D'après des études effectuées, la prévalence tourne autour de 10 % et 2 millions de Sénégalais sont des porteurs chroniques. Alors que la maladie est méconnue des populations d'après Fatou Guirane, présidente de l'association pour la lutte contre les hépatites au Sénégal. Elle laisse ainsi entendre que la maladie est en train de faire des ravages avec 9 % de chronicité soit 2 millions de la population sénégalaise avec une tranche d'âge de 20 à 50 ans.
Elle dénonce également les problèmes liés à la communication pour faire connaître et alerter les gens sur cette pathologie. "Samedi dernier, nous avons effectué un dépistage à Kaolack de 9 heures à 13 heures sur 231 personnes. Parmi elles, 29 personnes sont revenues positives. Le médecin-chef de la région nous a annoncé que 60 % des cas hospitalisés sont des patients du virus de l'hépatite B", a-t-elle laissé entendre.
À cet effet, Fatou Guirane interpelle le ministère de la Santé à travers le Programme national de lutte contre les hépatites pour qu'il les aide dans la sensibilisation et dans les actions pour un dépistage en masse.
Concernant les difficultés liées à la prise en charge, la présidente de l'association pour la lutte contre les hépatites au Sénégal prône l'élaboration des programmes de vaccination. Car, selon elle, cela ne sert à rien de dépister une population et de la laisser partir alors que la vaccination est bien possible pour freiner cette maladie qui avance à grand pas. "La vaccination est subventionnée à 7 500 francs. Grâce à l'appui du ministère de la Santé, le médicament qui se vendait à 100 mille francs Cfa est réduit à 5 mille la boîte pour une durée de 1 mois",
Pour sa part, le Dr Moustapha Diop, représentant du ministre de la Santé, estime qu'il y a un programme de production contre l'hépatite B qui est un élément essentiel dans la prise en charge dans la prévention. "Nous avons mis en place une stratégie d'accompagnement des malades avec une politique de prévention. Ceux qui sont éligibles au traitement sont accompagnés à travers une ligne budgétaire qui permet de subventionner le traitement avec la somme de 5 000 francs pour le médicament pendant un mois", a soutenu le Docteur Diop qui assure que des solutions ont été prises avec un plan intégré qui va réunir les moyens du VIH, de l'hépatite de la tuberculose et des IST.
Il ajoute également que le Sénégal dispose d'un appareil appelé Genexpert qui est sous utilisé et qui va permettre avec sa mutualisation et sa décentralisation, d'amoindrir de façon considérable la charge liée aux frais para cliniques.
Ainsi, il promet que le ministère de la Santé s'engagera à accompagner les associations afin que l'hépatite B ne soit plus un problème de santé publique.