Si la mort de l’ex-colonel Kadhafi a marqué une nouvelle étape de la libération du pays et pour l’instauration de la démocratie, les circonstances entourant son décès commencent à s’éclaircir, mais le doute subsiste.
Un convoi fuyant Syrte est repéré par plusieurs avions de l’Otan. L’un d’eux est français et soumet le convoi à des frappes d’intimidation. « Il a eu pour objet de donner une semonce et d’empêcher la progression de cette colonne qui s’est divisée », détaille Gérard Longuet, ministre français de la Défense.
Kadhafi, capturé vivant et légèrement blessé
D’après les premières informations fournies par le CNT, Kadhafi est encore vivant lorsque les frappes de l’Otan dispersent la colonne de véhicules. Il se cache alors en trouvant refuge dans une canalisation mais est rapidement repéré par les rebelles. Quand il est transféré sur un pickup, « il n’avait pas d’autres blessures que celles à la main » souligne Mahmoud Jibril, chef de l’exécutif libyen.
Sauf que les violences ne s’arrêtent pas là. « Quand le véhicule s’est mis à bouger, explique-t-il, il a été pris dans des échanges de tirs » entre les pro-Kadhafi et les rebelles. Ce serait à ce moment-là qu’il aurait reçu une balle dans la tête. Il ajoute également que Kadhafi était même encore vivant lorsqu’il arrive à l’hôpital de Misrata.
« Les informations restent encore floues », relève le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé sur Europe 1, qui semble confirmer cette hypothèse tout en restant très prudent. « Il y a eu une intervention de l’Otan pour stopper une colonne de blindés qui quittait Syrte. Est-ce que c’est cette intervention qui a abouti à la mort de Kadhafi ? Il semble que non, qu’il ait ensuite été capturé par les forces du Conseil national de transition mais il faut attendre d’avoir des indications très précises sur la façon dont les choses se sont passées. »
Un lynchage masqué ?
Selon Bernard-Henri Levy, qui réagissait ce matin sur France Inter, sa mort doit être mise au compte des rebelles. « Je crois qu’il a été capturé et tué par des révolutionnaires libyens et pas par les forces de l’Otan, contrairement à ce qui a été dit hier, je crois de manière un peu hasardeuse et légère » s’avance-t-il.
« Ce qui change beaucoup de choses […] La manière dont il a été mis à mort n’est pas conforme à la grandeur et à l’exemplarité de cette révolution qui se déploie en Libye depuis huit mois » juge le philosophe français, qui a pu s’entretenir cette nuit avec le colonel de l’unité responsable « de cette exécution ». « Ca aurait été mieux s’il avait été arrêté, déféré à la Cour pénale internationale. »
« Je ne pense pas qu’il ait été lynché », a dit vendredi sur Europe 1 Mansour Saïf al-Nasr, émissaire du CNT en France, qui a annoncé qu’une commission d’enquête allait être créée pour déterminer les conditions dans lesquelles le dictateur avait trouvé la mort. « Il a été arrêté, blessé, des tirs ont eu lieu entre les combattants et ses partisans et il est mort suite à ses blessures », a dit le représentant du CNT. « Une commission va être formée pour enquêter sur l’arrestation et la mort de Kadhafi. »
Une balle à l’estomac ?
Selon un médecin qui a examiné son corps, Kadhafi a été touché mortellement par balle au niveau des intestins, avant de recevoir une balle dans la tête. « Kadhafi était vivant quand il a été capturé et a été tué ensuite. La balle à l’origine de sa mort a pénétré son intestin », a dit le docteur Ibrahim Tika à la chaîne de télévision Al Arabia. « Il a ensuite reçu une deuxième balle dans la tête qui a traversé son crâne. »
Moutassim, un des fils de Kadhafi également tué jeudi, est mort après son père, a indiqué le médecin. « Concernant Moutassim, son corps présente une blessure, une grande ouverture au-dessus de son torse et juste en dessous de son cou. Il présente trois blessures dans son dos et à l’arrière de sa jambe. Il y a également une blessure causée par un éclat d’obus sur sa jambe mais qui remonte à plusieurs jours. » « L’examen de son sang prouve qu’il a été tué après Mouammar Kadhafi », a ajouté le médecin.
( Ouest - France )
Un convoi fuyant Syrte est repéré par plusieurs avions de l’Otan. L’un d’eux est français et soumet le convoi à des frappes d’intimidation. « Il a eu pour objet de donner une semonce et d’empêcher la progression de cette colonne qui s’est divisée », détaille Gérard Longuet, ministre français de la Défense.
Kadhafi, capturé vivant et légèrement blessé
D’après les premières informations fournies par le CNT, Kadhafi est encore vivant lorsque les frappes de l’Otan dispersent la colonne de véhicules. Il se cache alors en trouvant refuge dans une canalisation mais est rapidement repéré par les rebelles. Quand il est transféré sur un pickup, « il n’avait pas d’autres blessures que celles à la main » souligne Mahmoud Jibril, chef de l’exécutif libyen.
Sauf que les violences ne s’arrêtent pas là. « Quand le véhicule s’est mis à bouger, explique-t-il, il a été pris dans des échanges de tirs » entre les pro-Kadhafi et les rebelles. Ce serait à ce moment-là qu’il aurait reçu une balle dans la tête. Il ajoute également que Kadhafi était même encore vivant lorsqu’il arrive à l’hôpital de Misrata.
« Les informations restent encore floues », relève le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé sur Europe 1, qui semble confirmer cette hypothèse tout en restant très prudent. « Il y a eu une intervention de l’Otan pour stopper une colonne de blindés qui quittait Syrte. Est-ce que c’est cette intervention qui a abouti à la mort de Kadhafi ? Il semble que non, qu’il ait ensuite été capturé par les forces du Conseil national de transition mais il faut attendre d’avoir des indications très précises sur la façon dont les choses se sont passées. »
Un lynchage masqué ?
Selon Bernard-Henri Levy, qui réagissait ce matin sur France Inter, sa mort doit être mise au compte des rebelles. « Je crois qu’il a été capturé et tué par des révolutionnaires libyens et pas par les forces de l’Otan, contrairement à ce qui a été dit hier, je crois de manière un peu hasardeuse et légère » s’avance-t-il.
« Ce qui change beaucoup de choses […] La manière dont il a été mis à mort n’est pas conforme à la grandeur et à l’exemplarité de cette révolution qui se déploie en Libye depuis huit mois » juge le philosophe français, qui a pu s’entretenir cette nuit avec le colonel de l’unité responsable « de cette exécution ». « Ca aurait été mieux s’il avait été arrêté, déféré à la Cour pénale internationale. »
« Je ne pense pas qu’il ait été lynché », a dit vendredi sur Europe 1 Mansour Saïf al-Nasr, émissaire du CNT en France, qui a annoncé qu’une commission d’enquête allait être créée pour déterminer les conditions dans lesquelles le dictateur avait trouvé la mort. « Il a été arrêté, blessé, des tirs ont eu lieu entre les combattants et ses partisans et il est mort suite à ses blessures », a dit le représentant du CNT. « Une commission va être formée pour enquêter sur l’arrestation et la mort de Kadhafi. »
Une balle à l’estomac ?
Selon un médecin qui a examiné son corps, Kadhafi a été touché mortellement par balle au niveau des intestins, avant de recevoir une balle dans la tête. « Kadhafi était vivant quand il a été capturé et a été tué ensuite. La balle à l’origine de sa mort a pénétré son intestin », a dit le docteur Ibrahim Tika à la chaîne de télévision Al Arabia. « Il a ensuite reçu une deuxième balle dans la tête qui a traversé son crâne. »
Moutassim, un des fils de Kadhafi également tué jeudi, est mort après son père, a indiqué le médecin. « Concernant Moutassim, son corps présente une blessure, une grande ouverture au-dessus de son torse et juste en dessous de son cou. Il présente trois blessures dans son dos et à l’arrière de sa jambe. Il y a également une blessure causée par un éclat d’obus sur sa jambe mais qui remonte à plusieurs jours. » « L’examen de son sang prouve qu’il a été tué après Mouammar Kadhafi », a ajouté le médecin.
( Ouest - France )
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