Macky Sall compte supprimer les agences nationales ‘’échappant’’ à tout contrôle


Le candidat Macky Sall compte, s’il est élu président le 26 février, supprimer les agences nationales qui ’’n’ont pas une vocation fondamentale’’, afin de ’’redéfinir un nouvel ordre des priorités et d’arriver au véritable développement’’.

‘’Je compte supprimer les agences qui n’ont pas une vocation fondamentale et qui échappent à tout contrôle’’, a indiqué Macky Sall, premier candidat à la présidentielle, reçu mercredi par la plateforme du secteur privé.

A la question de savoir son avis sur ‘’cette gouvernance publique qui privilégie la création d’agences ainsi que l’instauration de taxes et de redevances pour la prise en charge de leurs budgets de fonctionnement’’, Sall a répondu que ‘’ l’idée de création des agences doit être revue’’.

L’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) et l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP) ’’n’ont rien à faire à la présidence’’.

Le candidat de la coalition Macky 2012 de a indiqué qu’une fois ces agences supprimées, ’’leurs missions seront renvoyées aux directions nationales chargées d’exécuter les politiques des ministères et qui sont actuellement en train de se tourner les pouces’’.

La taxe de l’Agence nationale de l’aviation maritime (ANAM) que les entreprises payent actuellement est, selon Sall, illégale et anormale car a-t-il ajouté ‘’ces taxes qui ont pour vocation de créer des ressources à ces agences seront supprimées’’.

Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baîdy Agne, a, dans ce sillage, appelé ceux qui briguent le suffrage des Sénégalais à ’’la préservation de la paix sociale’’.

Le secteur privé a fait part au candidat de la coalition Macky 2012 ‘’de ses vives inquiétudes face aux violents évènements suite à la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats’’. Il a dit que ces manifestations ont eu des conséquences néfastes sur l’activité économique, l’investissement, l’emploi, la lutte contre la pauvreté et la croissance.

Les échanges entre le secteur privé et le candidat Macky Sall ont porté sur douze questions tournant autour de la préservation de la paix sociale, la place accordée au dialogue public/privé, la perception du patriotisme et de la souveraineté économiques réclamés par le secteur privé dans les concessions.

Les privatisations, la place réservée au secteur informel, l’amélioration de la productivité du travail au Sénégal, la problématique de l’énergie entre autres questions, ont été abordées.

La plateforme du secteur privé regroupe la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), le CNP, les Groupements économiques du Sénégal (GES), le Mouvement des entreprises du Sénégal (MDES), l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS).

Devant les membres de cette structure, Macky Sall a promis de renforcer les organes de contrôle et dé régulation.

Il a, en outre, pris l’exemple de l’ARTP comme ’’une agence qui est au service de la présidence de la République’’.

S’il est élu président de République, Sall promet de rencontrer tous les six mois, le patronat pour ’’une concertation nationale permanente et une plus grande transparence des affaires et de l’environnement économique du pays’’.
Mercredi 8 Février 2012
APS