Dakaractu a effectué une serie de reportages lors d'une mission, au mois d'avril, à Gran Canaria de Las Palmas, d'une délégation sénégalaise dans quelques hopitaux, dont l'hopital San Roque de Maspalomas et des structures touristiques de cette ile qui forme avec sept autres, les Iles Canaries (Espagne). Un autre lieu, un autre univers, à quelques kilomètres vers le Sud, non loin du Phare à Maspalomas, où se trouve la "Playa de Maspalomas".
Sur place, on y retrouve des sénégalais, vendeurs à la sauvette. Sacs, pochettes, casquettes, t-shirts, souvent des imitations de grandes marques sont étalés à même le sol, de part et d'autre des coins de cette plage. Les touristes espagnols et d'autres nationalités passent et repassent, demandent le prix et s'arrêtent souvent pour négocier un article qui les intéresse... Même si cette activité est interdite sur la plage, "la police est tolérante avec les sénégalais", affirment nos interlocuteurs.
Dans ce lot, un de nos compatriotes, Seydou Nourou Sow accepte de discuter avec les journalistes sénégalais en mission dans la localité. Arrivé depuis 2005 sur l'ile, ce natif de l'ile à Morphil dans le département de Podor, a été régularisé par le gouvernement Espagnol en 2008. Cet émigré accuse nos chefs d’État, qui d'après lui, seraient à l'origine de cette situation. "Nos dirigeants n'ont pas été à la hauteur, c'est la raison pour laquelle, par désespoir, les jeunes ont préféré emprunter d'autres voies : l'émigration irrégulière. "Boy yi dou dehh molen di teuyé, ils connaissent les risques!" (Ce n'est pas la mort qui va arrêter ces jeunes migrants, ils en connaissent tous les risques", martèle-t-il.