Alors que les combattants fidèles à Mouammar Kadhafi opposent depuis trois jours une résistance farouche dans leurs derniers bastions de Syrte, à 360km à l'est de Tripoli et de Bani Walid, à 170 km au sud-est de la capitale, l’ex-leader reste introuvable. L'ancien Guide libyen a pris la fuite en août dernier après la prise de Tripoli par les insurgés. Des rumeurs et des spéculations circulent régulièrement sur sa cavale.
Les dernières images télévisées de Mouammar Kadhafi remontent au 12 juin dernier. Depuis, le colonel déchu n’est intervenu qu'au travers des messages audio, diffusés par une chaîne installée à Damas. Le dernier de ces messages date du début du mois. Kadhafi a fustigé la guerre psychologique et les mensonges sur sa présumée fuite au Niger.
Alors où se cache Kadhafi ? La France, les Etats-Unis et l'Otan avouent ne disposer d'aucune information. « Nous ne savons pas s'il a quitté le pays », a déclare le porte-parole militaire de l'Organisation, avant de préciser « nous ne le visons pas, nous ne le cherchons pas ».
Les renseignements occidentaux dans leur ensemble, pensent qu'il est probablement toujours en Libye. Il est vrai que le sud libyen est vaste. Il y dispose de nombreux bunkers et cachettes, affirme un fin connaisseur de l'ancien régime de Tripoli. Mouammar Kadhafi a toujours assuré qu'il ne partirait jamais.
Selon certains analystes, Kadhafi pourrait se terrer en choisissant la stratégie du pourrissement. En clair, attendre que le nouveau pouvoir libyen échoue à réaliser la paix et la réconciliation. L'unité au sein du CNT (Conseil national de transition) n'est qu'une façade. Le mouvement est traversé par de sérieuses divergences, de persistantes rivalités et suspicions. Autant d'ingrédients qui menacent l'équilibre et la stabilité de la Libye. Un scénario catastrophe donc, qu'espère sans doute l'ex-Guide de la Jamahiriya.
La France a fourni un véhicule ultra-sécurisé à Kadhafi, affirme Mediapart
Il s'agit d'un bijou de technologies de la marque Mercedes, aménagé par la société française Amesys, une filiale de Bull. Le véhicule tout terrain, blindé, est équipé d'un dispositif électronique de brouillage, qui permet de neutraliser toutes les fréquences radios dans un rayon de cent mètres, et donc de se protéger des engins explosifs télécommandés.
Le système permet de capter au total 2 000 menaces extérieures, et d'identifier les communications ennemies. Deux semaines de formation sont nécessaires aux utilisateurs de ce véhicule ultrasécurisé. Le coût est évidemment à la hauteur de la protection assurée : quatre millions d'euros.
Selon Mediapart, La vente a été appuyée en 2007 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Nicolas Sarkozy. La livraison aurait été validée par l'Elysée en 2008. Et c'est finalement l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takkieddine, inculpé entre autres dans une affaire liée aux attentats de Karachi au Pakistan qui aurait fourni l'engin à Tripoli
Ce véhicule d'exception n'était qu'une partie du programme haute-sécurité lancé par Mouammar Kadhafi. Le régime libyen avait signé un contrat de 26 millions d'euros, avec la même société Bull qui comprenait aussi la livraison d'équipements de cryptage des communications et d'espionnage d'internet.
( RFI )
Les dernières images télévisées de Mouammar Kadhafi remontent au 12 juin dernier. Depuis, le colonel déchu n’est intervenu qu'au travers des messages audio, diffusés par une chaîne installée à Damas. Le dernier de ces messages date du début du mois. Kadhafi a fustigé la guerre psychologique et les mensonges sur sa présumée fuite au Niger.
Alors où se cache Kadhafi ? La France, les Etats-Unis et l'Otan avouent ne disposer d'aucune information. « Nous ne savons pas s'il a quitté le pays », a déclare le porte-parole militaire de l'Organisation, avant de préciser « nous ne le visons pas, nous ne le cherchons pas ».
Les renseignements occidentaux dans leur ensemble, pensent qu'il est probablement toujours en Libye. Il est vrai que le sud libyen est vaste. Il y dispose de nombreux bunkers et cachettes, affirme un fin connaisseur de l'ancien régime de Tripoli. Mouammar Kadhafi a toujours assuré qu'il ne partirait jamais.
Selon certains analystes, Kadhafi pourrait se terrer en choisissant la stratégie du pourrissement. En clair, attendre que le nouveau pouvoir libyen échoue à réaliser la paix et la réconciliation. L'unité au sein du CNT (Conseil national de transition) n'est qu'une façade. Le mouvement est traversé par de sérieuses divergences, de persistantes rivalités et suspicions. Autant d'ingrédients qui menacent l'équilibre et la stabilité de la Libye. Un scénario catastrophe donc, qu'espère sans doute l'ex-Guide de la Jamahiriya.
La France a fourni un véhicule ultra-sécurisé à Kadhafi, affirme Mediapart
Il s'agit d'un bijou de technologies de la marque Mercedes, aménagé par la société française Amesys, une filiale de Bull. Le véhicule tout terrain, blindé, est équipé d'un dispositif électronique de brouillage, qui permet de neutraliser toutes les fréquences radios dans un rayon de cent mètres, et donc de se protéger des engins explosifs télécommandés.
Le système permet de capter au total 2 000 menaces extérieures, et d'identifier les communications ennemies. Deux semaines de formation sont nécessaires aux utilisateurs de ce véhicule ultrasécurisé. Le coût est évidemment à la hauteur de la protection assurée : quatre millions d'euros.
Selon Mediapart, La vente a été appuyée en 2007 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Nicolas Sarkozy. La livraison aurait été validée par l'Elysée en 2008. Et c'est finalement l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takkieddine, inculpé entre autres dans une affaire liée aux attentats de Karachi au Pakistan qui aurait fourni l'engin à Tripoli
Ce véhicule d'exception n'était qu'une partie du programme haute-sécurité lancé par Mouammar Kadhafi. Le régime libyen avait signé un contrat de 26 millions d'euros, avec la même société Bull qui comprenait aussi la livraison d'équipements de cryptage des communications et d'espionnage d'internet.
( RFI )