Décidément, Me Assane Dioma Ndiaye restera un éternel défenseur des droits de l'homme. Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l'Homme l'a encore prouvé au procès des présumés jihadistes dans lequel il est intervenu en tant qu'avocat de l'accusé Omar Keita. Certes, il consent que le terrorisme est le cancer le plus éminent qui gangrène la société démocratique. Mais la lutte contre ce phénomène qui a fait beaucoup de dégats ne doit pas justifier l'emploi de méthodes qui remettrait en question les droits de l'Homme. “Quelle que soit la gravité du phénomène du terrorisme, il est important de respecter certains droits”, préconise l'avocat droit-de-l'hommiste. Malheureusement, semble regretter Me Ndiaye, le Sénégal s'est fait remarquer dans la lutte contre le terrorisme en niant les droits des personnes arrêtées pour terrorisme supposé. Il convoque pour cela, la loi de 2007 qui, selon lui, comporte des dispositifs attentatoires aux droits de la personne et de la défense. Me Assane Dioma Ndiaye a aussi décelé une atteinte à la présomption d'innocence et pour étayer cette accusation, il convoque les conditions de détention des accusés. “Certains d'entre eux ont frôlé la démence pour avoir été isolés et mis dans des cellules de 2 m sur 2. Ils ont été interdits de visite”, déplore le défenseur des droits de l'homme. Me Assane Dioma Ndiaye a aussi relevé l'absence de preuves matérielles à même de justifier la condamnation des accusés comme le réclame le procureur. Il a tellement parlé des autres que le juge lui a rappelé qu'il devait se limiter à défendre son client. Mais la compréhension du dossier dont Me Ndiaye a fait montre a décidé le juge à le laisser poursuivre avant de plaider la relaxe de Omar Keita.
Me Assane Dioma Ndiaye plaide le respect des droits des accusés
Mercredi 23 Mai 2018
Daddy Diop