On s’est beaucoup étonné du silence d’Idrissa Seck avant et après les soulèvements populaires des 23 et 27 juin. Mais le mutisme du leader de l’Alliance Jef-Jel, en ces temps d’incertitudes, étonne tout autant. Talla Sylla, un des plus grands pourfendeurs du régime de l’alternance, est presque introuvable. Ce silence intrigue si l’on connaît l’engagement et le tempérament de l’homme politique, habitué des uppercuts de sang et des coups d’éclat. Dans l’offensive contre le ticket, il est resté muet. Tandis que Barthélémy Dias, Cheikh Bamba Dièye and co se distinguent par un engagement sans faille contre le projet de loi 2011/864, l’absence du chantre du Wallu se fait sentir avec acuité. Semblant se satisfaire du service minimum des communiqués, le très fougueux leader du Jëf Jel n’a pas été aperçu dans les regroupements de l’opposition. Et reste emmuré dans une réserve dont rien ne paraît pouvoir l’extirper. Pas même l’arrestation récente d’un des responsables de son parti après les émeutes de l’électricité. Tout comme nombre de Sénégalais, dakaractu.com est intrigué par ce silence aussi long que pesant.