien armés les forets gambiennes. On verra une vraie rébellion ethnique (même s'il est pas bon de le dire). Pour combien de temps? Dieu seul sait !
Tahirou Sarr - Conseiller et Analyste Politique
Email:
tahirousarrconsulting@gmail.com
Je maintiens mes propos, tout en y ajoutant que la communauté internationale ignore que la Gambie n'a pas d'armée, ni de police. Certes un régime dit militaire, mais que de nom car ceux qui y sont en uniforme et armés n'ont aucune formation, ni patriotisme, ni doctrine pour l'amour de leur pays. C'est juste de jeûnes chômeurs qui ont en commun une ethnie et que malheureusement un certain Yaya Jammeh manipule en leur assurant statut militaire, bouffe, arme. Ceci pour bien entretenir la violence contre la population gambienne.
Je répète, le retour de la démocratie en Gambie se fera facile car l'armée gambienne est trop diversifiée, par les soldats gambiens d'abord sélectionnés ethniquement. Il ne faut pas ignorer que le premier critère de recrutement dans l'armée gambienne c'est avant tout être d'ethnie Diola. Je ne dis pas que cela manque d'autres ethnies dans l'armée mais la majorité des soldats de nationalité gambienne sont avant tout Diola. Les diolas gambiens qui, il faut le rappeler représentent 4,5% de la population, donc minoritaires. Quand je parle de la diversification de l'armée gambienne, je fais allusion aussi à une bonne partie de la jeunesse casamançaise. En profitant du chômage et de la précarité des jeunes dans cette région Sud du Senegal Yaya Jammeh en a sélectionné beaucoup pour en faire des soldats dans son armée nationale. Eux aussi sont tous diolas et d'ailleurs c'est eux que Yaya Jammeh fait le plus confiance que les soldats gambiens de naissance. Les gambiens lamda le savent.
Yaya Jammeh a endoctriné toute son armée en profitant de la minorité diola en Gambie et en Casamance pour les monter contre les autres ethnies, mais surtout leur faisant croire que les sénégalais ne méritent pas respect ni considération. Ce que, heureusement les civils gambiens dans leur majorité n'ont jamais tenu compte. Alors il concentre toute son énergie sur son armée ethnique, il entretient bien ses soldats de sorte qu'ils ont tous les pouvoirs à martyriser au quotidien les civils gambiens et les quelques sénégalais qui entrent et sortent.
Ceci pour dire, que le retour de la démocratie en Gambie ne sera pas facile. Ce retour de la démocratie qu'on prie tant pour ce beau pays au peuple croyant et endurant, aura un prix et force est de le reconnaitre et de le prévoir surtout.
Yaya Jammeh a armé de Kalashnikov (des neufs) ses hommes, suffit juste de rouler sur une route normale n'importe où en Gambie et de se faire contrôler pour s'en apercevoir. Donc Yaya Jammeh ne se prépare plus pour la guerre, mais il est bien prêt pour la guerre. Yaya Jammeh est dans un état d'esprit où il croit qu'inéluctablement son armée affrontera un jour celle du Sénégal. Il sacrifierait sa mère, son fils, son épouse pour rester au pouvoir et cela je pense que le president Macky Sall l'a compris c'est pourquoi il ne veut pas tomber dans ses multiples tentatives de provocation.
À ne point en douter, un jeu de mots entre Yaya Jammeh et le président Macky Sall par presse interposée ne fera que durcir davantage la vie des sénégalais vivant en Gambie. Donc une dose de diplomatie par moment entre nos deux Etats suffit en attendant que Dieu booste assez les gambiens qui apparemment n'ont plus peur de ce tigre en papier. Yaya Jammeh est conscient de la valeur et de la performance de l'armée sénégalaise. Donc ceux qui s'agitent à se dire que le président Macky Sall a peur de Yaya Jammeh ignorent simplement le risque qu'il y a à mettre en danger la vie de beaucoup de sénégalais en Gambie. Et je pense que toute la classe politique sénégalaise a fini de montrer sa prudence à ce sujet.
Maintenant pour approfondir sur l'après Yaya Jammeh, faudra retenir deux hyppothéses : soit il sera tué ou bien capturé vivant. Et dans toutes ces deux hyppothéses la Gambie connaitra beaucoup de troubles.
- S'il est tué, l'arnachie s'intallera, on verra de jeunes hommes lourdement armés qui n'auront plus de chef donc plus d'ordre, ils en feront qu'à leur tête et ça sera un désordre insupportable et qui peut aussi toucher le Sénégal.
- S'il est capturé vivant, là on peut espérer un désarmement partiel et volontaire pour le début mais y aura toujours une minorité de jeunes s'appelant fidèles de Yaya Jammeh qui occuperont en bons rebelles bien armés les forets gambiennes. On verra une vraie rébellion ethnique (même s'il est pas bon de le dire). Pour combien de temps? Dieu seul sait !
Tahirou Sarr - Conseiller et Analyste Politique
Email:
tahirousarrconsulting@gmail.com
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