Quinze personnes ont été condamnées lundi 10 octobre par le tribunal correctionnel de Nouakchott. Elles étaient accusées d'avoir participé à une manifestation organisée il y a une dizaine de jours à Nouakchott par le mouvement « Touche pas à ma nationalité » contre un recensement jugé discriminatoire à l'égard des communautés noires. La manifestation avait dégénéré en affrontements avec la police. Des voitures et des boutiques avaient été saccagées et brûlées. Sept des quinze condamnés sont ressortissants ouest-africains qui seront expulsés.
Au lendemain d’une marche anti-recensement à Nouakchott qui avait tournée à l’émeute, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation de 56 personnes dont treize étrangers.
La plupart des détenus ont été libérés, mais lundi 10 octobre, 15 personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nouakchott. Selon des sources judiciaires, huit Mauritaniens, accusés de manifestation à des fins de vol et pillages, ont écopé de trois mois de prisons fermes. Cinq Sénégalais, un Gambien et un Malien inculpés de regroupement non autorisés et d’atteinte à la sûreté de l’Etat ont eux été condamnés à un an de prison avec sursis et à l’expulsion.
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur avait accusé les étrangers d’avoir « encadré les auteurs d’actes de vandalisme ». Une version réfutée par le coordinateur de « Touche pas à ma nationalité », Abdoul Birane Wane, qui affirme que « ces étrangers n’ont pas participé à la manifestation ». Et dénonce : « leur arrestation est une manœuvre pour décrédibiliser notre mouvement en faisant croire à des manipulations extérieures ».
Une hypothèse que semble corroborer un membre de l’Association des ressortissants sénégalais en Mauritanie. « D’après des témoignages ces Sénégalais ont été arrêtés chez eux ou en route pour le travail » rapporte-t-il. « En plus il n’y a pas d’avocats commis d’office au tribunal correctionnel. Ils ont dû se défendre eux-mêmes devant une cour dont ils ne parlent pas la langue ». Il conclut : « ces expulsions sont injustes mais nous sommes surtout en colère contre les autorités sénégalaises qui n’ont rien fait ».
( RFI )
Au lendemain d’une marche anti-recensement à Nouakchott qui avait tournée à l’émeute, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation de 56 personnes dont treize étrangers.
La plupart des détenus ont été libérés, mais lundi 10 octobre, 15 personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nouakchott. Selon des sources judiciaires, huit Mauritaniens, accusés de manifestation à des fins de vol et pillages, ont écopé de trois mois de prisons fermes. Cinq Sénégalais, un Gambien et un Malien inculpés de regroupement non autorisés et d’atteinte à la sûreté de l’Etat ont eux été condamnés à un an de prison avec sursis et à l’expulsion.
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur avait accusé les étrangers d’avoir « encadré les auteurs d’actes de vandalisme ». Une version réfutée par le coordinateur de « Touche pas à ma nationalité », Abdoul Birane Wane, qui affirme que « ces étrangers n’ont pas participé à la manifestation ». Et dénonce : « leur arrestation est une manœuvre pour décrédibiliser notre mouvement en faisant croire à des manipulations extérieures ».
Une hypothèse que semble corroborer un membre de l’Association des ressortissants sénégalais en Mauritanie. « D’après des témoignages ces Sénégalais ont été arrêtés chez eux ou en route pour le travail » rapporte-t-il. « En plus il n’y a pas d’avocats commis d’office au tribunal correctionnel. Ils ont dû se défendre eux-mêmes devant une cour dont ils ne parlent pas la langue ». Il conclut : « ces expulsions sont injustes mais nous sommes surtout en colère contre les autorités sénégalaises qui n’ont rien fait ».
( RFI )