J’avais appris avec ma grand-mère Bambara que chaque histoire avait son fou mais que les fous quant à eux n’avaient pas d’histoire.
« Entrer dans l’histoire » ou « Ecrire une ou des pages de l’histoire » : voilà déclinés en quelques mots subtils, des vœux, des souhaits et des dimensions que chaque individu voudrait atteindre dans sa vie.
Cependant l’histoire peut avoir l’incroyable don de nous offrir un de ses moments fatidiques et pathétiques que seuls les plus circonspects, les plus vigilants d’entre nous sauront décrypter.
L’histoire est une locomotive folle de sa liberté et bigrement incontrôlable dans sa lucide et placide marche. Il suffit d’une toute simple seconde d’étourderie, de la moindre tergiversation, de la plus petite des amphibologies pour scotcher à quai et en rater définitivement le train.
Je suis de ceux qui pensent que Senghor est rentré dans l’histoire non pas pour son œuvre politique à la tête de l’Etat du Sénégal mais plutôt pour toute celle dite littéraire au service de la Négritude.
Je suis aussi de ceux qui défendent la thèse selon laquelle Abdou Diouf s’est finalement rattrapé aux lendemains de sa défaite mémorable du 19 Mars 2000 en faisant preuve d’élégance et de mesure. On ne pouvait d’ailleurs attendre moins d’un si grand commis de l’Etat.
Je sais aussi que Mandela, Gandhi, ATT et d’autres encore comme Che Guéverra, Sankara ou Rawlings ont pris des billets de première classe dans ce fameux train de l’histoire et n’en descendrons qu’avec la fin des temps. Ils sont devenus Héros là où les Peuples ont besoin de Héros pour s’approprier l’histoire, leur histoire.
Ils sont rentrés dans l’histoire parce qu’ayant choisis de servir leurs peuples et leurs nations respectifs plutôt que de s’en servir. Ils ont écrits, parfois au prix de leur liberté et ou de leur sang, en lettres d’or, des livres de chevet, des testaments pour l’éternité. Ils ont balisé dans la souffrance - sans relâche, sans gémir et sans se plaindre- les chemins qui mènent allégrement à l’éveil et à la formation des masses laborieuses, à l’émergence de la citoyenneté responsable, au culte du don de soi pour la collectivité et de l’éthique dans la gestion du pouvoir et des affaires publiques
Ces hommes, tous ces hommes sont rentrés dans l’Histoire parce qu’ils ont su justement rendre à leurs Peuples respectifs ce que ces derniers leur ont offerts de plus beau, de plus probe, de plus sacré c’est- à- dire des vertus supérieurs et des valeurs inaliénables et incessibles faites de solidarité, d’équité, d’ubiquité des pouvoirs, de tempérance, de transparence, de justice, d’intégrité, d’égalité devant la loi de Dieu et de celle des Hommes, de concertation, de renoncement et de partage.
Ces icônes ne sont pas restés à quai parce que justement ils ont su que le pouvoir appartient exclusivement au Peuple et qu’il ne doit servir que les seuls intérêts supérieurs de ce même peuple. Ils ont su que l’exercice du pouvoir est impersonnel mieux qu’il ne peut servir à bâillonner, à assujettir des citoyens nés libres et à anoblir d’autres (parfois les plus médiocres d’entre nous) seulement au nom de la consanguinité et ou du clanisme. L’exercice du pouvoir ne peut-être aussi résumé à la seule possibilité de s’enrichir, d’enrichir un clan, une horde de partisans dont le seul mérite réside sur leur capacité à vous amadouer et à vous idolâtrer.
C’est justement pour ça que je dis ou plutôt je répète que Wade a raté le joli train de l’Histoire. Il n’a pas su rentrer dans la « Grande Histoire » de ce pays, de ce Peuple Sénégalais qui a donné tant de beaux fils (Senghor, Cheikh A. Diop, Bamba, Maodo, Limamou …), tant de belles choses (Mouridisme, Baye – Falisme, Négritude, Téranga…) à l’Humanité. A force de faire « des histoires » hors du commun, il est entré dans les affres obscures et fallacieuses de la « Petite Histoire », celle des potentats déguisés, des aigrefins et des mystificateurs sans lendemain.
A force de tenter le diable, de lui tirer la queue, elle (la queue) a fini par lui rester à la main. Je disais un jour que vociférations de ventres affamés, plaintes de corps alités, grogne de cœurs meurtris et d’esprits insurgés ne pardonnent pas. On ne provoque pas infiniment son Peuple. Les manifestations du 23 et 27 Juin 2011 qui, ont eu le mérite de faire naître le « nouveau Sénégalais », ne le rateront pas. Et le plus dur à avaler pour lui et pour ses affidés, c’est que ils ne le savent que trop bien. Comme il (Wade) lui sera aujourd’hui difficile de rendre cet os si savamment et si profondément ancré en sa gorge !
Si « wadd » signifie « daanu » chez nous et Chuter en français, alors Wade est bigrement tombé de son piédestal. Il s’est brouillé avec le peuple ; son peuple qui l’a pendant longtemps adulé et accompagné. Tout au long de son magistère fait plus de bas que de haut, il aura surtout oublié – délibérément me dira t- on – que c’est lui qui avait besoin du peuple et non le contraire car le peuple peut se valoir de couver en son sein des centaines de milliers de comme lui. L’adage de nos cousins Bambaras nous enseigne que *le cadavre ne peut pas se permettre de snober le croque-mort du coin*. En termes plus clairs, monsieur le Président, c’est vous qui avez besoin du peuple pour exister ; le peuple quant à lui peut se passer de vous sans aucun regret. Quelle belle leçon de vie !
Oui, monsieur le Président, le train de l’histoire vous a laissé penaud en gare. Cependant vous pouvez toujours le rattraper car vous le méritez en tant soit peu ! Le grand peuple Sénégalais est tout sauf ingrat : jamais il ne niera votre engagement de 26 ans pour le triomphe de la démocratie en Afrique. Reprenez- vous, il y a toujours une mince possibilité pour se réconcilier avec son peuple. Parlez lui car comme le dit le Wolof « yalla du tëj buntu, tëj palanteer1 ».
Ne lui parlez pas comme sait le faire Serigne Mbacké Ndiaye qui est devenu, par la force des choses, votre *porte – démenti* ; ne le faites pas aussi à l’image de Iba Der qui, pendant que notre pays passait un moment crucial de son existence (vote du projet de loi sur le ticket), n’a eu que le burlesque réflexe de nous parler de grammaire, de conjugaison et d’orthographe.
« Parler » au peuple, c’est d’abord « l’écouter » religieusement, ensuite recueillir avec empressement ses principales doléances et enfin s’évertuer sans embrase aucune à y apporter toutes les solutions requises (plateforme revendicative et exigée du Mouvement du 23 Juin 2011)
Parce que justement le peuple Sénégalais ne se reconnaît plus dans son pays. Partout il n’y a que ruines et désastres: ruines économiques, ruines politiques, ruines institutionnelles et le plus grave encore ruine des valeurs cardinales et constitutionnelles. Ces valeurs qui faisaient jadis la fierté de notre jeune Nation.
Parler de Dialogue signifie refaire de ce Sénégal que nous aimons tant, ce merveilleux pays de la « Téranga », ce royaume de la Tolérance et de la Générosité et dans lequel toutes les opinions et toutes les compétences du Peuple Souverain doivent pouvoir s’exprimer dans le respect d’autrui…Que s’y perpétue cette valeur de solidarité sincère et de partage équitable (en octroyant à chacun la part qui lui revient au mérite) et que l’on aimerait voir ériger en forme de gouvernance des affaires de la cité.
Le Dialogue dans ce cas précis, voudrait dire la construction d’un véritable Sénégal du Peuple. Et dans la construction d’un Pays rayonnant et solidaire, il ne doit y avoir de place pour les exclusions et autres obstructions ; le chantier est tellement vaste que nous avons besoin de tout le monde.
Prenez s’il vous plaît ce raccourci, Monsieur le Président. Prenez la ferme résolution de rendre le pouvoir à son propriétaire légitime (le Peuple Souverain) à la fin de votre second mandat. Usez de vos pouvoirs pour nous permettre de vous trouver librement un successeur. Débarrassez –vous de des messieurs (Ngom et Sy) aux œuvres méphistophéliques qui obstruent votre chemin, le chemin qui mène à la réconciliation avec le peuple irrité. Alors et seulement alors vous pourriez rattraper le fameux train de l’histoire qui dévale allégrement les pentes qui débouchent sur la porte de l’éternité.
1= Dieu ne ferme pas les portes et les fenêtres à la fois
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr
« Entrer dans l’histoire » ou « Ecrire une ou des pages de l’histoire » : voilà déclinés en quelques mots subtils, des vœux, des souhaits et des dimensions que chaque individu voudrait atteindre dans sa vie.
Cependant l’histoire peut avoir l’incroyable don de nous offrir un de ses moments fatidiques et pathétiques que seuls les plus circonspects, les plus vigilants d’entre nous sauront décrypter.
L’histoire est une locomotive folle de sa liberté et bigrement incontrôlable dans sa lucide et placide marche. Il suffit d’une toute simple seconde d’étourderie, de la moindre tergiversation, de la plus petite des amphibologies pour scotcher à quai et en rater définitivement le train.
Je suis de ceux qui pensent que Senghor est rentré dans l’histoire non pas pour son œuvre politique à la tête de l’Etat du Sénégal mais plutôt pour toute celle dite littéraire au service de la Négritude.
Je suis aussi de ceux qui défendent la thèse selon laquelle Abdou Diouf s’est finalement rattrapé aux lendemains de sa défaite mémorable du 19 Mars 2000 en faisant preuve d’élégance et de mesure. On ne pouvait d’ailleurs attendre moins d’un si grand commis de l’Etat.
Je sais aussi que Mandela, Gandhi, ATT et d’autres encore comme Che Guéverra, Sankara ou Rawlings ont pris des billets de première classe dans ce fameux train de l’histoire et n’en descendrons qu’avec la fin des temps. Ils sont devenus Héros là où les Peuples ont besoin de Héros pour s’approprier l’histoire, leur histoire.
Ils sont rentrés dans l’histoire parce qu’ayant choisis de servir leurs peuples et leurs nations respectifs plutôt que de s’en servir. Ils ont écrits, parfois au prix de leur liberté et ou de leur sang, en lettres d’or, des livres de chevet, des testaments pour l’éternité. Ils ont balisé dans la souffrance - sans relâche, sans gémir et sans se plaindre- les chemins qui mènent allégrement à l’éveil et à la formation des masses laborieuses, à l’émergence de la citoyenneté responsable, au culte du don de soi pour la collectivité et de l’éthique dans la gestion du pouvoir et des affaires publiques
Ces hommes, tous ces hommes sont rentrés dans l’Histoire parce qu’ils ont su justement rendre à leurs Peuples respectifs ce que ces derniers leur ont offerts de plus beau, de plus probe, de plus sacré c’est- à- dire des vertus supérieurs et des valeurs inaliénables et incessibles faites de solidarité, d’équité, d’ubiquité des pouvoirs, de tempérance, de transparence, de justice, d’intégrité, d’égalité devant la loi de Dieu et de celle des Hommes, de concertation, de renoncement et de partage.
Ces icônes ne sont pas restés à quai parce que justement ils ont su que le pouvoir appartient exclusivement au Peuple et qu’il ne doit servir que les seuls intérêts supérieurs de ce même peuple. Ils ont su que l’exercice du pouvoir est impersonnel mieux qu’il ne peut servir à bâillonner, à assujettir des citoyens nés libres et à anoblir d’autres (parfois les plus médiocres d’entre nous) seulement au nom de la consanguinité et ou du clanisme. L’exercice du pouvoir ne peut-être aussi résumé à la seule possibilité de s’enrichir, d’enrichir un clan, une horde de partisans dont le seul mérite réside sur leur capacité à vous amadouer et à vous idolâtrer.
C’est justement pour ça que je dis ou plutôt je répète que Wade a raté le joli train de l’Histoire. Il n’a pas su rentrer dans la « Grande Histoire » de ce pays, de ce Peuple Sénégalais qui a donné tant de beaux fils (Senghor, Cheikh A. Diop, Bamba, Maodo, Limamou …), tant de belles choses (Mouridisme, Baye – Falisme, Négritude, Téranga…) à l’Humanité. A force de faire « des histoires » hors du commun, il est entré dans les affres obscures et fallacieuses de la « Petite Histoire », celle des potentats déguisés, des aigrefins et des mystificateurs sans lendemain.
A force de tenter le diable, de lui tirer la queue, elle (la queue) a fini par lui rester à la main. Je disais un jour que vociférations de ventres affamés, plaintes de corps alités, grogne de cœurs meurtris et d’esprits insurgés ne pardonnent pas. On ne provoque pas infiniment son Peuple. Les manifestations du 23 et 27 Juin 2011 qui, ont eu le mérite de faire naître le « nouveau Sénégalais », ne le rateront pas. Et le plus dur à avaler pour lui et pour ses affidés, c’est que ils ne le savent que trop bien. Comme il (Wade) lui sera aujourd’hui difficile de rendre cet os si savamment et si profondément ancré en sa gorge !
Si « wadd » signifie « daanu » chez nous et Chuter en français, alors Wade est bigrement tombé de son piédestal. Il s’est brouillé avec le peuple ; son peuple qui l’a pendant longtemps adulé et accompagné. Tout au long de son magistère fait plus de bas que de haut, il aura surtout oublié – délibérément me dira t- on – que c’est lui qui avait besoin du peuple et non le contraire car le peuple peut se valoir de couver en son sein des centaines de milliers de comme lui. L’adage de nos cousins Bambaras nous enseigne que *le cadavre ne peut pas se permettre de snober le croque-mort du coin*. En termes plus clairs, monsieur le Président, c’est vous qui avez besoin du peuple pour exister ; le peuple quant à lui peut se passer de vous sans aucun regret. Quelle belle leçon de vie !
Oui, monsieur le Président, le train de l’histoire vous a laissé penaud en gare. Cependant vous pouvez toujours le rattraper car vous le méritez en tant soit peu ! Le grand peuple Sénégalais est tout sauf ingrat : jamais il ne niera votre engagement de 26 ans pour le triomphe de la démocratie en Afrique. Reprenez- vous, il y a toujours une mince possibilité pour se réconcilier avec son peuple. Parlez lui car comme le dit le Wolof « yalla du tëj buntu, tëj palanteer1 ».
Ne lui parlez pas comme sait le faire Serigne Mbacké Ndiaye qui est devenu, par la force des choses, votre *porte – démenti* ; ne le faites pas aussi à l’image de Iba Der qui, pendant que notre pays passait un moment crucial de son existence (vote du projet de loi sur le ticket), n’a eu que le burlesque réflexe de nous parler de grammaire, de conjugaison et d’orthographe.
« Parler » au peuple, c’est d’abord « l’écouter » religieusement, ensuite recueillir avec empressement ses principales doléances et enfin s’évertuer sans embrase aucune à y apporter toutes les solutions requises (plateforme revendicative et exigée du Mouvement du 23 Juin 2011)
Parce que justement le peuple Sénégalais ne se reconnaît plus dans son pays. Partout il n’y a que ruines et désastres: ruines économiques, ruines politiques, ruines institutionnelles et le plus grave encore ruine des valeurs cardinales et constitutionnelles. Ces valeurs qui faisaient jadis la fierté de notre jeune Nation.
Parler de Dialogue signifie refaire de ce Sénégal que nous aimons tant, ce merveilleux pays de la « Téranga », ce royaume de la Tolérance et de la Générosité et dans lequel toutes les opinions et toutes les compétences du Peuple Souverain doivent pouvoir s’exprimer dans le respect d’autrui…Que s’y perpétue cette valeur de solidarité sincère et de partage équitable (en octroyant à chacun la part qui lui revient au mérite) et que l’on aimerait voir ériger en forme de gouvernance des affaires de la cité.
Le Dialogue dans ce cas précis, voudrait dire la construction d’un véritable Sénégal du Peuple. Et dans la construction d’un Pays rayonnant et solidaire, il ne doit y avoir de place pour les exclusions et autres obstructions ; le chantier est tellement vaste que nous avons besoin de tout le monde.
Prenez s’il vous plaît ce raccourci, Monsieur le Président. Prenez la ferme résolution de rendre le pouvoir à son propriétaire légitime (le Peuple Souverain) à la fin de votre second mandat. Usez de vos pouvoirs pour nous permettre de vous trouver librement un successeur. Débarrassez –vous de des messieurs (Ngom et Sy) aux œuvres méphistophéliques qui obstruent votre chemin, le chemin qui mène à la réconciliation avec le peuple irrité. Alors et seulement alors vous pourriez rattraper le fameux train de l’histoire qui dévale allégrement les pentes qui débouchent sur la porte de l’éternité.
1= Dieu ne ferme pas les portes et les fenêtres à la fois
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr