Il n’est pas titulaire en sélection nationale du Sénégal et joue à Molde, dans le club qui vient d'être sacré champion de Norvège. Mais El Hadji Makhtar Thioune attend son heure de goire chez les Lions de la Teranga, et espère rejoindre un jour un championnat d’un niveau plus relevé.
El Hadji Makhtar Thioune est une sorte d’OVNI sur la planète football, dans un star-system aux codes si répétitifs. Le footballeur du XXIe siècle aime ce qui brille, et son amour du maillot est souvent proportionnel à ses perspectives salariales. À 27 ans, Thioune ne revendique pas grand-chose, sinon l'humilité. À son actif une petite dizaine de sélections avec le Sénégal depuis cinq ans. Il joue à Molde, club honnête qui vient d’être sacré champion de Norvège, et gagne l’équivalent de ce que touche un bon footballeur de Ligue 2 française. Et il n’entre pas en conflit avec ses dirigeants quand ceux-ci décident de ne pas le laisser partir.
Des touches en Allemagne
Car El Hadji Makhtar Thioune aurait pu rejoindre le FC Copenhague (Danemark), le meilleur club scandinave. Ou éventuellement tenter sa chance en Allemagne. « Mes patrons ne veulent pas que je parte. J’ai un contrat jusqu’en 2014 avec Molde [il est arrivé en 2009, NDLR]. On verra l’année prochaine. On va disputer la Ligue des Champions [à condition de franchir les barrages, NDLR]. J’aimerais bien découvrir un autre championnat. La France, peut-être. Mais la Norvège, c’est bien… »
Thioune est né en Casamance et a grandi à Saint-Louis, la ville natale d’Amara Traoré, le sélectionneur des Lions de la Teranga. « J’ai joué à la Linguère, le club de la ville, puis à Port Autonome, à Dakar », énumère ce défenseur capable d’évoluer en milieu de terrain. « Je n’avais plus rien à prouver au Sénégal. Alors, après un essai à Strasbourg, un agent norvégien m’a proposé de jouer à Sarpsborg, une équipe de Ligue 2. J’ai accepté. »
Intégration
Au Nord de l’Europe, dans un pays où les ballons passent souvent au-dessus des têtes, Thioune va réapprendre son métier. « Tout était nouveau pour moi. Je voulais réussir, et pour cela, il fallait être fort mentalement. J’ai appris le Norvégien, je suis allé vers les gens. On m’a beaucoup aidé pour m’intégrer », poursuit-il. « Là-bas, ils ne voient pas beaucoup de Blacks. J’ai réussi à m’adapter, à la vie et au jeu. Même si ça n’a pas toujours été simple. Je suis heureux en Norvège, mais il est peut-être temps de découvrir autre chose.» Et de convaincre ses dirigeants ?
( Alexis Billebault - Jeune Afrique )
El Hadji Makhtar Thioune est une sorte d’OVNI sur la planète football, dans un star-system aux codes si répétitifs. Le footballeur du XXIe siècle aime ce qui brille, et son amour du maillot est souvent proportionnel à ses perspectives salariales. À 27 ans, Thioune ne revendique pas grand-chose, sinon l'humilité. À son actif une petite dizaine de sélections avec le Sénégal depuis cinq ans. Il joue à Molde, club honnête qui vient d’être sacré champion de Norvège, et gagne l’équivalent de ce que touche un bon footballeur de Ligue 2 française. Et il n’entre pas en conflit avec ses dirigeants quand ceux-ci décident de ne pas le laisser partir.
Des touches en Allemagne
Car El Hadji Makhtar Thioune aurait pu rejoindre le FC Copenhague (Danemark), le meilleur club scandinave. Ou éventuellement tenter sa chance en Allemagne. « Mes patrons ne veulent pas que je parte. J’ai un contrat jusqu’en 2014 avec Molde [il est arrivé en 2009, NDLR]. On verra l’année prochaine. On va disputer la Ligue des Champions [à condition de franchir les barrages, NDLR]. J’aimerais bien découvrir un autre championnat. La France, peut-être. Mais la Norvège, c’est bien… »
Thioune est né en Casamance et a grandi à Saint-Louis, la ville natale d’Amara Traoré, le sélectionneur des Lions de la Teranga. « J’ai joué à la Linguère, le club de la ville, puis à Port Autonome, à Dakar », énumère ce défenseur capable d’évoluer en milieu de terrain. « Je n’avais plus rien à prouver au Sénégal. Alors, après un essai à Strasbourg, un agent norvégien m’a proposé de jouer à Sarpsborg, une équipe de Ligue 2. J’ai accepté. »
Intégration
Au Nord de l’Europe, dans un pays où les ballons passent souvent au-dessus des têtes, Thioune va réapprendre son métier. « Tout était nouveau pour moi. Je voulais réussir, et pour cela, il fallait être fort mentalement. J’ai appris le Norvégien, je suis allé vers les gens. On m’a beaucoup aidé pour m’intégrer », poursuit-il. « Là-bas, ils ne voient pas beaucoup de Blacks. J’ai réussi à m’adapter, à la vie et au jeu. Même si ça n’a pas toujours été simple. Je suis heureux en Norvège, mais il est peut-être temps de découvrir autre chose.» Et de convaincre ses dirigeants ?
( Alexis Billebault - Jeune Afrique )