Le 23 juin, il allait être molesté s’il n’avait pas eu l’intelligence tactique, dans les moments de confusion consécutifs à l’agression d’Alioune Tine, de se replier quelques minutes au domicile de Cheikh Ousmane Diagne qui fait face à la place Soweto. Au lendemain de ce jour qui a vu le pouvoir retirer son projet de réforme constitutionnelle sous la pression populaire, Macky Sall a failli, avec Abdoulaye Bathily, leader de la LD/MPT, et Alioune Tine, président de la Raddho, être arrêté. C’est le contexte volatile de l’époque et surtout le sentiment de faiblesse inoculé au régime par la manifestation du 27 juin qui ont fait capoter le projet. Perçu comme une véritable menace électorale et politique (en raison de tout ce que ses anciennes fonctions de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale lui ont permis de savoir), le leader de l’APR-Yaakaar fait aujourd’hui l’objet d’une surveillance très rapprochée des services de renseignements. Les autorités sénégalaises au plus haut niveau veulent savoir qui finance ses nombreuses tournées à travers le pays et ses multiples activités politiques. Une piste fait l’objet d’une attention particulière, c’est celle d’un chef d’Etat ouest-africain influent dans les milieux maçonniques.
Macky Sall dans le collimateur du régime
DAKARACTU.COM- Plus ou moins toléré depuis qu’il s’est lancé en politique à la tête d’un nouveau parti (l’APR-Yaakaar), après avoir été éjecté du perchoir de l’Assemblée nationale, Macky Sall est aujourd’hui dans le viseur du régime d’Abdoulaye Wade, son ex-mentor. Il ne se compte plus le nombre de conclaves officieux qui se tiennent en très haut lieu pour étudier son « cas ».
Jeudi 14 Juillet 2011
Khadija Ba