DAKARACTU.COM Le jeune socialiste Malick Noël Seck est en prison depuis hier, inculpé de violences, menaces de mort et outrage à magistrat. C’est ce que vaut le fait d’être allé déposer une lettre de mise en garde au président du Conseil Constitutionnel, dans laquelle il rappelait à ce dernier ses prérogatives et lui demandait de prendre ses responsabilités avant de délivrer son avis collégial relatif à la constitutionnalité de la future et probable candidature de Me Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012.
On peut ne pas être d’accord avec le procédé utilisé par le jeune homme et ses camarades de Convergence Socialiste dont la figure emblématique est le turbulent et tonitruant Barthélémy Dias. Une autorité doit se faire respecter, à commencer par l’Etat qui, souverain, doit aussi gérer sa respectabilité. Mais qu’a dit Malick Seck de plus grave que les propos d’une exceptionnelle violence que Jean-Paul Dias avait publiquement claironnés en 1993, s’adressant aux juges du Conseil Constitutionnel de l’époque, pour leur signifier qu’une erreur de jugement sur des élections autrement plus sensibles que celle à venir aurait des conséquences funestes sur leurs propres personnes ? On connait la suite… Hélas !!! Ne perdons pas la mémoire, même si une scélérate amnistie nous interdit d’évoquer cette triste affaire Babacar Sèye, du nom de ce haut magistrat assassiné.
Cette fois-ci encore, c’est Jean-Paul Dias, comme pour rafraîchir la mémoire de Maître Wade, qui reprend in extenso la lettre de Malick Noël Seck et la signe avec son nom propre, demande à l’opposition de la signer en guise de solidarité avec le jeune socialiste emprisonné, comme pour dire au procureur que tous doivent être alors en compagnie du jeune homme à Rebeuss. Ce qu’il sera difficile d’exécuter, car cela pourrait délier certaines langues, en ce qui concerne le précédent de 1993, avec les propos proférés par un certain Jean-Paul Dias, voulant alors imposer aux juges en question le bon jugement concernant la victoire d’un certain candidat nommé alors Abdoulaye Wade.
Le pouvoir de Wade ne peut incarcérer un homme qui a tenu des propos identiques à ceux que des boutefeux de son camp tenaient en 1993 vis-à-vis de la même institution. Le parallélisme est en sa défaveur, et le plus sage serait d’éviter de rouvrir des plaies qu’une amnistie générale n’aura pas réussi à vraiment cicatriser. Le geste de fanfaronnade de Jean-Paul Dias a des allures de proposition de bras de fer, et de clin d’œil à un dossier aux relents nauséabonds dont la seule évocation est une injure à notre démocratie.
Le problème est qu’il faut essayer de rendre le champ politique plus clair et plus serein en déposant la candidature libérale, et en laissant le Conseil constitutionnel délibérer en toute responsabilité. A défaut, le climat actuel risque de faire bégayer l’histoire, à notre détriment et à celui de notre démocratie fragilisée par de coupables entêtements.
On peut ne pas être d’accord avec le procédé utilisé par le jeune homme et ses camarades de Convergence Socialiste dont la figure emblématique est le turbulent et tonitruant Barthélémy Dias. Une autorité doit se faire respecter, à commencer par l’Etat qui, souverain, doit aussi gérer sa respectabilité. Mais qu’a dit Malick Seck de plus grave que les propos d’une exceptionnelle violence que Jean-Paul Dias avait publiquement claironnés en 1993, s’adressant aux juges du Conseil Constitutionnel de l’époque, pour leur signifier qu’une erreur de jugement sur des élections autrement plus sensibles que celle à venir aurait des conséquences funestes sur leurs propres personnes ? On connait la suite… Hélas !!! Ne perdons pas la mémoire, même si une scélérate amnistie nous interdit d’évoquer cette triste affaire Babacar Sèye, du nom de ce haut magistrat assassiné.
Cette fois-ci encore, c’est Jean-Paul Dias, comme pour rafraîchir la mémoire de Maître Wade, qui reprend in extenso la lettre de Malick Noël Seck et la signe avec son nom propre, demande à l’opposition de la signer en guise de solidarité avec le jeune socialiste emprisonné, comme pour dire au procureur que tous doivent être alors en compagnie du jeune homme à Rebeuss. Ce qu’il sera difficile d’exécuter, car cela pourrait délier certaines langues, en ce qui concerne le précédent de 1993, avec les propos proférés par un certain Jean-Paul Dias, voulant alors imposer aux juges en question le bon jugement concernant la victoire d’un certain candidat nommé alors Abdoulaye Wade.
Le pouvoir de Wade ne peut incarcérer un homme qui a tenu des propos identiques à ceux que des boutefeux de son camp tenaient en 1993 vis-à-vis de la même institution. Le parallélisme est en sa défaveur, et le plus sage serait d’éviter de rouvrir des plaies qu’une amnistie générale n’aura pas réussi à vraiment cicatriser. Le geste de fanfaronnade de Jean-Paul Dias a des allures de proposition de bras de fer, et de clin d’œil à un dossier aux relents nauséabonds dont la seule évocation est une injure à notre démocratie.
Le problème est qu’il faut essayer de rendre le champ politique plus clair et plus serein en déposant la candidature libérale, et en laissant le Conseil constitutionnel délibérer en toute responsabilité. A défaut, le climat actuel risque de faire bégayer l’histoire, à notre détriment et à celui de notre démocratie fragilisée par de coupables entêtements.
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