Marché Sandaga : Des commerçants dénoncent un déguerpissement sans sommation, le Sous-préfet botte en touche et précise


Il a fallu moins de 24h après la sortie musclée des commerçants installés à Sandaga qui ont alerté sur leur sort après avoir été « délogés de manière illégale », pour que le sous-préfet de Dakar intervienne. Ces commerçants ont donné leur version, au micro de Dakaractu qui s’est déplacé pour s’enquérir de la situation sur le terrain. Ceux-ci dénoncent en effet, l’accaparement illégal de leur lieu de commerce où ils ont passé des années sans être inquiétés.

Cependant, ces commerçants regrettent que leurs marchandises évaluées à « plusieurs centaines de millions » puissent être emportées dans les décombres du bâtiment en question, rasé. Quel est l’objectif de ce déguerpissement ? Les victimes ont-elles été sommées avant d’être « expulsées » des lieux ? La réponse de ces commerçants a été négative. En effet, sans préavis, ni sommation, ces pères de familles ont décrié urbi et orbi cette décision des autorités qui ne leur laisse le choix que de manifester leur colère dans la rue.

Joint au téléphone par Dakaractu, le sous-préfet donne sa version : « En réalité, ces gens parlent comme s’ils étaient des ayant droits. Ils ont même reçu la troisième et dernière sommation le 04 octobre dernier. Cette sommation d’ailleurs, a été remise par le commissaire de Rebeuss sur instruction du sous-préfet de Dakar-Plateau suite au rapport de la direction de la protection civile ». En effet, selon le sous-préfet de Dakaractu, pour parer à tout risque d’effondrement, il leur a été demandé de quitter les lieux pour leur propre sécurité. C’est ce qui a même inspiré l’autorité, il y a deux ans, d’évacuer les occupants de cette maison qui menaçait ruine.  « Cette démolition est faite pour des raisons sécuritaires » indique le sous-préfet de Dakar-plateau qui n’a pas manqué de préciser que, contrairement à ce qu'annoncent ces commerçants sur la destruction de leurs bagages, la réalité est tout autre. «  Nous détenons toutes les images. Ce qu’ils disent ne correspond pas à la réalité… » ajoute Mr Diallo au bout du fil de Dakaractu nous informant d’ailleurs, qu’il ne s’agissait que d’une vingtaine de personnes concernées.

 
Mercredi 22 Février 2023
Dakaractu