La prochaine édition de l’hebdomadaire Jeune Afrique a consacré un article à la visite d'État que le Président Emmanuel Macron compte effectuer en Mauritanie, « à la fin du premier semestre, avant le 31e sommet de l'UA, qui doit se tenir à Nouakchott en juillet ».
Le journal, qui mentionne que la date du 18 avril avait été retenue, avant que l'Élysée ne reporte pour des « raisons d'agenda », rappelle que c’est la première visite d’un chef d’Etat français dans la capitale mauritanienne « depuis Jacques Chirac, en 1997 ».
Jeune Afrique est aussi revenue sur le triangle stratégique entre la France, la Mauritanie et le Sénégal pour révéler : « Les relations de Mohamed Ould Abdelaziz avec François Hollande auront été tendues, en coulisses, jusqu'à ce que ce dernier ne reçoive son homologue à Paris, en avril 2017, un mois avant la fin de son mandat. « Aziz » nourrissait plusieurs griefs contre la France, qui, selon lui, maintenait son pays en zone rouge pour les touristes et privilégiait financièrement le Sénégal, le Mali et le Niger. Surtout, il ne voyait pas d'un bon œil que Paris attribue tout le mérite de la lutte antiterroriste à son homologue Macky Sall, et sous-estime les efforts du G5 Sahel, dont il est l'initiateur. En poste à Nouakchott depuis septembre 2014, Joël Meyer n'avait cessé d'alerter la France à ce sujet".
« En revanche, entre Aziz et Macron, qui se sont rencontrés à plusieurs reprises, le courant passe très bien. Le Français apprécie le « pragmatisme » du Mauritanien. Lequel se dit satisfait de l'implication de son homologue dans la mise en place du G5 Sahel et de la force conjointe. En décembre, la France s'est engagée à débloquer 8 millions d'euros (5,2 milliards de F Cfa) pour le G5 », poursuit notre source.
Voici ce qu’écrivait Dakaractu, à ce propos, le 10 février passé : «
La France a également manœuvré en coulisses pour le réchauffement des relations diplomatiques entre Dakar et Nouakchott. Pas plus tard que jeudi passé (8 février), concomitamment à la visite de Macky Sall, le chef de l’Etat français a joint au téléphone Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie. Notre source informe que le chef de l’Etat mauritanien, qui a été invité à davantage stabiliser ses relations avec Macky Sall, était hostile à l’adhésion du Sénégal au G5 Sahel. Abdel Aziz ne voyait pas d’un bon œil les connexions entre le président Sall et Moustapha Limam Chafi, ex-conseiller spécial de Blaise Compaoré, visé depuis 2011 par un mandat d’arrêt international lancé par Nouakchott ».
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