A Son Excellence le Président Macky SALL
Le peuple sénégalais, en votant au second tour de l’élection présidentielle de mars dernier, a voulu créer une rupture définitive, d’avec les institutions banalisées et la république informelle. La preuve que le président Abdoulaye WADE a été surpris, malgré ses multiples réseaux d’informations et de renseignements, il avait fini par se voiler la face.
Si vous ne voulez connaître le même sort, que votre prédécesseur, qui a été broyé par son âge, sa soûlerie clanique et celle de ses courtisans-arrivistes et revanchards de leurs trajectoires personnelles, dans certains cas. Pourtant, vous avez bien commencé, en privilégiant la satisfaction de la demande sociale, et en recherchant un consensus au tour d’un idéal démocratique et républicain, pour lequel le terme : peuple, tant galvaudé, a son sens et son destin en main.
La seule prospective, qui devait compter après votre adhésion aux conclusions des assises nationales, était de privilégier la restauration des institutions vidées de leur sacralité, pour la plus part banalisée. Tous les engagements, qui pouvaient vous amener à bénéficier de la confiance des sénégalais, vous les avez pris, sans y être obligé. Mais entre temps, outre la transhumance que vous organisez avec subtilité, la venue des élections législatives ont mis à nu, vos velléités d’accaparement du pouvoir. Le tout, pour l’unique objectif : une majorité confortable.
Pourtant votre gouvernance, aurait pu être d’une commodité sans pareille. Le confort d’une majorité qualifiée, ne rime pas souvent, avec les exigences d’une république moderne, surtout si vos concurrents d’hier ont fait le suicide collectif, en entrant dans une coalition avec vous, tout en restant vos adversaires potentiels de demain. D’ailleurs, certains d’entre eux, malgré leur expérience de l’état, n’ont pas voulu se placer sous votre autorité. Il y’a lieu de constater qu’il y’aura jamais une mue dans leurs ambitions personnelles respectives.
Et nous comprenons parfaitement vos inquiétudes, relativement à l’issue des prochaines joutes électorales, mais votre implication directe pose un problème d’éthique et constitue un recul, dans la culture collective acquise, malgré l’épisode de l’alternance, qui en a été une récréation sans fin, voire un frein. Dix ans après l’ombre du président Abdoulaye WADE sur les bulletins de vote aux élections législatives de 2002, voir le tout nouveau président aller à la rencontre des populations, est inélégant et contraire au principe de la séparation des pouvoirs dans une démocratie républicaine.
Or les sénégalais ont voté pour Macky SALL, plus pour l’instauration et la préservation des valeurs qui sous-tendent cet équilibre judicieux, que pour le voir ressembler, un tant soi peu à Abdoulaye WADE. Cette quête doit commencer par vous, qui êtes l’incarnation humaine et institutionnelle de la république, au plus haut niveau. En l’occurrence le président de la république Macky SALL, qui plus est s’autoproclame : Président du peuple avec la bénédiction intéressée du courtisan Hadji Mansour MBAYE.
Si vous avez souffert, lors de votre disgrâce, la faute est plus à rechercher dans votre incapacité d’alors, à rompre les amarres, quand le processus de votre liquidation a démarré. Mais à un moment, accroupi devant feu Serigne Bara et poli au palais devant Abdoulaye WADE, pour une réconciliation avec un père en pleine bassesse, les sénégalais avaient fini, par vous assimiler à un supplicié : un doloriste. Cette victimisation qui sera à votre actif au plan affectif, montre à quel prix, la république nouvelle devait nous doter d’un président plus détaché. Il vous faut plus une hauteur, constitutive de la source nourricière d’une culture républicaine, qui demeure l’unique prélude à l’élégance républicaine, acquise par Léopold Sédar SENGHOR et Abdou DIOUF.
Eux, au moins a eu le privilège de l’apprentissage, par l’administration territoriale, centrale et le sommet de l’état. Ils n’ont pas eu la malchance, d’avoir vécu sous l’ombre d’une constante dénommée Abdoulaye WADE, qui a la qualité et le défaut d’un nombrilisme freudien. C’est pour cette raison que le Sénégal de Senghor, en passant par Diouf et Wade, avait fini de franchir les étapes décisives, allant de l’édification d’une nation à l’instauration d’une république.
C’est là où la venue de l’alternance, a été un recul, et le Ministre de l’intérieur Macky SALL, avait voté aux législatives de 2007, sans sa pièce d’identité nationale, en forçant la porte d’un bureau de vote à Fatick et en brutalisant des mandataires indociles. Le ternissement de la démocratie, la gabegie et l’imputé qui ont accompagné le règne de Wade, chacun y a sa part de responsabilité, avec en prime une opulence, difficilement justifiable par une simple déclaration de patrimoine.
En vous mêlant à ces élections, vous prenez le risque inutile de donner à vos électeurs du second tour, le sentiment que vous cherchez un pouvoir absolu, alors que vous aviez promis de gérer le pays dans le respect strict des institutions qui le composent. L’ordre républicain préétabli, n’augure guère d’une immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement des deux autres composantes. Mais en affirmant urbi et orbi, que justice sera faite dans l’affaire Mamadou DIOP, paix à son âme, en vous impliquant dans une campagne électorale, qui n’est pas la vôtre, vous videz de son contenu, Monsieur le Président de la République, le contrat de confiance, que le peuple sénégalais, vous a soumis tacitement, à l’approbation.
La confiance, que nous voulons placée en vous, dépendra de votre capacité à penser que vous incarnez l’institution la plus prestigieuse, donc forcément vous devez être au dessus du lot. Or en descendant dans l’arène politique, vous vous mettez à la hauteur de candidats, qui malgré leur honorabilité, sont d’un rang protocolaire au dessous du vôtre.
Si vraiment, vous avez encore envie de répondre favorablement à l’attente des sénégalais, retirez-vous de cette course en consacrant toutes vos forces à la résolution de la problématique de la demande sociale, pour la satisfaction de laquelle, vous avez été élu. Tous ces gens, qui vous donnent le conseil de continuer sur la voie d’une campagne électorale aux sens figuré ou propre, ne sont plus aptes à se faire entendre par les sénégalais.
Mais en attendant, pour que nous puissions continuer à croire Monsieur le Président de la République, que vous êtes bien meilleur, que les candidats, qui ont fait table rase de leurs ambitions et vous soutiennent, pour la postérité, dites-nous si votre richesse décrite dans votre fameuse déclaration de patrimoine, découle du fruit de votre dur labeur.
Quant à Abdoulaye WADE, sa famille et son entourage, nous nous sommes fait une religion en leur infligeant une leçon proportionnelle à la déception, qu’ils nous ont procurée. Dès lors notre préoccupation n’est plus de savoir, ce que les ignorants qui ont été défaits, ont pris, détruit ou caché, mais de nous occuper sérieusement à la prise en charge de nos problèmes. C’est dans cette optique qu’il se recréera l’espoir et la commune volonté de vivre ensemble redeviendra le fondement du développement intégral de notre chère nation, avec une justice plus juste.
Enfin, en bonne communication, Monsieur le Président de la République, votre hauteur et votre rang protocolaire devraient de vous dispenser de sujets de bas étage, outre le prétexte, contexte le texte doit avoir un lien de causalité avec le lieu. Prendre une mesure relative à l’ivresse publique à Kaolack, relève malgré toutes vos promesses, à l’endroit des populations de cette ville, d’un manque de courtoisie. On s’enivre plus ailleurs qu’à Kaolack, où la pauvreté a atteint des limites du désespoir.
Bonne continuation et bonne chance.
Le Citoyen bpdieye@yahoo.fr
Le peuple sénégalais, en votant au second tour de l’élection présidentielle de mars dernier, a voulu créer une rupture définitive, d’avec les institutions banalisées et la république informelle. La preuve que le président Abdoulaye WADE a été surpris, malgré ses multiples réseaux d’informations et de renseignements, il avait fini par se voiler la face.
Si vous ne voulez connaître le même sort, que votre prédécesseur, qui a été broyé par son âge, sa soûlerie clanique et celle de ses courtisans-arrivistes et revanchards de leurs trajectoires personnelles, dans certains cas. Pourtant, vous avez bien commencé, en privilégiant la satisfaction de la demande sociale, et en recherchant un consensus au tour d’un idéal démocratique et républicain, pour lequel le terme : peuple, tant galvaudé, a son sens et son destin en main.
La seule prospective, qui devait compter après votre adhésion aux conclusions des assises nationales, était de privilégier la restauration des institutions vidées de leur sacralité, pour la plus part banalisée. Tous les engagements, qui pouvaient vous amener à bénéficier de la confiance des sénégalais, vous les avez pris, sans y être obligé. Mais entre temps, outre la transhumance que vous organisez avec subtilité, la venue des élections législatives ont mis à nu, vos velléités d’accaparement du pouvoir. Le tout, pour l’unique objectif : une majorité confortable.
Pourtant votre gouvernance, aurait pu être d’une commodité sans pareille. Le confort d’une majorité qualifiée, ne rime pas souvent, avec les exigences d’une république moderne, surtout si vos concurrents d’hier ont fait le suicide collectif, en entrant dans une coalition avec vous, tout en restant vos adversaires potentiels de demain. D’ailleurs, certains d’entre eux, malgré leur expérience de l’état, n’ont pas voulu se placer sous votre autorité. Il y’a lieu de constater qu’il y’aura jamais une mue dans leurs ambitions personnelles respectives.
Et nous comprenons parfaitement vos inquiétudes, relativement à l’issue des prochaines joutes électorales, mais votre implication directe pose un problème d’éthique et constitue un recul, dans la culture collective acquise, malgré l’épisode de l’alternance, qui en a été une récréation sans fin, voire un frein. Dix ans après l’ombre du président Abdoulaye WADE sur les bulletins de vote aux élections législatives de 2002, voir le tout nouveau président aller à la rencontre des populations, est inélégant et contraire au principe de la séparation des pouvoirs dans une démocratie républicaine.
Or les sénégalais ont voté pour Macky SALL, plus pour l’instauration et la préservation des valeurs qui sous-tendent cet équilibre judicieux, que pour le voir ressembler, un tant soi peu à Abdoulaye WADE. Cette quête doit commencer par vous, qui êtes l’incarnation humaine et institutionnelle de la république, au plus haut niveau. En l’occurrence le président de la république Macky SALL, qui plus est s’autoproclame : Président du peuple avec la bénédiction intéressée du courtisan Hadji Mansour MBAYE.
Si vous avez souffert, lors de votre disgrâce, la faute est plus à rechercher dans votre incapacité d’alors, à rompre les amarres, quand le processus de votre liquidation a démarré. Mais à un moment, accroupi devant feu Serigne Bara et poli au palais devant Abdoulaye WADE, pour une réconciliation avec un père en pleine bassesse, les sénégalais avaient fini, par vous assimiler à un supplicié : un doloriste. Cette victimisation qui sera à votre actif au plan affectif, montre à quel prix, la république nouvelle devait nous doter d’un président plus détaché. Il vous faut plus une hauteur, constitutive de la source nourricière d’une culture républicaine, qui demeure l’unique prélude à l’élégance républicaine, acquise par Léopold Sédar SENGHOR et Abdou DIOUF.
Eux, au moins a eu le privilège de l’apprentissage, par l’administration territoriale, centrale et le sommet de l’état. Ils n’ont pas eu la malchance, d’avoir vécu sous l’ombre d’une constante dénommée Abdoulaye WADE, qui a la qualité et le défaut d’un nombrilisme freudien. C’est pour cette raison que le Sénégal de Senghor, en passant par Diouf et Wade, avait fini de franchir les étapes décisives, allant de l’édification d’une nation à l’instauration d’une république.
C’est là où la venue de l’alternance, a été un recul, et le Ministre de l’intérieur Macky SALL, avait voté aux législatives de 2007, sans sa pièce d’identité nationale, en forçant la porte d’un bureau de vote à Fatick et en brutalisant des mandataires indociles. Le ternissement de la démocratie, la gabegie et l’imputé qui ont accompagné le règne de Wade, chacun y a sa part de responsabilité, avec en prime une opulence, difficilement justifiable par une simple déclaration de patrimoine.
En vous mêlant à ces élections, vous prenez le risque inutile de donner à vos électeurs du second tour, le sentiment que vous cherchez un pouvoir absolu, alors que vous aviez promis de gérer le pays dans le respect strict des institutions qui le composent. L’ordre républicain préétabli, n’augure guère d’une immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement des deux autres composantes. Mais en affirmant urbi et orbi, que justice sera faite dans l’affaire Mamadou DIOP, paix à son âme, en vous impliquant dans une campagne électorale, qui n’est pas la vôtre, vous videz de son contenu, Monsieur le Président de la République, le contrat de confiance, que le peuple sénégalais, vous a soumis tacitement, à l’approbation.
La confiance, que nous voulons placée en vous, dépendra de votre capacité à penser que vous incarnez l’institution la plus prestigieuse, donc forcément vous devez être au dessus du lot. Or en descendant dans l’arène politique, vous vous mettez à la hauteur de candidats, qui malgré leur honorabilité, sont d’un rang protocolaire au dessous du vôtre.
Si vraiment, vous avez encore envie de répondre favorablement à l’attente des sénégalais, retirez-vous de cette course en consacrant toutes vos forces à la résolution de la problématique de la demande sociale, pour la satisfaction de laquelle, vous avez été élu. Tous ces gens, qui vous donnent le conseil de continuer sur la voie d’une campagne électorale aux sens figuré ou propre, ne sont plus aptes à se faire entendre par les sénégalais.
Mais en attendant, pour que nous puissions continuer à croire Monsieur le Président de la République, que vous êtes bien meilleur, que les candidats, qui ont fait table rase de leurs ambitions et vous soutiennent, pour la postérité, dites-nous si votre richesse décrite dans votre fameuse déclaration de patrimoine, découle du fruit de votre dur labeur.
Quant à Abdoulaye WADE, sa famille et son entourage, nous nous sommes fait une religion en leur infligeant une leçon proportionnelle à la déception, qu’ils nous ont procurée. Dès lors notre préoccupation n’est plus de savoir, ce que les ignorants qui ont été défaits, ont pris, détruit ou caché, mais de nous occuper sérieusement à la prise en charge de nos problèmes. C’est dans cette optique qu’il se recréera l’espoir et la commune volonté de vivre ensemble redeviendra le fondement du développement intégral de notre chère nation, avec une justice plus juste.
Enfin, en bonne communication, Monsieur le Président de la République, votre hauteur et votre rang protocolaire devraient de vous dispenser de sujets de bas étage, outre le prétexte, contexte le texte doit avoir un lien de causalité avec le lieu. Prendre une mesure relative à l’ivresse publique à Kaolack, relève malgré toutes vos promesses, à l’endroit des populations de cette ville, d’un manque de courtoisie. On s’enivre plus ailleurs qu’à Kaolack, où la pauvreté a atteint des limites du désespoir.
Bonne continuation et bonne chance.
Le Citoyen bpdieye@yahoo.fr
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