Libération d'une octogénaire enlevée au Burkina Faso

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé dimanche la libération de l'Australienne Jocelyn Elliott, kidnappée avec son mari médecin mi-janvier au Burkina Faso par des djihadistes liés à Al-Qaïda.


"Je confirme que notre ministre des Affaires étrangères Julie Bishop (...) a parlé à Mme Elliott il y a peu de temps", a déclaré M. Turnbull sur la Australian Broadcasting Corporation dimanche matin. Le Premier ministre australien a "remercié le gouvernement du Niger et le gouvernement du Burkina Faso, où les Elliott vivaient lorsqu'ils ont été enlevés".

Au même moment à Ouagadougou le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry a indiqué à l'AFP que Mme Elliott "a été libérée aujourd'hui (samedi), elle est arrivée sans problème au Niger. Elle a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou".

"Pour l'instant on sait que son époux (Arthur Kenneth Elliott) est en vie et se porte bien", a précisé M. Bary, ajoutant que d'autres négociations vont être menées en vue de sa libération. "Nous ferons tout pour le sortir", a-t-il promis. Le ministre a indiqué qu'"aucune rançon n'a été payée ni de conditions posées" par les ravisseurs avant la libération de cette otage.

Originaire de Perth, Arthur Kenneth Elliott (82 ans) et son épouse Jocelyn (84 ans) vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaire en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.

L'enlèvement a été revendiqué par Ansar Dine, un groupe djihadiste de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Dimanche 7 Février 2016
Yusufa Niang