L’avocat Massokhna Kane a annoncé jeudi sa démission du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), dans une lettre adressée au secrétaire général de cette formation Me Abdoulaye Wade, président de la République.
‘’[…] Je vous notifie ma démission du Parti démocratique sénégalais avec beaucoup d’amertume et d’inquiétude sur la tournure que peuvent prendre les prochaines échéances électorales’’, écrit Me Kane dans sa lettre dont l’APS a obtenu une copie.
‘’Je me dois de reconnaître, et avec moi, beaucoup de Sénégalais, que vous avez atteint des performances appréciables dans bien des domaines de la vie économique, politique et sociale de notre pays [...]’’, souligne l’avocat, ancien ministre sous la bannière PDS dans un gouvernement dirigé par le Parti socialiste au début des années 1990.
Massokhna Kane , membre fondateur du PDS en 1974, se dit ‘’profondément convaincu’’ que la candidature de Me Wade à un troisième mandat ‘’est tout simplement de trop’’.
‘’J’ai exprimé, a-t-il dit, cette conviction sous toutes les formes et au niveau de toutes les instances et cela, pendant plusieurs mois.’’
Aussi a-t-il dénoncé ‘’les calculs politiciens de certains responsables et militants, obnubilés par la préservation de situations de rente‘’ dans l’entourage du président Wade.
Selon lui, ces responsables et militants empêchent le secrétaire général du PDS ‘’d’avoir la lucidité et le sens de l’histoire, qui ont caractérisé [sa] longue lutte sur trois bonnes décennies’’.
‘’Les raisons objectives de mon opposition à cette candidature résident […] à trois niveaux : le premier est, sans conteste, la lourde incertitude de la recevabilité de votre candidature ; le deuxième est d’ordre éthique, relativement au respect de la parole publiquement donnée à travers les médias‘’, a fait valoir Me Kane.
‘’[...] Le troisième concerne votre âge qui et un facteur de gêne et de haut risque‘’, a-t-il conclu, au sujet des raisons de sa démission.
Massokhna Kane souligne que tant que la candidature de Wade ‘’n’avait pas été officiellement retenue‘’, il pouvait ‘’rester dans le parti avec l’espoir [...] qu’un dernier sursaut était possible’’.
‘’Cependant, depuis la fin du congrès (22 et 23 décembre) et votre investiture comme candidat, il m’est impossible, en âme et conscience, de rester dans le PDS’’, écrit l’avocat, par ailleurs président de l’association consumériste SOS Consommateurs.
Le président Wade, 85 ans, a été élu en mars 2000 et réélu en février 2007. Il a organisé un référendum constitutionnel en janvier 2001, ce qui a donné au Sénégal une nouvelle Constitution diversement interprétée par les juristes, à la question de savoir si en février 2007 il était élu pour un second ou un premier mandat.
Le Conseil constitutionnel est l’organe compétent pour dire si les candidatures sont recevables ou pas, au plus tard 29 jours avant le jour du scrutin présidentiel.
( APS )
‘’[…] Je vous notifie ma démission du Parti démocratique sénégalais avec beaucoup d’amertume et d’inquiétude sur la tournure que peuvent prendre les prochaines échéances électorales’’, écrit Me Kane dans sa lettre dont l’APS a obtenu une copie.
‘’Je me dois de reconnaître, et avec moi, beaucoup de Sénégalais, que vous avez atteint des performances appréciables dans bien des domaines de la vie économique, politique et sociale de notre pays [...]’’, souligne l’avocat, ancien ministre sous la bannière PDS dans un gouvernement dirigé par le Parti socialiste au début des années 1990.
Massokhna Kane , membre fondateur du PDS en 1974, se dit ‘’profondément convaincu’’ que la candidature de Me Wade à un troisième mandat ‘’est tout simplement de trop’’.
‘’J’ai exprimé, a-t-il dit, cette conviction sous toutes les formes et au niveau de toutes les instances et cela, pendant plusieurs mois.’’
Aussi a-t-il dénoncé ‘’les calculs politiciens de certains responsables et militants, obnubilés par la préservation de situations de rente‘’ dans l’entourage du président Wade.
Selon lui, ces responsables et militants empêchent le secrétaire général du PDS ‘’d’avoir la lucidité et le sens de l’histoire, qui ont caractérisé [sa] longue lutte sur trois bonnes décennies’’.
‘’Les raisons objectives de mon opposition à cette candidature résident […] à trois niveaux : le premier est, sans conteste, la lourde incertitude de la recevabilité de votre candidature ; le deuxième est d’ordre éthique, relativement au respect de la parole publiquement donnée à travers les médias‘’, a fait valoir Me Kane.
‘’[...] Le troisième concerne votre âge qui et un facteur de gêne et de haut risque‘’, a-t-il conclu, au sujet des raisons de sa démission.
Massokhna Kane souligne que tant que la candidature de Wade ‘’n’avait pas été officiellement retenue‘’, il pouvait ‘’rester dans le parti avec l’espoir [...] qu’un dernier sursaut était possible’’.
‘’Cependant, depuis la fin du congrès (22 et 23 décembre) et votre investiture comme candidat, il m’est impossible, en âme et conscience, de rester dans le PDS’’, écrit l’avocat, par ailleurs président de l’association consumériste SOS Consommateurs.
Le président Wade, 85 ans, a été élu en mars 2000 et réélu en février 2007. Il a organisé un référendum constitutionnel en janvier 2001, ce qui a donné au Sénégal une nouvelle Constitution diversement interprétée par les juristes, à la question de savoir si en février 2007 il était élu pour un second ou un premier mandat.
Le Conseil constitutionnel est l’organe compétent pour dire si les candidatures sont recevables ou pas, au plus tard 29 jours avant le jour du scrutin présidentiel.
( APS )