La déclaration du Président Abdoulaye Wade est un cocktail molotov politique qui brûle subitement tout le processus électoral. Le vocabulaire de feu soigneusement choisi et la menace sans voile rappellent que le Leader du PDS (Doyen de la classe politique sénégalaise) reste un « monstre sacré » et un animal politique très mordant. Maitre Wade ne préconise pas la politique de la chaise vide mais celle de la chaise pulvérisée. Autrement dit, il opte pour le boycott infernal « d’une élection entièrement fabriquée par Macky Sall », selon ses mots.
Pour secouer les Sénégalais, l’ancien Président Wade caresse le clavier du cauchemar, en glissant le doigt sur l’arc-en-ciel rouge de sang que constituent la RD Congo, la Centrafrique et le Burundi. Puis, l’ancien Président éperonne rudement la gouvernance de Macky Sall faite de « gloutonnerie financière » au profit d’un clan et « d’arriérés de bourse » qui assomment les étudiants. Des propos aux allures de projectiles.
En des termes plus vifs et plus prosaïques que ceux employés par les quatre autres candidats, le non-candidat Wade ajuste ses tirs sur les parties les plus sensibles du ventre mou du régime de Macky Sall.
Auparavant, le dinosaure Abdoulaye Wade – il a croisé le fer avec le Président Senghor et coulé Abdou Diouf – a revisité l’Histoire récente du Sénégal, avec ses chapitres de dialogues itératifs, ses consensus renouvelés et son Code électoral que le Président Abdou Diouf qualifia, jadis, de « meilleur Code du monde ». Autant de soupapes anti-explosions et anti-insurrections qui, aux yeux et dans la déclaration de Wade, manquent cruellement sous l’ère Macky. En clair, Macky Sall est plus enclin à la décision qu’à la discussion. Une propension à imposer qui ulcère manifestement son prédécesseur.
Mais le renard Abdoulaye Wade n’a pas exclusivement brandi le brasier. Il a également prévu une bretelle qui conduit au Salut national D’où son appel à mettre sur pied une Commission Nationale de Transition Démocratique (CNDT) censée dépanner puis remettre la machine en route. Ce machin (CNDT) sera d’office le cimetière d’une portion des compétences du ministère de l’Intérieur. Il en découle que la seule perspective qui trouve grâce aux yeux d’Abdoulaye Wade, est évidemment le report. Question : au milieu du toboggan, peut-on remonter ? Sauf que le Sénégal débute une campagne électorale et…monotone. Une monotonie que rompt l’offensive politique de Wade. En attendant le Tsunami sonore que provoquera le retour au bercail.
(Copyright L’OBSERVATEUR du mercredi 6 février 2019)
Pour secouer les Sénégalais, l’ancien Président Wade caresse le clavier du cauchemar, en glissant le doigt sur l’arc-en-ciel rouge de sang que constituent la RD Congo, la Centrafrique et le Burundi. Puis, l’ancien Président éperonne rudement la gouvernance de Macky Sall faite de « gloutonnerie financière » au profit d’un clan et « d’arriérés de bourse » qui assomment les étudiants. Des propos aux allures de projectiles.
En des termes plus vifs et plus prosaïques que ceux employés par les quatre autres candidats, le non-candidat Wade ajuste ses tirs sur les parties les plus sensibles du ventre mou du régime de Macky Sall.
Auparavant, le dinosaure Abdoulaye Wade – il a croisé le fer avec le Président Senghor et coulé Abdou Diouf – a revisité l’Histoire récente du Sénégal, avec ses chapitres de dialogues itératifs, ses consensus renouvelés et son Code électoral que le Président Abdou Diouf qualifia, jadis, de « meilleur Code du monde ». Autant de soupapes anti-explosions et anti-insurrections qui, aux yeux et dans la déclaration de Wade, manquent cruellement sous l’ère Macky. En clair, Macky Sall est plus enclin à la décision qu’à la discussion. Une propension à imposer qui ulcère manifestement son prédécesseur.
Mais le renard Abdoulaye Wade n’a pas exclusivement brandi le brasier. Il a également prévu une bretelle qui conduit au Salut national D’où son appel à mettre sur pied une Commission Nationale de Transition Démocratique (CNDT) censée dépanner puis remettre la machine en route. Ce machin (CNDT) sera d’office le cimetière d’une portion des compétences du ministère de l’Intérieur. Il en découle que la seule perspective qui trouve grâce aux yeux d’Abdoulaye Wade, est évidemment le report. Question : au milieu du toboggan, peut-on remonter ? Sauf que le Sénégal débute une campagne électorale et…monotone. Une monotonie que rompt l’offensive politique de Wade. En attendant le Tsunami sonore que provoquera le retour au bercail.
(Copyright L’OBSERVATEUR du mercredi 6 février 2019)
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