Un homme a été tué par balle et plusieurs personnes blessées mardi à Maghama, dans le sud de la Mauritanie, pendant la dispersion d'une manifestation contre un recensement en cours jugé discriminatoire par les Négro-Mauritaniens, selon une source sécuritaire.
Un manifestant a été tué par balle alors que des gendarmes tentaient de disperser des populations manifestant contre le recensement et des blessés ont été signalés de part et d'autre dans cette ville située à une centaine de km au sud-est de Kaédi, a affirmé à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat, jointe depuis Nouakchott.
Selon elle, les manifestants répondaient à l'appel du mouvement Touche pas à ma nationalité, à la pointe de la contestation dans le sud mauritanien contre ce dénombrement lancé en mai pour une durée indéterminée.
Les protestataires avaient commencé par incendier les bureaux de l'état civil chargés du recensement avant de marcher sur les locaux de la brigade de gendarmerie de la ville dont les éléments, en petit nombre, se sont sentis menacés et ont tiré en l'air puis sur la foule, a expliqué la même source.
La manifestation s'est déroulée en milieu de journée et le calme est revenu dans l'après-midi, selon diverses sources jointes à Maghama, chef-lieu du département du même nom.
Des manifestations contre le recensement se sont déroulées sur trois jours à Kaédi, de samedi à lundi, marquées par des échauffourées entre manifestants et policiers, le saccage et le pillage d'édifices publics et de commerces.
Les violences ont fait plusieurs blessés, selon des sources hospitalières qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre.
Selon des sources administratives locales, les autorités ont rappelé à Nouakchott le directeur de la police de la région du Gorgol, dont Kaédi est la chef-lieu. Une de ces sources a indiqué que le commissaire Mohamed Ould Elhacen a été remplacé dimanche en signe d'apaisement par Ely Ould Mokhtar, ancien commissaire de l'aéroport de Nouakchott.
Des responsables de Touche pas ma nationalité ont fait état de l'arrestation d'une trentaine de sympathisants du mouvement lors des trois jours de manifestations.
Les autorités ont promis de libérer mardi après-midi la trentaine de détenus arrêtés durant les évènements des trois derniers jours et, en attendant les manifestants ont décidé de marquer une trêve, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement, Dia Gando, joint depuis Nouakchott.
La contestation du recensement s'est traduite depuis plusieurs mois, notamment à Nouakchott et à l'étranger, par des manifestations qui s'étaient déroulées de manière généralement apaisée jusqu'à ces dernières semaines.
Les protestataires réclament l'arrêt du recensement, jugé raciste et discriminatoire.
La Mauritanie a une population multiethnique d'environ trois millions de personnes, dont des Maures blancs et noirs et des Noirs de plusieurs ethnies originaires d'Afrique subsaharienne.
Le pays est en train de remanier le système d'identification de ses citoyens après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010. Les Mauritaniens noirs font état de questions provocatrices quand ils s'enregistrent et craignent des motivations racistes.
Des affrontements interethniques avaient frappé le pays en 1989 et 1990, occasionnant l'exode de milliers de Noirs vers le Sénégal et le Mali, dont une grande partie a été rapatriée ces trois dernières années, essentiellement par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).
( AFP )
Un manifestant a été tué par balle alors que des gendarmes tentaient de disperser des populations manifestant contre le recensement et des blessés ont été signalés de part et d'autre dans cette ville située à une centaine de km au sud-est de Kaédi, a affirmé à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat, jointe depuis Nouakchott.
Selon elle, les manifestants répondaient à l'appel du mouvement Touche pas à ma nationalité, à la pointe de la contestation dans le sud mauritanien contre ce dénombrement lancé en mai pour une durée indéterminée.
Les protestataires avaient commencé par incendier les bureaux de l'état civil chargés du recensement avant de marcher sur les locaux de la brigade de gendarmerie de la ville dont les éléments, en petit nombre, se sont sentis menacés et ont tiré en l'air puis sur la foule, a expliqué la même source.
La manifestation s'est déroulée en milieu de journée et le calme est revenu dans l'après-midi, selon diverses sources jointes à Maghama, chef-lieu du département du même nom.
Des manifestations contre le recensement se sont déroulées sur trois jours à Kaédi, de samedi à lundi, marquées par des échauffourées entre manifestants et policiers, le saccage et le pillage d'édifices publics et de commerces.
Les violences ont fait plusieurs blessés, selon des sources hospitalières qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre.
Selon des sources administratives locales, les autorités ont rappelé à Nouakchott le directeur de la police de la région du Gorgol, dont Kaédi est la chef-lieu. Une de ces sources a indiqué que le commissaire Mohamed Ould Elhacen a été remplacé dimanche en signe d'apaisement par Ely Ould Mokhtar, ancien commissaire de l'aéroport de Nouakchott.
Des responsables de Touche pas ma nationalité ont fait état de l'arrestation d'une trentaine de sympathisants du mouvement lors des trois jours de manifestations.
Les autorités ont promis de libérer mardi après-midi la trentaine de détenus arrêtés durant les évènements des trois derniers jours et, en attendant les manifestants ont décidé de marquer une trêve, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement, Dia Gando, joint depuis Nouakchott.
La contestation du recensement s'est traduite depuis plusieurs mois, notamment à Nouakchott et à l'étranger, par des manifestations qui s'étaient déroulées de manière généralement apaisée jusqu'à ces dernières semaines.
Les protestataires réclament l'arrêt du recensement, jugé raciste et discriminatoire.
La Mauritanie a une population multiethnique d'environ trois millions de personnes, dont des Maures blancs et noirs et des Noirs de plusieurs ethnies originaires d'Afrique subsaharienne.
Le pays est en train de remanier le système d'identification de ses citoyens après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010. Les Mauritaniens noirs font état de questions provocatrices quand ils s'enregistrent et craignent des motivations racistes.
Des affrontements interethniques avaient frappé le pays en 1989 et 1990, occasionnant l'exode de milliers de Noirs vers le Sénégal et le Mali, dont une grande partie a été rapatriée ces trois dernières années, essentiellement par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).
( AFP )