À quelques jours de leur rencontre en séance plénière prévue le samedi 4 mai 2019, les députés ont été visés par une correspondance à eux adressée par Abdoul Mbaye. Dans ce message, le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) rappelle que le Sénégal s’achemine en procédure accélérée vers la 4e modification de sa Constitution, en moins de 7 ans, sous le magistère de Macky Sall. Une volonté présidentielle qu’il trouve ‘’indigne d’un système politique se présentant comme une démocratie’’.
‘’Je fais le choix d’adresser ce message à ceux d’entre les (parlementaires) qui savent qu’un député est d’abord, avant toute chose, parfois en dernier ressort, député du peuple tout entier et non représentant de celui qui l’a mis sur une liste électorale, d’un parti ou d’une coalition de partis. Le projet de cette quatrième révision de notre Constitution est funeste pour plusieurs raisons. Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie, pour que cela serve de leçon aux prochains candidats à toute élection, pour imposer le respect du peuple à tout candidat cherchant son suffrage ! Ce projet supprime le poste de Premier ministre et fait semblant de maintenir le Gouvernement comme une institution car un (ou plusieurs Premiers ministres ?) se serait montré lent à réaliser les directives présidentielles. Doit-on pour autant retenir que le vivier de grands cadres dont regorge le Sénégal ne permet pas le choix d’un Premier ministre compétent et efficace ? (…). Ce serait une insulte à l’intelligence des Sénégalais que de soutenir le contraire’’, a-t-il indiqué.
‘’Honorables députés du peuple, la semaine prochaine, en procédure accélérée et dans une précipitation indigne, il vous sera demandé de voter pour ou contre une révision majeure de la Constitution de notre pays. Vous devrez faire le choix de ce qu’il y a de mieux pour l’avenir de notre Nation : sa stabilité institutionnelle, la prise au sérieux de notre Constitution, l’exigence de vérité lorsque l’on se trouve aux plus hautes fonctions dans notre pays, le respect dû au peuple et à ses représentants à l’Assemblée nationale, le refus de voir les pouvoirs de notre Assemblée réduits et déplacés vers l’Exécutif à l’heure où ils devraient plutôt être renforcés, la prise en compte du futur de la Nation au-delà des préoccupations d’un mandat de 5 ans’’.
Il appartient, selon lui, aux députés du peuple ‘’de refuser cet argumentaire qui ne tient pas, qui ne peut valoir face à un être doué de raison! 7 années de réalisations sont passées. Elles ont été présentées comme des années fastes et auraient permis la réélection de votre leader dès le premier tour. Mais alors pourquoi pour 5 nouvelles années remettre en cause l’équilibre institutionnel de notre pays et pour un avenir qui dépasse ce court terme de 5 années ?’’, s’est-il interrogé.
Invite a été faite aux députés de refuser ‘’par dignité le jeu de cache-cache sur des questions aussi importantes que notre Loi fondamentale et l’architecture institutionnelle de notre démocratie.
Ce projet prépare enfin une grave crise politique qui viendra inéluctablement un jour. Les bonnes constitutions doivent prendre en compte ce type de risques susceptibles de plonger un pays dans le chaos. Par un faux semblant de rééquilibrage des pouvoirs après ‘’suppression effective’’ du gouvernement, il est proposé d’enlever au président de la République le droit de dissoudre l’Assemblée nationale en contrepartie de celui qui lui est enlevé consistant à pouvoir faire tomber un gouvernement. Pourtant ce droit a été nécessaire au Président Macky Sall en 2012, non pas pour accélérer la mise en œuvre de son programme, mais bien pour le mettre en œuvre. Le droit de dissolution est donc bien davantage justifié que celui de le supprimer. Par sa suppression, le Président Macky Sall propose par contre de créer un terrible piège, non pas seulement à un de ses successeurs, mais à notre Nation’’.
Si, de nouveau, vous abdiquez par un vote sans débats face à la procédure de changement de notre Constitution encore une fois accélérée, alors il ne nous restera plus qu’à constater le pas de plus accompli vers les gros dangers qui guettent notre cher Sénégal’’, a dit Abdoul Mbaye, président de l’Act, dans le communiqué parvenu à Dakaractu.
‘’Je fais le choix d’adresser ce message à ceux d’entre les (parlementaires) qui savent qu’un député est d’abord, avant toute chose, parfois en dernier ressort, député du peuple tout entier et non représentant de celui qui l’a mis sur une liste électorale, d’un parti ou d’une coalition de partis. Le projet de cette quatrième révision de notre Constitution est funeste pour plusieurs raisons. Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie, pour que cela serve de leçon aux prochains candidats à toute élection, pour imposer le respect du peuple à tout candidat cherchant son suffrage ! Ce projet supprime le poste de Premier ministre et fait semblant de maintenir le Gouvernement comme une institution car un (ou plusieurs Premiers ministres ?) se serait montré lent à réaliser les directives présidentielles. Doit-on pour autant retenir que le vivier de grands cadres dont regorge le Sénégal ne permet pas le choix d’un Premier ministre compétent et efficace ? (…). Ce serait une insulte à l’intelligence des Sénégalais que de soutenir le contraire’’, a-t-il indiqué.
‘’Honorables députés du peuple, la semaine prochaine, en procédure accélérée et dans une précipitation indigne, il vous sera demandé de voter pour ou contre une révision majeure de la Constitution de notre pays. Vous devrez faire le choix de ce qu’il y a de mieux pour l’avenir de notre Nation : sa stabilité institutionnelle, la prise au sérieux de notre Constitution, l’exigence de vérité lorsque l’on se trouve aux plus hautes fonctions dans notre pays, le respect dû au peuple et à ses représentants à l’Assemblée nationale, le refus de voir les pouvoirs de notre Assemblée réduits et déplacés vers l’Exécutif à l’heure où ils devraient plutôt être renforcés, la prise en compte du futur de la Nation au-delà des préoccupations d’un mandat de 5 ans’’.
Il appartient, selon lui, aux députés du peuple ‘’de refuser cet argumentaire qui ne tient pas, qui ne peut valoir face à un être doué de raison! 7 années de réalisations sont passées. Elles ont été présentées comme des années fastes et auraient permis la réélection de votre leader dès le premier tour. Mais alors pourquoi pour 5 nouvelles années remettre en cause l’équilibre institutionnel de notre pays et pour un avenir qui dépasse ce court terme de 5 années ?’’, s’est-il interrogé.
Invite a été faite aux députés de refuser ‘’par dignité le jeu de cache-cache sur des questions aussi importantes que notre Loi fondamentale et l’architecture institutionnelle de notre démocratie.
Ce projet prépare enfin une grave crise politique qui viendra inéluctablement un jour. Les bonnes constitutions doivent prendre en compte ce type de risques susceptibles de plonger un pays dans le chaos. Par un faux semblant de rééquilibrage des pouvoirs après ‘’suppression effective’’ du gouvernement, il est proposé d’enlever au président de la République le droit de dissoudre l’Assemblée nationale en contrepartie de celui qui lui est enlevé consistant à pouvoir faire tomber un gouvernement. Pourtant ce droit a été nécessaire au Président Macky Sall en 2012, non pas pour accélérer la mise en œuvre de son programme, mais bien pour le mettre en œuvre. Le droit de dissolution est donc bien davantage justifié que celui de le supprimer. Par sa suppression, le Président Macky Sall propose par contre de créer un terrible piège, non pas seulement à un de ses successeurs, mais à notre Nation’’.
Si, de nouveau, vous abdiquez par un vote sans débats face à la procédure de changement de notre Constitution encore une fois accélérée, alors il ne nous restera plus qu’à constater le pas de plus accompli vers les gros dangers qui guettent notre cher Sénégal’’, a dit Abdoul Mbaye, président de l’Act, dans le communiqué parvenu à Dakaractu.
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