Lettre ouverte au président Macky SALL


À
Son Excellence Monsieur Macky SALL
Président de la République du Sénégal
Objet : Encouragements
Vigilance Engagement

Après votre « plébiscite » à la tête de la Grande Nation sénégalaise, je viens, en tant que citoyen ordinaire, vous encourager et vous exhorter à plus de vigilance et d’engagement pour la réussite de la noble mission qui vous a été assignée.
Grâce au vaillant Peuple du Sénégal, dont le vœu fut exaucé par Dieu, vous êtes devenus notre quatrième Président, bien que vous fissiez face à un adversaire « redoutable ». Votre accession à la magistrature suprême est le fruit de l’attitude digne et responsable dont vous avez fait montre lorsque vos anciens collaborateurs se sont acharnés sur votre personne. Dans un de mes écrits (2009) intitulés « Mensonge et illégitimité au Sénégal, Des faits qui confirment les inquiétudes de Sérigne Cheikh Ahmed Tidiane SY » (www.mactko.senweb.com), je consacrais quelques lignes à ce conflit qui vous opposa à la valetaille de notre ancien Chef d’État, Abdoulaye WADE. Ce tripatouillage institutionnel orchestré contre votre personne, a tout de même permis aux Sénégalais de saisir des aspects jusque-là méconnus de votre personnalité. Un homme certes flegmatique, serein, mais également combatif.
Qu’en soit remercié notre Président à travers qui je suis dorénavant plus que persuadé que la vie est une lutte, que les anciens partenaires et amis d’hier peuvent être les adversaires et les ennemis de demain. Grâce à votre parcours, je sais que, malgré les obstacles, nul ne doit lâcher la bride, mais aussi que chacune de nos décisions, chacun de nos actes ont un coût, un prix.
Macky SALL, voilà comment nous vous appelons tous dans la rue, armez-vous de courage, soyez très vigilant et « engagé surtout » . Bonne chance !
À présent, permettez-moi, mon cher président, de vous livrer quelques avis à propos de sujets sur lesquels, j’en suis sûr, vous êtes en train de réfléchir.
Inflation
Aujourd’hui, tout dirigeant, qui veut un second mandat , doit impérativement lutter contre ce « fléau ». Diminuer le prix des produits alimentaires est aussi nécessaire que la réduction du coût de l’électricité, du logement ou l’accès au soin pour tous. Il faut une mise en place régulière d’actions pour le contrôle des prix des denrées dites de « premières nécessités » au niveau des points de ventes, surtout chez les boutiquiers de quartier qui ont de multiples voies de contournement des règles. Par exemple certains boutiquiers augmentent les prix des articles non homologués ou tout simplement ne respecte pas le poids requis pour certains produits.
Si j’étais président, je considérerais, à chacun des mes réveil, ce fléau qu’est l’inflation comme un criminel qui chercherait à anéantir tous mes biens, ma femme et mes enfants.
Emploi des jeunes
La jeunesse se sent désintégrée de sa société. L’emploi constitue pour elle le moyen de se donner une identité au sein de la communauté et lui permet de mesurer son utilité sociale. L’absence de travail la rend rancunière, révoltée et la contraint à opter pour la déviance ou pour toute forme de reconversion professionnelle pouvant conduire à une instabilité nationale.


L’éducation scolaire et universitaire
Aujourd’hui, l’élève et l’étudiant inspirent presque la honte tellement leur avenir ne présage rien de certain, au moment où le muscle devient la référence sociale (« La lutte sénégalaise une bonne merde » dans www.mactko.senweb.com). C’est l’image de l’étudiant, de l’enseignant, du professeur à travers leur situation matérielle, mais également grâce à leur performance intellectuelle, qui devrait être revalorisée afin de susciter chez les enfants l’amour du savoir (« Esquisse d’un mémorandum synthétique de la jeunesse sénégalaise » dans www.mactko.senweb.com), envoyée à WADE sur sa propre demande le 23 juillet 2011 par l’entremise des jeunes de L’UJTL.
Parrainage des événements sportifs et autres par des ministres de la République
Il y a dans votre entourage des personnes qui utilisent leur statut de ministre comme une ruse pour faire leur promotion politique personnelle alors que leur mission véritable est de travailler en équipe et pour l’intérêt du Sénégal tout entier. Quiconque croit qu’en parrainant par exemple des combats de lutte, il s’attirera la sympathie et le suffrage des sénégalais, se trompe lourdement, et n’aurait même pas assimilé les erreurs de WADE, parmi lesquelles se trouvent la « carte-lamb, Modou LO ou Balla GAYE ». Je m’esclaffe quand j’entends des hommes politiques agiter l’idée d’inclure un « lutteur » dans la résolution de la crise casamançaise. Ces représentations marchent comme un « symbole magique » (Didier DEMAZIÈRE), mais n’ont quasiment rien d’objectif. Là où le Président lui-même a décidé de « fuir » les médias, je trouve anormal la surexposition médiatique d’un ministre qui profite de son statut pour jouer au « bon samaritain ».
Sur l’international
Le problème malien nous « pend au nez ». C’est donc notre problème. Mais faisons-en une lecture éclairée. Pour capturer KHADAFI, les occidentaux ont ouvert une brèche afin de permettre aux Rebelles touaregs et à Al-Quaїda d’avancer vers le désert du mali. Ils ne sont intervenus que lorsque KHADAFI fut isolé. Alors, ma conclusion est que le problème malien actuel, c’est l’Occident. C’est de leur intérêt que de confiner des forces hostiles loin de leur continent. Limalay wax, dёgё bu leerla, aqiqala. Kon da ngéy naxantee ak ňoom.
Dans un, deux ou trois ans des pressions de toutes sortes seront mises sur votre personne. Je vous en citerai juste une. La France s’est engagée dans la voie de la légalisation de l’homosexualité et de l’homoparentalité après les avoir « combattues » pendant longtemps. Je crains qu’une fois qu’elle aura adopté cette loi, qu’elle veuille l’imposer au reste du monde, surtout aux États comme le nôtre. Assurer la présidence de la république, pour un musulman, c’est aussi mettre en pratique certaines exigences de sa foi.
D’autre part, j’ai le sentiment souvent que certains de nos partenaires occidentaux œuvrent subrepticement pour faire plus tard du conflit en Casamance un foyer de déstabilisation du Sénégal, le jour où celui-ci se comporterait en « mauvais élève ». Les douteux soutiens faits aux « Nouveaux Rebelles » dans de nombreux États, ne sauraient avoir pour moi la force d’un argument dirimant. « Gouverner, c’est prévoir », dit-on. Alors il faudrait, dès maintenant, engager des réflexions profondes allant dans ce sens, et voir quelles attitudes utiliser pour résoudre définitivement ce problème, en usant de tous les moyens possibles. Je dis bien tous les moyens possibles, mêmes militaires.
Doléances
Mon cher Président, veuillez vous pencher sur le sort des militaires sénégalais libérés du service actif, valides et invalides sur lesquels j’ai consacré deux mémoires (master 1 et master 2), et sur lesquels encore je suis en train de consacrer ma thèse de doctorat avec notamment des difficultés d’ordre institutionnel (malgré l’autorisation d’enquêter obtenue du CMGA), mais aussi des problèmes didactiques (accès aux ouvrages de références) et financiers.
J’espère qu’une fois que cette lettre vous parviendra, le fils de Nianga-Édy, petit-fils de Thierno Adama GAYE, celui-là même qui souhaite être un véritable patriote sénégalais, se réjouira de voir que vous avez diligenté, Excellence, des actions positives pour le grand bonheur des Sénégalais.


Malick GAYE, Le Sociologue Rebelle
Spécialité : Sociologie militaire
Secrétaire général du groupe de consultance GReSPVSC
Coordonné par le professeur Lamine NDIAYE (UCAD),
maître de conférence
E-mail : mactko@yahoo.fr
www.myspace.com/mactko
www.mactko.senweb.com
Lundi 3 Septembre 2012
Le Sociologue Rebelle