L’affaire des déguerpissements du marché n’est pas terminée.Les vendeurs ambulants et propriétaires d’étals à Colobane ont une fois de plus été appelés à quitter le marché ce week-end.Mais plus violemment cette fois-ci, puisqu’un incendie volontaire a détruit près de 110 cantines dans la nuit de vendredi à samedi.
Samedi dernier était jour de marché, mais celui de Colobane était méconnaissable. Quand les commerces du bord de la route ne sont pas fermés, c’est tout un espace ravagé par les flammes qui reste du marché. Une centaine de cantines a été détruite, selon des commerçants, par un incendie criminel survenu dans la nuit du vendredi à samedi aux environs de 2 h. Pour Ali Gaye, vendeur audit marché, cela ne fait pas de doute : ‘Ce sont les enfants de Colobane qui ont mis le feu au marché. Ils avaient déjà émis une menace en disant +allons brûler le marché+’. Ancien propriétaire, avec son frère, de trois cantines à présent en cendres, il rappelle, ‘la première fois, ils ont brûlé au moins onze étals. Quand on leur a donné rendez-vous à la police, ils ont dit que c’était peut-être à cause d’un court-circuit. Mais la nuit passée, ils ont brûlé 110 cantines’, rapporte-t-il dépité.
L’identité des auteurs de cet incendie criminel ne fait pas de doute dans la communauté des commerçants regroupés samedi pour constater les dégâts matériels. Pour eux, il s’agit de la population de Colobane et un soupçon de complot avec la Mairie plane derrière tout cela. ‘La Mairie avait dit que ce que les enfants ont fait ce n’est pas elle qui leur a dit de faire, mais elle est d’accord avec eux. Donc, quand on dit ça, on porte les soupçons à soi’, déduit Ali Gaye. Et un autre commerçant d’ajouter : ‘Toutes les personnes qui sont là disent que ce sont les habitants de Colobane qui ont fait ça avec la Mairie. Ce sont des gars mécontents seulement’, affirme Abdou Diouf, qui vendait là des livres et manuels scolaires. Parlant même de complicité avec les chefs de quartier et les imams, il insiste : ‘il y a des gars qui travaillent avec la Mairie parmi les auteurs de l’incendie’.
Dans la nuit, aux alentours de 2 h du matin des gardiens, commerçants habitants sur les lieux ont sonné l’alerte faisant rappliquer les autres. ‘Il y a des commerçants qui habitent ici. Eux, ils les ont vus brûler le marché. Certains disent qu’ils étaient nombreux, d’autres disent que non. Mais ils étaient au moins 20’, poursuit Ali Gaye pour qui ce geste reflète tout simplement une jalousie.
Découvrant les dégâts de l’incendie en arrivant sur les lieux, les commerçants de Colobane ont tout d’abord voulu s’en prendre aux autorités. ‘Le matin, il y avait des échauffourées ici. On avait dit qu’on allait brûler les maisons du maire’, explique Gaye. ‘Parce que tout ça là, c’est des foutaises. On ne peut pas concevoir que des enfants qui ne travaillent pas, qui ne font rien dans leur vie, viennent brûler des cantines de pères de famille. Parce qu’ici, il y a au moins 110 pères de famille qui y travaillent’, ajoute-t-il outré.
Dressant le bilan des pertes, il montre du doigt un reste de tôle : ‘Cette cantine, c’était celle de mon petit frère. Elle faisait partie des premières cantines qui avaient déjà été brûlées. Il y avait au moins un million 600 mille francs Cfa dedans. Jeudi dernier, nous l’avons remis en état pour au moins une somme comprise entre deux millions 300 mille et deux millions 400 mille francs Cfa’. Du matériel de bureau et livres, vendus principalement à cet endroit du marché, presque rien n’a pu être sauvé.
Et pour la suite, les commerçants ont finalement décidé, malgré eux, de s’en remettre à la justice. ‘On a un huissier de justice, qui est là, en train de faire son constat’, explique Ali Gaye. Qui poursuit : ‘Après, on va porter plainte contre X. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne connaît pas ceux qui l’ont fait. Parce qu’on a même des noms de ceux qui l’ont commis. Mais comment les dénoncer ? On va porter plainte contre X’, conclut-il.
Anaïs TANKAM (Stagiaire)
( WALF)
Samedi dernier était jour de marché, mais celui de Colobane était méconnaissable. Quand les commerces du bord de la route ne sont pas fermés, c’est tout un espace ravagé par les flammes qui reste du marché. Une centaine de cantines a été détruite, selon des commerçants, par un incendie criminel survenu dans la nuit du vendredi à samedi aux environs de 2 h. Pour Ali Gaye, vendeur audit marché, cela ne fait pas de doute : ‘Ce sont les enfants de Colobane qui ont mis le feu au marché. Ils avaient déjà émis une menace en disant +allons brûler le marché+’. Ancien propriétaire, avec son frère, de trois cantines à présent en cendres, il rappelle, ‘la première fois, ils ont brûlé au moins onze étals. Quand on leur a donné rendez-vous à la police, ils ont dit que c’était peut-être à cause d’un court-circuit. Mais la nuit passée, ils ont brûlé 110 cantines’, rapporte-t-il dépité.
L’identité des auteurs de cet incendie criminel ne fait pas de doute dans la communauté des commerçants regroupés samedi pour constater les dégâts matériels. Pour eux, il s’agit de la population de Colobane et un soupçon de complot avec la Mairie plane derrière tout cela. ‘La Mairie avait dit que ce que les enfants ont fait ce n’est pas elle qui leur a dit de faire, mais elle est d’accord avec eux. Donc, quand on dit ça, on porte les soupçons à soi’, déduit Ali Gaye. Et un autre commerçant d’ajouter : ‘Toutes les personnes qui sont là disent que ce sont les habitants de Colobane qui ont fait ça avec la Mairie. Ce sont des gars mécontents seulement’, affirme Abdou Diouf, qui vendait là des livres et manuels scolaires. Parlant même de complicité avec les chefs de quartier et les imams, il insiste : ‘il y a des gars qui travaillent avec la Mairie parmi les auteurs de l’incendie’.
Dans la nuit, aux alentours de 2 h du matin des gardiens, commerçants habitants sur les lieux ont sonné l’alerte faisant rappliquer les autres. ‘Il y a des commerçants qui habitent ici. Eux, ils les ont vus brûler le marché. Certains disent qu’ils étaient nombreux, d’autres disent que non. Mais ils étaient au moins 20’, poursuit Ali Gaye pour qui ce geste reflète tout simplement une jalousie.
Découvrant les dégâts de l’incendie en arrivant sur les lieux, les commerçants de Colobane ont tout d’abord voulu s’en prendre aux autorités. ‘Le matin, il y avait des échauffourées ici. On avait dit qu’on allait brûler les maisons du maire’, explique Gaye. ‘Parce que tout ça là, c’est des foutaises. On ne peut pas concevoir que des enfants qui ne travaillent pas, qui ne font rien dans leur vie, viennent brûler des cantines de pères de famille. Parce qu’ici, il y a au moins 110 pères de famille qui y travaillent’, ajoute-t-il outré.
Dressant le bilan des pertes, il montre du doigt un reste de tôle : ‘Cette cantine, c’était celle de mon petit frère. Elle faisait partie des premières cantines qui avaient déjà été brûlées. Il y avait au moins un million 600 mille francs Cfa dedans. Jeudi dernier, nous l’avons remis en état pour au moins une somme comprise entre deux millions 300 mille et deux millions 400 mille francs Cfa’. Du matériel de bureau et livres, vendus principalement à cet endroit du marché, presque rien n’a pu être sauvé.
Et pour la suite, les commerçants ont finalement décidé, malgré eux, de s’en remettre à la justice. ‘On a un huissier de justice, qui est là, en train de faire son constat’, explique Ali Gaye. Qui poursuit : ‘Après, on va porter plainte contre X. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne connaît pas ceux qui l’ont fait. Parce qu’on a même des noms de ceux qui l’ont commis. Mais comment les dénoncer ? On va porter plainte contre X’, conclut-il.
Anaïs TANKAM (Stagiaire)
( WALF)
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