A la suite de Me Cabibel Diouf qui a déblayé le terrain au 24e jour du procès, Me Ababacar Cissé passe devant la barre pour apporter la preuve de l'innocence de son client poursuivi pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs, actes de terrorisme par menace ou complot, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux, apologie du terrorisme et détention d'arme et de munitions sans autorisation administrative. Le procureur a requis 30 ans de travaux forcés contre l'Imam Ndao et a demandé la requalification de l'infraction actes de terrorisme par menace ou complot en complicité d'actes de terrorisme par menace ou complot. Des accusations que Me Cissé a du mal à avaler d'autant plus que pour l'avocat, son client n'est coupable en rien. Aucune des infractions reprochées à l'Imam Ndao ne doit être retenue contre ce dernier et il s'est prêté à l'exercice d'expliciter son propos.
Au sujet de l'infraction liée à l'association de malfaiteurs en relation avec une activité terroriste, l'avocat nie toute connexion entre son client et le groupe jihadiste Boko Haram. “Imam est poursuivi pour association de malfaiteurs, parce que, selon le procureur, il aurait adhéré au projet de Matar Diokhané”, fait remarquer Me Cissé d'après qui, le seul projet qui ressort du dossier est..agricole. Pour lui, c'est insensé de poursuivre l'Imam pour actes de terrorisme alors qu'il n'y a pas de victime dans cette affaire.
De même, Me Ababacar Cissé estime que l'accusé ne peut être coupable de financement du terrorisme parce qu'à son goût, son client est loin d'être un riche. Le blanchiment subira le même sort. Selon le conseil de l'Imam Ndao, il appartient à l'accusation d'apporter la preuve que l'argent confié à Imam Ndao par Ibrahima Diallo alias Abou Omar provient d'un crime. Mieux, Me Cissé rappelle au parquet qu'il lui incombe également de prouver que l'origine de cet argent est criminelle. “En droit, si on ne vous apporte pas la preuve, cette accusation ne peut être retenue contre Imam Ndao”, tranche l'avocat. Qui s'est aussi porté en faux contre l'accusation de détention d'armes et de munitions.
Dans sa plaidoirie, Me Ababacar Cissé a rappelé dans quelles circonstances l'arme en question s'est retrouvée entre les mains de son client. Selon lui, l'Imam Ndao a récupéré l'arme des mains de ses talibés qui jouaient avec, non sans relever que c'est une arme factice. “Même le procureur l'a reconnu”, fait observer la robe noire.
Dans le même ordre d'idées, il révèle que le juge d'instruction n'avait pas retenu cette infraction et que ce n'est qu'à la suite d'un réquisitoire supplétif du procureur que celle-ci s'est retrouvée dans l'ordonnance de renvoi.
Pour balayer l'accusation ayant trait à l'apologie du terrorisme et tentative d'établissement d'un Etat islamique par les armes, l'avocat fait projeter un enregistrement audio. Dans cet élément sonore, on entend une voix attribuée à l'Imam Ndao soutenir que l'établissement d'un Etat islamique ne peut se faire ni par la violence, ni par la police. La même voix indique si un État islamique devait voir le jour au Sénégal, il doit d'abord enregistrer l'adhésion des populations.
Convaincu qu'il vient de disculper son client de tous les faits à lui reprochés, Me Cissé invite le tribunal à renvoyer ce dernier des fins de la poursuite.
Par ailleurs, il a regretté le tort fait à son client. Dans la foulée, la robe noire déplore la caricature dont les avocats de la défense auraient été victimes de la part de l'opinion. “On nous a taxés d'avocats des terroristes et on en a souffert”, déplore Me Ababacar Cissé.
Au sujet de l'infraction liée à l'association de malfaiteurs en relation avec une activité terroriste, l'avocat nie toute connexion entre son client et le groupe jihadiste Boko Haram. “Imam est poursuivi pour association de malfaiteurs, parce que, selon le procureur, il aurait adhéré au projet de Matar Diokhané”, fait remarquer Me Cissé d'après qui, le seul projet qui ressort du dossier est..agricole. Pour lui, c'est insensé de poursuivre l'Imam pour actes de terrorisme alors qu'il n'y a pas de victime dans cette affaire.
De même, Me Ababacar Cissé estime que l'accusé ne peut être coupable de financement du terrorisme parce qu'à son goût, son client est loin d'être un riche. Le blanchiment subira le même sort. Selon le conseil de l'Imam Ndao, il appartient à l'accusation d'apporter la preuve que l'argent confié à Imam Ndao par Ibrahima Diallo alias Abou Omar provient d'un crime. Mieux, Me Cissé rappelle au parquet qu'il lui incombe également de prouver que l'origine de cet argent est criminelle. “En droit, si on ne vous apporte pas la preuve, cette accusation ne peut être retenue contre Imam Ndao”, tranche l'avocat. Qui s'est aussi porté en faux contre l'accusation de détention d'armes et de munitions.
Dans sa plaidoirie, Me Ababacar Cissé a rappelé dans quelles circonstances l'arme en question s'est retrouvée entre les mains de son client. Selon lui, l'Imam Ndao a récupéré l'arme des mains de ses talibés qui jouaient avec, non sans relever que c'est une arme factice. “Même le procureur l'a reconnu”, fait observer la robe noire.
Dans le même ordre d'idées, il révèle que le juge d'instruction n'avait pas retenu cette infraction et que ce n'est qu'à la suite d'un réquisitoire supplétif du procureur que celle-ci s'est retrouvée dans l'ordonnance de renvoi.
Pour balayer l'accusation ayant trait à l'apologie du terrorisme et tentative d'établissement d'un Etat islamique par les armes, l'avocat fait projeter un enregistrement audio. Dans cet élément sonore, on entend une voix attribuée à l'Imam Ndao soutenir que l'établissement d'un Etat islamique ne peut se faire ni par la violence, ni par la police. La même voix indique si un État islamique devait voir le jour au Sénégal, il doit d'abord enregistrer l'adhésion des populations.
Convaincu qu'il vient de disculper son client de tous les faits à lui reprochés, Me Cissé invite le tribunal à renvoyer ce dernier des fins de la poursuite.
Par ailleurs, il a regretté le tort fait à son client. Dans la foulée, la robe noire déplore la caricature dont les avocats de la défense auraient été victimes de la part de l'opinion. “On nous a taxés d'avocats des terroristes et on en a souffert”, déplore Me Ababacar Cissé.
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