Mais François Hollande ne peut pas être une référence pour le respect de la parole donnée.
En effet, n'avait- il - pas promis une déchéance de nationalité exclusivement aux binationaux soulevant un tollé jusque dans les rangs de son Parti et de son gouvernement?
N'y a t- il pas renoncé pour faire adopter sa réforme de la Constitution? Et pourtant en France, et dans le monde entier, peu y ont vu du déshonneur.
Macky est revenu sur sa parole donnée, c'est donc contre les valeurs sénégalaises, et non celles de la France ou de François Hollande.
Complexe de la France quand tu nous tiens!
S'il y a le même tollé au Sénégal face au volte- face de Macky, soit il se rétracte de nouveau pour se réconcilier avec sa parole donnée, soit il risque de le payer politiquement cher.
Le projet de réforme n'est pas encore publié, il n'est donc pas trop tard pour qu'il se conforme à sa parole donnée.
Macky a suivi un Conseil Constitutionnel qui n' a manifestement pas dit le Droit en la matière.
En effet, dans notre jurisprudence, toutes les dispositions d'une réforme constitutionnelle s'appliquent immédiatement après leur publication au journal officiel, sauf pour celles qu'une dérogation expresse est donnée dans le cadre des mesures transitoires.
C'est ainsi que le cumul des fonctions de mandat du Président de la République et de Chef de Parti, qui était interdit, a été d'application immédiate avec la réforme de Wade en 2001 sans que le Conseil Constitutionnel n'y ait vu une violation quelconque de la Constitution de 1963.
De même, c'est fort de cette jurisprudence, que Wade avait pris le soin de bien faire mentionner dans les mesures transitoires de la réforme de 2001, que le quinquennat prévu dans la réforme ne s'applique pas au mandat encours.
Donc, il est ahurissant de voir notre Conseil Constitutionnel se mettre en porte à faux avec sa propre jurisprudence.
Macky n'est donc pas obligé de suivre cet avis d'autant plus qu'il a l' avis favorable du Président de l'Assemblée nationale qui est une autre institution de notre République aussi prestigieuse que le Conseil Constitutionnel.
Le Conseil Constitutionnel n'a pas dit le Droit.
Macky est juridiquement fonde à passer outre, devant une telle violation de notre Constitution par le Conseil Constitutionnel lui- même.
Il y va de sa réconciliation avec les valeurs sénégalaises qui fondent toute autorité morale dans notre société.
En suivant cet avis manifestement illégal, Macky donne des verges pour se faire fouetter, et plonger le Sénégal dans une instabilité dont il n'a que faire, dans le contexte actuel de menace terroriste dans notre sous- région.
Aucun allié véritable de Macky ne devrait l'encourager à persister dans cette voie sans issu honorable pour lui ni de paix civile pour notre peuple.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL/CDS
Dakar le 18 Février 2016
En effet, n'avait- il - pas promis une déchéance de nationalité exclusivement aux binationaux soulevant un tollé jusque dans les rangs de son Parti et de son gouvernement?
N'y a t- il pas renoncé pour faire adopter sa réforme de la Constitution? Et pourtant en France, et dans le monde entier, peu y ont vu du déshonneur.
Macky est revenu sur sa parole donnée, c'est donc contre les valeurs sénégalaises, et non celles de la France ou de François Hollande.
Complexe de la France quand tu nous tiens!
S'il y a le même tollé au Sénégal face au volte- face de Macky, soit il se rétracte de nouveau pour se réconcilier avec sa parole donnée, soit il risque de le payer politiquement cher.
Le projet de réforme n'est pas encore publié, il n'est donc pas trop tard pour qu'il se conforme à sa parole donnée.
Macky a suivi un Conseil Constitutionnel qui n' a manifestement pas dit le Droit en la matière.
En effet, dans notre jurisprudence, toutes les dispositions d'une réforme constitutionnelle s'appliquent immédiatement après leur publication au journal officiel, sauf pour celles qu'une dérogation expresse est donnée dans le cadre des mesures transitoires.
C'est ainsi que le cumul des fonctions de mandat du Président de la République et de Chef de Parti, qui était interdit, a été d'application immédiate avec la réforme de Wade en 2001 sans que le Conseil Constitutionnel n'y ait vu une violation quelconque de la Constitution de 1963.
De même, c'est fort de cette jurisprudence, que Wade avait pris le soin de bien faire mentionner dans les mesures transitoires de la réforme de 2001, que le quinquennat prévu dans la réforme ne s'applique pas au mandat encours.
Donc, il est ahurissant de voir notre Conseil Constitutionnel se mettre en porte à faux avec sa propre jurisprudence.
Macky n'est donc pas obligé de suivre cet avis d'autant plus qu'il a l' avis favorable du Président de l'Assemblée nationale qui est une autre institution de notre République aussi prestigieuse que le Conseil Constitutionnel.
Le Conseil Constitutionnel n'a pas dit le Droit.
Macky est juridiquement fonde à passer outre, devant une telle violation de notre Constitution par le Conseil Constitutionnel lui- même.
Il y va de sa réconciliation avec les valeurs sénégalaises qui fondent toute autorité morale dans notre société.
En suivant cet avis manifestement illégal, Macky donne des verges pour se faire fouetter, et plonger le Sénégal dans une instabilité dont il n'a que faire, dans le contexte actuel de menace terroriste dans notre sous- région.
Aucun allié véritable de Macky ne devrait l'encourager à persister dans cette voie sans issu honorable pour lui ni de paix civile pour notre peuple.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL/CDS
Dakar le 18 Février 2016