L’Ambassadeur des Usa à Dakar passe au peigne fin la situation politique nationale en mettant l’emphase sur la candidature contestée de Me Abdoulaye Wade. Dans cette interview accordée à l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL), son Excellence M. Lewis Lukens se prononce également sur la coopération entre le Sénégal et les Etats Unis, la présence d’Aqmi au Sahel, la Guinée Bissau… Entretien.
Après six mois passés au Sénégal, qu’est-ce qui a le plus retenu votre attention ?
C’est sans doute la Présidentielle de 2012 dont la campagne électorale va commencer dimanche (l’interview est faite le vendredi 3 février 2012). Je suis arrivé à un moment très intéressant dans l’histoire du Sénégal. Nous avons beaucoup de choses à faire sur le plan économique, mais pour le moment c’est la Présidentielle.
C’est un pays que vous connaissez pour y avoir vécu de 1967 à 1970, de cette période à maintenant, qu’est-ce qui a vraiment changé et comment analysez-vous cela ?
Il faut savoir que j’étais un gamin à l’époque. Mon petit frère est né ici mais je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon séjour à Dakar. À cette époque, Dakar n’était certes pas un village mais une petite ville. Maintenant, il y a beaucoup de nouvelles infrastructures. C’est vraiment une grande ville à présent.
L’actualité, c’est la Présidentielle dont la campagne commence ce dimanche. Elle nourrit beaucoup de craintes de la part de la communauté internationale et des Sénégalais. Dans ce sens, des congressmen et même le département d’Etat américain ont appelé à des élections apaisées. Partagez-vous ces inquiétudes ?
Oui. Il est regrettable que le Président Wade ait choisi de compromettre les élections, de mettre en péril la sécurité du pays par son insistance à briguer un troisième mandat. Le statut d’homme d’Etat parmi les plus anciens du continent lui donne l’occasion de piloter le changement démocratique, de passer la main à une nouvelle génération de dirigeants. Donc, nous avons des inquiétudes, surtout avec la violence que nous avons vue la semaine dernière.
Quel peut être le rôle des Etats-Unis pour des élections apaisées au Sénégal ?
Nous avons beaucoup investi sur le processus électoral. Nous sommes en train de payer la formation pour 1000 observateurs de la société civile du Sénégal. Ils seront dans les circonscriptions électorales pour observer le processus. Nous avons aussi une petite équipe et nous avons travaillé avec l’Union européenne au sein du comité de veille (du processus électoral, Ndlr) pour des questions techniques liées au vote.
Quels conseils donneriez-vous au futur Président du Sénégal ?
Je n’ai pas de conseils à donner. Mais je suis très curieux de voir le programme des candidats. Ce serait intéressant de savoir, pour chaque candidat, quelles sont leurs priorités, qu’est-ce qu’ils vont faire pour le Sénégal. C’est cela ma préoccupation.
Quel commentaire faites-vous de la décision du Conseil constitutionnel qui a validé la candidature de Wade ?
Le Sénégal a des institutions, un processus électoral. C’est cela qui a été déroulé. Nos collègues de l’Union Européen ont demandé plus de détails sur cette décision. Et nous espérons que le Conseil constitutionnel va donner ces détails du dossier aux observateurs. Comme je dis, c’est dommage qu’ils aient été mis dans cette situation d’avoir à prendre cette décision pour le troisième mandat du Président de la République.
Nous en venons au volet de la coopération Sénégal-Etats Unis d’Amérique. Quel bilan faites-vous de la coopération entre ces deux Etats ? Et quel est le domaine qui est le mieux servi dans ce partenariat ?
Avec le programme de l’USAID nous travaillons sur les domaines de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture, etc. Moi je suis pour le secteur de la Santé avec le financement du MCC, un programme qui travaille pour la plupart sur les grands projets d’infrastructures qui se déroulent dans le Sud, dans le Nord comme par exemple les problèmes d’irrigation. Nous avons une très bonne coopération militaire entre les armées américaines sénégalaises.
Excellence, quel est exactement le montant de l’aide américaine pour le Sénégal ces dix dernières années ?
Pour l’USAID, c’est un programme d’environ 100 millions de dollars par an. Le financement du MCC, c’est 540 millions de dollars pendant 5 ans. Pour les plus petits programmes, c’est à peu près 220 ou 230 millions de dollars par an.
Est-ce qu’il y a un suivi de cet investissement ?
Nous sommes toujours en train d’évaluer nos programmes pour voir si l’argent est bien dépensé et s’il y a des bénéfices au bien-être du peuple sénégalais
Avec la crise économique mondiale, qu’est ce qui a changé, est-ce que la coopération n’a pas été revue à la baisse ?
Je suis très heureux de dire que ça n’a pas baissé. Nous sommes contents que malgré la crise économique, le niveau de vie ici au Sénégal n’ait pas beaucoup changé. C’est resté le même.
Au départ des membres du Congrès américain semblaient émettre des réserves sur les capacités du Sénégal d’exécuter le projet Millénium Challenge Account tel que défini dans le protocole. Aujourd’hui êtes-vous content de son exécution ?
Nous sommes très contents. Notre bureau du MCA travaille avec le bureau sénégalais. Les projets vont commencer cette année.
Le président Obama a visité certains pays africains sans le Sénégal. Il a également convié des chefs d’Etats d’Afrique sans Abdoulaye Wade. Récemment Hilary Clinton était dans la sous région mais n’est pas passée à Dakar. Cela ne dénote-il pas un mépris des autorités américaines au régime en place ? Quelles sont réellement les relations entre département d’Etat et le gouvernement sénégalais ?
Les relations entre les deux gouvernements restent toujours très fortes. Le Président Obama a un calendrier. Lui et le Président Abdoulaye Wade se sont rencontrés plusieurs fois dans des conférences internationales. Mme Hilary Clinton aussi et le chef de l’Etat sénégalais ont eu des contacts : ils se sont même vu au Libéria il y a peu.
Certains lieraient le fait que le Président Obama n’est toujours pas venu au Sénégal avec le non respect de certains principes démocratiques par Dakar…
Je ne lierai pas les deux. Comme je l’ai déjà dit, c’est un problème de calendrier
En tant qu’ancien directeur principal de l’administration du Conseil de la sécurité nationale, pendant et après les attaques du 11 septembre, que pensez-vous de la percée d’Aqmi dans le Sahel ?
Nous suivons la situation dans le Sahel de très près. J’étais d’ailleurs il n’y a pas longtemps en Allemagne avec des ambassadeurs américains dans des pays de la sous-région. Nous travaillons avec l’armée et les gouvernements de ces Etats-là.
Les Etats-Unis envisagent-ils des actions ciblées contre Aqmi ? Si oui dans quels pays ?
Je le répète, les Etats-Unis apportent son assistance aux armées des pays concernés par la progression d’Al Qaïda dans le Maghreb Islamique.
Excellence, l’Ambassade des Usa à Dakar couvre aussi Bissau, comment entrevoyez vous le futur de la Guinée Bissau après le décès de son président, Malam Bacaï Sanha
Nous serons en Guinée Bissau en tant qu’observateur des élections qui auront lieu le 18 mars prochain. Nous espérons que tous les partis politiques vont participer pacifiquement au scrutin.
Que faire pour éviter que la Guinée Bissau ne sombre encore dans l’instabilité ?
Nous appelons l’armée à rester dans son rôle. Le gouvernement est aux civils.
Craignant des troubles le lendemain et les jours suivants la publication des listes de candidats à la Présidentielle par le Conseil constitutionnel, une ambassade occidentale a cru devoir procéder à la fermeture de ses écoles. Des Américains seraient-ils retournés au bercail à cause de la situation politique tendue au Sénégal ?
Toute ma famille est à Dakar ainsi que celles des Américains qui travaillent à l’ambassade. Si des Américains sont rentrés, c’est leur décision personnelle. Mais, je n’ai pas entendu parler de ressortissants de notre pays qui aient quitté le Sénégal pour des raisons de sécurité.
Avez-vous eu un contact avec le Président Wade après que le Conseil constitutionnel a arrêté la liste des candidats et suite aux dernières manifestations violentes à Dakar ?
Non, je ne l’ai pas vu. En revanche, nous avons sorti un communiqué pour condamner les violences.
Les USA pourraient-ils suggérer que les élections soient renvoyées ?
Nous condamnons toute violence d’où qu’elle puisse venir. J’espère que les violences n’arriveront pas à un niveau qui inciterait à renvoyer les élections.
Le gouvernement américain a-t-il écrit au Président Wade pour regretter les récents évènements tragiques et invalider sa candidature ?
Vous comprenez que je ne peux pas, ici, parler de correspondances que le gouvernement américain aurait adressées au Président du Sénégal.
Il y a au moins un coup de fil ?
Je ne peux pas en parler
Qu’avez-vous à dire sur la possibilité d’une dévolution monarchique du pouvoir ?
Les Etats-Unis ne choisissent pas les dirigeants du Sénégal. Nous encourageons un processus électoral libre et transparent.
Un commentaire sur la sortie du ministre sénégalais des Affaires étrangères qui dit que le Sénégal n’a de leçon de démocratie à recevoir des Etats-Unis et de la France ?
Nous ne donnons pas de leçons au Sénégal. Le pays a une longue tradition démocratique avec la liberté de presse…
Le Président Wade a-t-il à un troisième mandat ?
Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas droit. Je dis que cette décision de briguer un troisième mandat, crée une instabilité.
Excellence, peut-on avoir une idée du nombre de demandes de visas traitées par vos services ? On dit que les ambassades sont riches !
Je ne peux pas vous dire ici le nombre de demandes de visas traitées chaque jour (il promet de nous faire parvenir par le bureau les infos par voie électronique). Il y a des règles et des lois qui disent qui doit avoir le visa et qui ne doit pas en bénéficier. Nos services sont autosuffisants : les frais de visa couvrent les salaires.
Après six mois passés au Sénégal, qu’est-ce qui a le plus retenu votre attention ?
C’est sans doute la Présidentielle de 2012 dont la campagne électorale va commencer dimanche (l’interview est faite le vendredi 3 février 2012). Je suis arrivé à un moment très intéressant dans l’histoire du Sénégal. Nous avons beaucoup de choses à faire sur le plan économique, mais pour le moment c’est la Présidentielle.
C’est un pays que vous connaissez pour y avoir vécu de 1967 à 1970, de cette période à maintenant, qu’est-ce qui a vraiment changé et comment analysez-vous cela ?
Il faut savoir que j’étais un gamin à l’époque. Mon petit frère est né ici mais je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon séjour à Dakar. À cette époque, Dakar n’était certes pas un village mais une petite ville. Maintenant, il y a beaucoup de nouvelles infrastructures. C’est vraiment une grande ville à présent.
L’actualité, c’est la Présidentielle dont la campagne commence ce dimanche. Elle nourrit beaucoup de craintes de la part de la communauté internationale et des Sénégalais. Dans ce sens, des congressmen et même le département d’Etat américain ont appelé à des élections apaisées. Partagez-vous ces inquiétudes ?
Oui. Il est regrettable que le Président Wade ait choisi de compromettre les élections, de mettre en péril la sécurité du pays par son insistance à briguer un troisième mandat. Le statut d’homme d’Etat parmi les plus anciens du continent lui donne l’occasion de piloter le changement démocratique, de passer la main à une nouvelle génération de dirigeants. Donc, nous avons des inquiétudes, surtout avec la violence que nous avons vue la semaine dernière.
Quel peut être le rôle des Etats-Unis pour des élections apaisées au Sénégal ?
Nous avons beaucoup investi sur le processus électoral. Nous sommes en train de payer la formation pour 1000 observateurs de la société civile du Sénégal. Ils seront dans les circonscriptions électorales pour observer le processus. Nous avons aussi une petite équipe et nous avons travaillé avec l’Union européenne au sein du comité de veille (du processus électoral, Ndlr) pour des questions techniques liées au vote.
Quels conseils donneriez-vous au futur Président du Sénégal ?
Je n’ai pas de conseils à donner. Mais je suis très curieux de voir le programme des candidats. Ce serait intéressant de savoir, pour chaque candidat, quelles sont leurs priorités, qu’est-ce qu’ils vont faire pour le Sénégal. C’est cela ma préoccupation.
Quel commentaire faites-vous de la décision du Conseil constitutionnel qui a validé la candidature de Wade ?
Le Sénégal a des institutions, un processus électoral. C’est cela qui a été déroulé. Nos collègues de l’Union Européen ont demandé plus de détails sur cette décision. Et nous espérons que le Conseil constitutionnel va donner ces détails du dossier aux observateurs. Comme je dis, c’est dommage qu’ils aient été mis dans cette situation d’avoir à prendre cette décision pour le troisième mandat du Président de la République.
Nous en venons au volet de la coopération Sénégal-Etats Unis d’Amérique. Quel bilan faites-vous de la coopération entre ces deux Etats ? Et quel est le domaine qui est le mieux servi dans ce partenariat ?
Avec le programme de l’USAID nous travaillons sur les domaines de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture, etc. Moi je suis pour le secteur de la Santé avec le financement du MCC, un programme qui travaille pour la plupart sur les grands projets d’infrastructures qui se déroulent dans le Sud, dans le Nord comme par exemple les problèmes d’irrigation. Nous avons une très bonne coopération militaire entre les armées américaines sénégalaises.
Excellence, quel est exactement le montant de l’aide américaine pour le Sénégal ces dix dernières années ?
Pour l’USAID, c’est un programme d’environ 100 millions de dollars par an. Le financement du MCC, c’est 540 millions de dollars pendant 5 ans. Pour les plus petits programmes, c’est à peu près 220 ou 230 millions de dollars par an.
Est-ce qu’il y a un suivi de cet investissement ?
Nous sommes toujours en train d’évaluer nos programmes pour voir si l’argent est bien dépensé et s’il y a des bénéfices au bien-être du peuple sénégalais
Avec la crise économique mondiale, qu’est ce qui a changé, est-ce que la coopération n’a pas été revue à la baisse ?
Je suis très heureux de dire que ça n’a pas baissé. Nous sommes contents que malgré la crise économique, le niveau de vie ici au Sénégal n’ait pas beaucoup changé. C’est resté le même.
Au départ des membres du Congrès américain semblaient émettre des réserves sur les capacités du Sénégal d’exécuter le projet Millénium Challenge Account tel que défini dans le protocole. Aujourd’hui êtes-vous content de son exécution ?
Nous sommes très contents. Notre bureau du MCA travaille avec le bureau sénégalais. Les projets vont commencer cette année.
Le président Obama a visité certains pays africains sans le Sénégal. Il a également convié des chefs d’Etats d’Afrique sans Abdoulaye Wade. Récemment Hilary Clinton était dans la sous région mais n’est pas passée à Dakar. Cela ne dénote-il pas un mépris des autorités américaines au régime en place ? Quelles sont réellement les relations entre département d’Etat et le gouvernement sénégalais ?
Les relations entre les deux gouvernements restent toujours très fortes. Le Président Obama a un calendrier. Lui et le Président Abdoulaye Wade se sont rencontrés plusieurs fois dans des conférences internationales. Mme Hilary Clinton aussi et le chef de l’Etat sénégalais ont eu des contacts : ils se sont même vu au Libéria il y a peu.
Certains lieraient le fait que le Président Obama n’est toujours pas venu au Sénégal avec le non respect de certains principes démocratiques par Dakar…
Je ne lierai pas les deux. Comme je l’ai déjà dit, c’est un problème de calendrier
En tant qu’ancien directeur principal de l’administration du Conseil de la sécurité nationale, pendant et après les attaques du 11 septembre, que pensez-vous de la percée d’Aqmi dans le Sahel ?
Nous suivons la situation dans le Sahel de très près. J’étais d’ailleurs il n’y a pas longtemps en Allemagne avec des ambassadeurs américains dans des pays de la sous-région. Nous travaillons avec l’armée et les gouvernements de ces Etats-là.
Les Etats-Unis envisagent-ils des actions ciblées contre Aqmi ? Si oui dans quels pays ?
Je le répète, les Etats-Unis apportent son assistance aux armées des pays concernés par la progression d’Al Qaïda dans le Maghreb Islamique.
Excellence, l’Ambassade des Usa à Dakar couvre aussi Bissau, comment entrevoyez vous le futur de la Guinée Bissau après le décès de son président, Malam Bacaï Sanha
Nous serons en Guinée Bissau en tant qu’observateur des élections qui auront lieu le 18 mars prochain. Nous espérons que tous les partis politiques vont participer pacifiquement au scrutin.
Que faire pour éviter que la Guinée Bissau ne sombre encore dans l’instabilité ?
Nous appelons l’armée à rester dans son rôle. Le gouvernement est aux civils.
Craignant des troubles le lendemain et les jours suivants la publication des listes de candidats à la Présidentielle par le Conseil constitutionnel, une ambassade occidentale a cru devoir procéder à la fermeture de ses écoles. Des Américains seraient-ils retournés au bercail à cause de la situation politique tendue au Sénégal ?
Toute ma famille est à Dakar ainsi que celles des Américains qui travaillent à l’ambassade. Si des Américains sont rentrés, c’est leur décision personnelle. Mais, je n’ai pas entendu parler de ressortissants de notre pays qui aient quitté le Sénégal pour des raisons de sécurité.
Avez-vous eu un contact avec le Président Wade après que le Conseil constitutionnel a arrêté la liste des candidats et suite aux dernières manifestations violentes à Dakar ?
Non, je ne l’ai pas vu. En revanche, nous avons sorti un communiqué pour condamner les violences.
Les USA pourraient-ils suggérer que les élections soient renvoyées ?
Nous condamnons toute violence d’où qu’elle puisse venir. J’espère que les violences n’arriveront pas à un niveau qui inciterait à renvoyer les élections.
Le gouvernement américain a-t-il écrit au Président Wade pour regretter les récents évènements tragiques et invalider sa candidature ?
Vous comprenez que je ne peux pas, ici, parler de correspondances que le gouvernement américain aurait adressées au Président du Sénégal.
Il y a au moins un coup de fil ?
Je ne peux pas en parler
Qu’avez-vous à dire sur la possibilité d’une dévolution monarchique du pouvoir ?
Les Etats-Unis ne choisissent pas les dirigeants du Sénégal. Nous encourageons un processus électoral libre et transparent.
Un commentaire sur la sortie du ministre sénégalais des Affaires étrangères qui dit que le Sénégal n’a de leçon de démocratie à recevoir des Etats-Unis et de la France ?
Nous ne donnons pas de leçons au Sénégal. Le pays a une longue tradition démocratique avec la liberté de presse…
Le Président Wade a-t-il à un troisième mandat ?
Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas droit. Je dis que cette décision de briguer un troisième mandat, crée une instabilité.
Excellence, peut-on avoir une idée du nombre de demandes de visas traitées par vos services ? On dit que les ambassades sont riches !
Je ne peux pas vous dire ici le nombre de demandes de visas traitées chaque jour (il promet de nous faire parvenir par le bureau les infos par voie électronique). Il y a des règles et des lois qui disent qui doit avoir le visa et qui ne doit pas en bénéficier. Nos services sont autosuffisants : les frais de visa couvrent les salaires.