DAKARACTU.COM - Le débat politique au Sénégal devient des plus violents avec une classe politique qui joue à se faire peur. Entre une opposition décidée et une majorité au pouvoir déterminée à conserver son pouvoir par tous les moyens, le dialogue semble quasi impossible. Cette situation n’agrée pas le secrétaire général du PSD/Jant-Bi, Mamour Cissé, qui était l'invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche. Conscient des dangers qui guettent notre pays du fait de cette situation politique délétère, M. Cissé appelle la classe politique et la société civile à plus de pacifisme. «Il faut que nous arrêtions de jouer à nous faire peur », demande-t-il. Avant de s’empresser de prévenir «qu’une guerre, on sait quand ça commence, mais on ne sait jamais quand elle va finir». Il ne sert donc à rien de militer pour l’instauration d’une situation de crise. «Nous avons tous vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et encore plus près de chez nous, en Guinée», dit Mamour Cissé. «Je crois que l’Etat est une chose très sérieuse avec laquelle on ne doit pas s’amuser. Chacun peut avoir ses convictions mais force doit rester la loi», poursuit celui qui pas se plier à l'ultimatum du M23 : renoncer à sa candidature avant la fête de Tabaski. S’il le fait, menace-t-il, «nous allons le traduire devant la justice pour haute trahison». «C’est très grave. La société civile n’a pas pour rôle de menacer ou de donner des deadlines», assène Mamour Cissé qui appelle les composantes de la société sénégalaise (société civile, politiques et religieux) à garder à l’esprit que le Sénégal nous appartient à tous.
Mamour Cissé au Grand Jury de la RFM : «Arrêtons de nous faire peur. La guerre, on sait quand ça commence mais on ne sait jamais quand elle s’arrête.»
Dimanche 2 Octobre 2011