Plus on s’approche de la grande échéance de 2012, plus le ton du discours monte d’un cran.Et l’ancien Premier ministre et candidat de l’Apr, Macky Sall s’est inscrit dans cette dynamique.Finis les temps où il caressait Wade dans le sens du poil.Interrogé par Afrik.com sur l’entêtement de son ‘ex-père’ à vouloir briguer un troisième mandat, Macky Sall se veut clair.‘C’est à Wade de choisir le tempo.S’il veut la bagarre, il l’aura, et s’il veut la paix, il l’aura’.
L’élection présidentielle de février 2012 s’annonce sous haute tension. Le candidat Macky Sall en est conscient. C’est pourquoi, il veut amener Me Wade à la raison. ‘C’est à lui (Wade, Ndlr) de choisir le tempo. S’il veut la bagarre, il l’aura, et s’il veut la paix, il l’aura’, avertit l’ancien Premier ministre devenu opposant dans une interview accordée au site Afrik.com. Ce qui est certain, ajoute Macky Sall, ‘c’est que les Sénégalais sont jaloux de leur souveraineté. S’ils sont descendus dans les rues le 23 juin, c’est pour préserver leur souveraineté. Il appartient à Wade d’apprécier cela. S’il a l’intelligence de s’arrêter à temps’.
Dressant le bilan des dernières années de règne de son ancien mentor, Macky Sall parle d’un bilan mitigé : ‘C’est un bilan mitigé. A mon sens, il a bien démarré mais il a terminé par des espoirs déçus et un idéal trahi. Il est vrai qu’il a démarré avec beaucoup d’emphase mais à l’arrivée, les populations ont été délaissées, on a assisté à la gabegie du pouvoir dans l’exécution des affaires de l’Etat’. Aujourd’hui, affirme l’ancien Premier ministre, ‘la démocratie est fragilisée, les institutions bafouées. Et c’est le plus regrettable dans sa magistrature. Alors qu’il a été le champion de la lutte pour la démocratie dans les années 80 et 90. Diouf a eu le mérite de passer le flambeau et de saluer son adversaire, sortant ainsi la tête haute. Wade devrait en faire autant : quitter le pouvoir en paix et profiter d’une retraite méritée’.
Par ailleurs, Macky Sall écarte désormais tout rapprochement avec son ‘ex-père’. Encore moins une réponse positive à un appel à la collaboration comme Wade l’a fait récemment avec Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. ‘Il sait certainement que mes décisions, après les avoir mûrement réfléchies, sont définitives. Je ne suis pas de ceux qui se signalent par l’inconstance, les va-et-vient au gré du temps et de leurs ambitions personnelles’. Le leader de l’Apr dit conduire un combat pour la République dont seuls les Sénégalaises et les Sénégalais sont maîtres. ‘Abdoulaye Wade a l’art de la provocation. Je connais Tanor Dieng et Moustapha Niasse, ce sont des hommes respectables et je sais qu’ils iront jusqu’au bout pour faire battre le régime de Wade unis dans la diversité de Bennoo’.
Présenté comme un outsider bien placé pour remporter le scrutin, le candidat de l’Apr met en évidence ce qu’il croit être ses atouts et ses points forts. ‘D’abord, ma jeunesse, ensuite mon expérience de l’exercice du pouvoir et surtout ma connaissance en profondeur du Sénégal’. Macky Sall révèle s’être donné les moyens de parcourir le pays en long et en large pour avoir un état des lieux et des échanges directs avec la population. ‘Mais mon principal atout est mon programme présidentiel qui s’intitule ‘Agir pour le véritable développement’ ou ‘Yoonu Yokkuté’ en Wolof. Le temps des catalogues de propositions irréalisables et démagogiques est révolu. Les Sénégalais attendent de nous des réponses précises’. A travers les cinq axes de son programme Macky Sall s’engage, dit-il, ‘à mettre fin aux injustices sociales, à construire les bases du développement, à assurer une productivité développante, à permettre au Sénégal de devenir un modèle de démocratie irréprochable et efficace et enfin garantir la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine’.
Le candidat Macky Sall précise vouloir conduire cette élection ‘sur le terrain des idées et les mettre en œuvre’.‘J’attends mes adversaires, s’ils ont vraiment quelque chose à proposer aux Sénégalais, même si j’en doute, sur ce terrain et celui-là uniquement’, soutient-il.
Georges Nesta DIOP
(WALF)
L’élection présidentielle de février 2012 s’annonce sous haute tension. Le candidat Macky Sall en est conscient. C’est pourquoi, il veut amener Me Wade à la raison. ‘C’est à lui (Wade, Ndlr) de choisir le tempo. S’il veut la bagarre, il l’aura, et s’il veut la paix, il l’aura’, avertit l’ancien Premier ministre devenu opposant dans une interview accordée au site Afrik.com. Ce qui est certain, ajoute Macky Sall, ‘c’est que les Sénégalais sont jaloux de leur souveraineté. S’ils sont descendus dans les rues le 23 juin, c’est pour préserver leur souveraineté. Il appartient à Wade d’apprécier cela. S’il a l’intelligence de s’arrêter à temps’.
Dressant le bilan des dernières années de règne de son ancien mentor, Macky Sall parle d’un bilan mitigé : ‘C’est un bilan mitigé. A mon sens, il a bien démarré mais il a terminé par des espoirs déçus et un idéal trahi. Il est vrai qu’il a démarré avec beaucoup d’emphase mais à l’arrivée, les populations ont été délaissées, on a assisté à la gabegie du pouvoir dans l’exécution des affaires de l’Etat’. Aujourd’hui, affirme l’ancien Premier ministre, ‘la démocratie est fragilisée, les institutions bafouées. Et c’est le plus regrettable dans sa magistrature. Alors qu’il a été le champion de la lutte pour la démocratie dans les années 80 et 90. Diouf a eu le mérite de passer le flambeau et de saluer son adversaire, sortant ainsi la tête haute. Wade devrait en faire autant : quitter le pouvoir en paix et profiter d’une retraite méritée’.
Par ailleurs, Macky Sall écarte désormais tout rapprochement avec son ‘ex-père’. Encore moins une réponse positive à un appel à la collaboration comme Wade l’a fait récemment avec Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. ‘Il sait certainement que mes décisions, après les avoir mûrement réfléchies, sont définitives. Je ne suis pas de ceux qui se signalent par l’inconstance, les va-et-vient au gré du temps et de leurs ambitions personnelles’. Le leader de l’Apr dit conduire un combat pour la République dont seuls les Sénégalaises et les Sénégalais sont maîtres. ‘Abdoulaye Wade a l’art de la provocation. Je connais Tanor Dieng et Moustapha Niasse, ce sont des hommes respectables et je sais qu’ils iront jusqu’au bout pour faire battre le régime de Wade unis dans la diversité de Bennoo’.
Présenté comme un outsider bien placé pour remporter le scrutin, le candidat de l’Apr met en évidence ce qu’il croit être ses atouts et ses points forts. ‘D’abord, ma jeunesse, ensuite mon expérience de l’exercice du pouvoir et surtout ma connaissance en profondeur du Sénégal’. Macky Sall révèle s’être donné les moyens de parcourir le pays en long et en large pour avoir un état des lieux et des échanges directs avec la population. ‘Mais mon principal atout est mon programme présidentiel qui s’intitule ‘Agir pour le véritable développement’ ou ‘Yoonu Yokkuté’ en Wolof. Le temps des catalogues de propositions irréalisables et démagogiques est révolu. Les Sénégalais attendent de nous des réponses précises’. A travers les cinq axes de son programme Macky Sall s’engage, dit-il, ‘à mettre fin aux injustices sociales, à construire les bases du développement, à assurer une productivité développante, à permettre au Sénégal de devenir un modèle de démocratie irréprochable et efficace et enfin garantir la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine’.
Le candidat Macky Sall précise vouloir conduire cette élection ‘sur le terrain des idées et les mettre en œuvre’.‘J’attends mes adversaires, s’ils ont vraiment quelque chose à proposer aux Sénégalais, même si j’en doute, sur ce terrain et celui-là uniquement’, soutient-il.
Georges Nesta DIOP
(WALF)