Mbayène Thiasdé : un modèle de mobilisation communautaire conduit à la réfection d'une salle de classe et la construction d'un mur de clôture


Au cœur du Djoloff, dans la commune de Kamb, le village de Mbayène Thiasdé incarne un bel exemple de résilience communautaire et d’engagement citoyen. Située à 22 km au nord de Dahra et à 15 km à l’ouest de Kamb, cette localité, parmi les plus importantes de la commune, polarise à elle seule plus d’une dizaine de villages voisins.

Malgré des moyens limités, Mbayène Thiasdé se distingue par l’initiative de sa jeunesse, réunie au sein de l’association  "And Défar Mbayène Thiasdé", créée en 2019. Depuis cette date, chaque membre cotise 1 000 F CFA par mois, une cagnotte communautaire qui a permis des réalisations concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation et du social.

 

Le village dispose d’un poste de santé, mais souffre cruellement de l’absence d’électricité et d’ambulance. Pour évacuer les malades vers Dahra ou Kamb, les habitants doivent encore recourir à des charrettes ou véhicules de fortune, les fameux “woupouyas”. Une situation dramatique, notamment pour les femmes enceintes, dont certaines perdent la vie en accouchant dans des conditions extrêmes.

Grâce à une bonne volonté extérieure, trois nouvelles salles ont été construites pour renforcer le poste de santé. La jeunesse, de son côté, a acquis un panneau solaire, recruté une infirmière, installé un dépôt de pharmacie et même construit un logement pour l’agent de santé.

En matière scolaire, l’association a fourni à l’école primaire du village une imprimante, une batterie de 200 AH, un panneau solaire de 250 W, un régulateur, un onduleur, et du câblage pour améliorer l’environnement de travail des enseignants. La réfection d’une salle de classe vieille de 40 ans et la construction d’un mur de clôture partiel ont aussi été réalisées, protégeant ainsi l’établissement des animaux errants.

L’implication communautaire s’étend également au Daara, à la grande mosquée, ainsi qu’aux cas sociaux, grâce à une union sacrée entre les habitants.

Si l’agriculture et l’élevage restent les principales activités de la population, les difficultés d’accès à des semences de qualité, la cherté des aliments de bétail et la recrudescence des vols de bétail fragilisent le quotidien des familles.

Mardi 15 Avril 2025
Zale Ndiaye (Linguère)



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