M. Ibrahima Fall,
Notre pays, le Sénégal, est aujourd’hui à un moment crucial de son histoire. L’avenir est plus qu’incertain.
Hier reconnu et respecté pour ses hommes, ses grands intellectuels, son attachement aux principes républicains et de la démocratie, ses institutions crédibles ; aujourd’hui, tout a basculé.
Les scènes que livrent nos politiciens sont tout simplement alarmantes. Des scènes indignes d’hommes qui dirigent un pays ou aspirent à la magistrature suprême.
.De nulle part, on ne voit, ne sent, une volonté réelle, une ambition orthodoxe de servir le pays. La question que l’on se pose est si véritablement nos politiciens comprennent les idéaux qui fondent la Politique !
Je ne vois point en ces hommes, un élan, une joie, un sentiment du devoir de bâtir la cité. Je vois au contraire, des hommes avides de pouvoir, des hommes pressés de s’enrichir, des hommes peu scrupuleux, des hommes hantés par la peur de perdre des privilèges qu’ils cherchent à conserver à tout prix.
Aujourd’hui, on peut dire, avec certitude, que Senghor a été un grand homme d’Etat. Abdou Diouf aussi, même si c’est a un moindre degré, et qu’il n’avait pas une grande vision du développement économique. Que Wade, a une grande vision économique, mais mal formulée, mal structurée. Mais surtout que Wade n’est pas un homme d’Etat.
Senghor avait pu mettre en place une administration bien structurée, qui fonctionne, et que tout sénégalais respectait. Nous avions des institutions et une administration. Même si avec Diouf, elles ont un connu un léger effritement.
Wade est l’homme qui arrive et mélange tout. Le népotisme s’érige en règle, le poste de Ministre devient une banalité, les gestions publiques sont laborieuses…
Wade n’ayant pas une expérience véritable de la gestion des choses de l’Etat, le résultat ne pouvait être autrement. Le constat est là, amer et triste à la fois.
L’inquiétude est d’autant plus grande que Wade n’est pas le seul problème de ce pays.
A quelques trois petits mois des élections présidentielles, « la grande opposition », n’a pu produire un candidat dit de consensus. La mayonnaise refuse toujours de prendre malgré les multiples rencontres !
La soif du pouvoir, les intérêts personnels, le manque de patriotisme minent bel et bien cette « grande opposition » qui devait, une fois au pouvoir, gouverner sur la base d’un programme assorti des assises nationales. Et même si cette opposition arrivait par un quelconque miracle à designer un candidat, il reste évident que le charme s’est envolé.
Aujourd’hui, les deux fils bannis par Wade nous ouvrent, eux-mêmes, une brèche sur leurs comportements machiavéliques avec à la clé une nébuleuse affaire de milliards. La honte ne tue plus dans ce pays…
L’un demande à l’autre des comptes sur le sort des milliards de Taiwan, ce dernier riposte en s’adossant sur les milliards des chantiers de Thiès et autres milliards des fonds politiques. Des milliards du pauvre contribuable sénégalais ! Ah ! Ces deux fils bannis qui ne charment ni par le parcours académique, ni par la bonne gestion de la chose publique. Et les voila qui cherchent à briguer les suffrages des sénégalais. Dans quel pays sommes-nous ? Accepterons-nous d’être traités comme des moutons de panurge ? Non !
Sur qui compter dans ce pays où les hommes politiques donnent l’impression d’être poursuivis par une malédiction qui les éloigne de tout sentiment patriotique, de volonté de transparence et de développement économique et social veritable ?
M. Ibrahima Fall, vous avez la réputation d’être un homme honnête, sérieux. Mais plus important pour le peuple sénégalais, vous avez les mains propres. Il est vrai que vous êtes le candidat le plus diplômé et le plus expérimenté, mais cette connaissance et cette grande expérience acquises a l’échelle nationale et internationale seraient sans aucune utilité véritable si vous ne réussissait pas à convaincre les sénégalais pour qu’ils fassent de vous le quatrième Président de la République.
Vous êtes venu à un moment difficile, mais vous êtes venu au bon moment. C’est aujourd’hui que le Sénégal a plus que jamais besoin de vous. Accepter ce sacerdoce, c’est prouver le patriotisme qu’on vous attribue. On reconnait les grands hommes devant les grandes situations.
Aujourd’hui, le destin vous a choisi pour sortir le Sénégal de l’ornière. Vous devez accepter cet appel suprême de la Destinée et porter vaillamment l’étendard de la transition. Il ne suffit pas seulement de le penser, mais y croire fermement et y arriver.
Vous avez dit que, élu, vous gouvernerez sur la base des conclusions des assises nationales, vous serez le serviteur de la Nation et non le Chef de l’Etat, c’est déjà plein de sens. Mais, il vous reste à trouver, si vous ne l’avez pas encore, l’imagination, la méthode, et même la formule magique pour rassembler, restaurer, rebâtir et relancer ce pays au bord du gouffre. Si vous y arrivez, l’histoire retiendra de vous, un homme qui aura sauvé son pays, si vous y manquez, vous aurez sacrifié tout un peuple.
Mohamed Ka- New York
Notre pays, le Sénégal, est aujourd’hui à un moment crucial de son histoire. L’avenir est plus qu’incertain.
Hier reconnu et respecté pour ses hommes, ses grands intellectuels, son attachement aux principes républicains et de la démocratie, ses institutions crédibles ; aujourd’hui, tout a basculé.
Les scènes que livrent nos politiciens sont tout simplement alarmantes. Des scènes indignes d’hommes qui dirigent un pays ou aspirent à la magistrature suprême.
.De nulle part, on ne voit, ne sent, une volonté réelle, une ambition orthodoxe de servir le pays. La question que l’on se pose est si véritablement nos politiciens comprennent les idéaux qui fondent la Politique !
Je ne vois point en ces hommes, un élan, une joie, un sentiment du devoir de bâtir la cité. Je vois au contraire, des hommes avides de pouvoir, des hommes pressés de s’enrichir, des hommes peu scrupuleux, des hommes hantés par la peur de perdre des privilèges qu’ils cherchent à conserver à tout prix.
Aujourd’hui, on peut dire, avec certitude, que Senghor a été un grand homme d’Etat. Abdou Diouf aussi, même si c’est a un moindre degré, et qu’il n’avait pas une grande vision du développement économique. Que Wade, a une grande vision économique, mais mal formulée, mal structurée. Mais surtout que Wade n’est pas un homme d’Etat.
Senghor avait pu mettre en place une administration bien structurée, qui fonctionne, et que tout sénégalais respectait. Nous avions des institutions et une administration. Même si avec Diouf, elles ont un connu un léger effritement.
Wade est l’homme qui arrive et mélange tout. Le népotisme s’érige en règle, le poste de Ministre devient une banalité, les gestions publiques sont laborieuses…
Wade n’ayant pas une expérience véritable de la gestion des choses de l’Etat, le résultat ne pouvait être autrement. Le constat est là, amer et triste à la fois.
L’inquiétude est d’autant plus grande que Wade n’est pas le seul problème de ce pays.
A quelques trois petits mois des élections présidentielles, « la grande opposition », n’a pu produire un candidat dit de consensus. La mayonnaise refuse toujours de prendre malgré les multiples rencontres !
La soif du pouvoir, les intérêts personnels, le manque de patriotisme minent bel et bien cette « grande opposition » qui devait, une fois au pouvoir, gouverner sur la base d’un programme assorti des assises nationales. Et même si cette opposition arrivait par un quelconque miracle à designer un candidat, il reste évident que le charme s’est envolé.
Aujourd’hui, les deux fils bannis par Wade nous ouvrent, eux-mêmes, une brèche sur leurs comportements machiavéliques avec à la clé une nébuleuse affaire de milliards. La honte ne tue plus dans ce pays…
L’un demande à l’autre des comptes sur le sort des milliards de Taiwan, ce dernier riposte en s’adossant sur les milliards des chantiers de Thiès et autres milliards des fonds politiques. Des milliards du pauvre contribuable sénégalais ! Ah ! Ces deux fils bannis qui ne charment ni par le parcours académique, ni par la bonne gestion de la chose publique. Et les voila qui cherchent à briguer les suffrages des sénégalais. Dans quel pays sommes-nous ? Accepterons-nous d’être traités comme des moutons de panurge ? Non !
Sur qui compter dans ce pays où les hommes politiques donnent l’impression d’être poursuivis par une malédiction qui les éloigne de tout sentiment patriotique, de volonté de transparence et de développement économique et social veritable ?
M. Ibrahima Fall, vous avez la réputation d’être un homme honnête, sérieux. Mais plus important pour le peuple sénégalais, vous avez les mains propres. Il est vrai que vous êtes le candidat le plus diplômé et le plus expérimenté, mais cette connaissance et cette grande expérience acquises a l’échelle nationale et internationale seraient sans aucune utilité véritable si vous ne réussissait pas à convaincre les sénégalais pour qu’ils fassent de vous le quatrième Président de la République.
Vous êtes venu à un moment difficile, mais vous êtes venu au bon moment. C’est aujourd’hui que le Sénégal a plus que jamais besoin de vous. Accepter ce sacerdoce, c’est prouver le patriotisme qu’on vous attribue. On reconnait les grands hommes devant les grandes situations.
Aujourd’hui, le destin vous a choisi pour sortir le Sénégal de l’ornière. Vous devez accepter cet appel suprême de la Destinée et porter vaillamment l’étendard de la transition. Il ne suffit pas seulement de le penser, mais y croire fermement et y arriver.
Vous avez dit que, élu, vous gouvernerez sur la base des conclusions des assises nationales, vous serez le serviteur de la Nation et non le Chef de l’Etat, c’est déjà plein de sens. Mais, il vous reste à trouver, si vous ne l’avez pas encore, l’imagination, la méthode, et même la formule magique pour rassembler, restaurer, rebâtir et relancer ce pays au bord du gouffre. Si vous y arrivez, l’histoire retiendra de vous, un homme qui aura sauvé son pays, si vous y manquez, vous aurez sacrifié tout un peuple.
Mohamed Ka- New York