Malika : Contre la bamboula foncière, les populations dans la rue mercredi prochain


Par lettre adressée au préfet de Pikine, portant en objet demande d’autorisation d’un rassemblement pacifique prévu le 30 mai 2018,  l’ Alliance des Associations du Littoral s’est indigné de ce qu’il qualifie de « manquement inadmissible de nos autorités relativement au terrassement de la forêt  classée (bande de filaos) » sur une surface de 37 ha.

Les plaignants sont d’autant plus remontés contre les auteurs de ce tong-tong foncier que cette zone « bénéficie d’un statut particulier ». Ainsi, seul le président de la République a le pouvoir, à travers un décret de déclassement, de décider du sort de cette bande de terre. « Ce décret n’a  pas été publié au journal officiel par égards au caractère publicitaire de la loi », fait remarquer l’association, qui compte des membres le long des communes situées sur le littoral entre les départements de Pikine et de Guédiawaye.

Notre source épistolaire, dans le même créneau de révélations, ajoute que la gestion de cette assiette foncière est à l’origine  d’altercations récurrentes  entre « les prédateurs fonciers et les populations ».

« Aujourd’hui, la seule réserve foncière dont la banlieue dispose pour l’érection de projets innovants et structurants, c’est le littoral. Raison pour laquelle, nous disons oui a un déclassement  mais si et seulement si cette mesure répond aux aspirations des populations », termine l’Alliance des Associations du Littoral.
Vendredi 25 Mai 2018
Daddy Diop