DAKARACTU.COM Youssou Ndour, c’est un euphémisme, fait peur au pouvoir d’Abdoulaye Wade. A peine quatre jours après le lancement de son mouvement Fekkee Ma Ci Bolé, qui officialise son entrée en politique, la star planétaire est la cible, le 30 novembre, d’une charge aussi violente que menaçante de Farba Senghor, « le fou du roi » qui tousse quand « le roi » s’enrhume. « Si Youssou Ndour descend dans l’arène politique, il est un homme mort », a asséné le boutefeu qui a sonné le début d’une bagarre à mort contre le musicien. Ce même jour a circulé dans le microcosme politico-médiatique une forte rumeur annonçant la diffusion d’une vidéo compromettante pour la star.
Le pouvoir mesure à sa juste valeur le danger que lui fait courir cette candidature aussi probable que surprenante. Youssou Ndour est le Sénégalais le plus célèbre de tous les temps, le chanteur le plus adulé par toutes les couches populaires du pays, l’artiste le mieux côté au niveau de la jeunesse qui représente aujourd’hui la majorité écrasante de l’électorat… C’est le seul candidat capable d’organiser un meeting, exiger des militants qu’ils paient, et remplir le stade Léopold-Sédar-Senghor jusqu’aux gradins… C’est aussi l’un des hommes les plus puissants du Sénégal, propriétaire de la télévision la plus regardée, de la radio la plus écoutée, du journal le plus lu, du label musical le plus diffusé…
« You », comme le surnomment ses millions de fans, est aussi l’un des hommes les plus réseautés de notre pays. Là où Abdoulaye Wade a échoué depuis trois ans à rencontrer en tête-à-tête Barack Obama, il lui suffit, s’il le désire, de passer par un major américain pour être reçu à la Maison Blanche. Youssou Ndour compte parmi ses amis Richard Branson, patron de Virgin (l’un des géants mondiaux de la production) et de Sony. En 2005, alors qu’il recevait une distinction de Time après avoir été choisi parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde, il a reçu à son hôtel new-yorkais Branson himself qui a fait le déplacement pour le féliciter. Le Sénégalais issu d’une famille modeste de la Médina, un faubourg de Dakar, entretient des rapports étroits avec le maire de New-York, Michael Bloomberg, l’ancien président américain reconverti dans l’humanitaire, Bill Clinton, l’avant-dernier président des Etats-Unis, George Bush, à qui il s’est familiarisé à force de le rencontrer aux sommets du G8…
Toujours aux Etats-Unis, la star s’est introduite dans certains cercles influents du milieu universitaire à la faveur de sa nomination en 2010 comme docteur honoris causa de l’université de Yale.
En France, Youssou Ndour a des réseaux qui vont du ministre des Affaires étrangères, son ami Alain Juppé, à Jack Lang, l’ex-ministre de la Culture de Mitterrand, invité assidu au Grand bal de Paris-Bercy, en passant par Martine Aubry qui a visité sa télé à Dakar en compagnie de Jean-Christophe Cambadélis et de Harlem Désir. You entretient d’excellents rapports avec Jacques Chirac et a des relais sûrs dans l’entourage du président français Nicolas Sarkozy.
A Genève, on croise de très sûrs soutiens du nouveau venu dans l’arène politique : Kofi Annan dont il s’est rapproché à l’occasion des 60 ans des Nations-Unies, Eva Marie Coll Seck avec qui il a collaboré dans le cadre du programme Roll Back Malaria, les Pictet, une des plus grandes familles de banquiers suisses. Le spectre du chanteur est d’autant plus large qu’il est ambassadeur de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, ambassadeur de l’Unicef, citoyen d’honneur de la ville de Lille… Introduit dans les palais africains, il entretient des rapports cordiaux avec nombre de chefs d'Etat du continent. Le président guinéen, Alpha Condé, l'a d'ailleurs invité et reçu avec les honneurs début novembre à Conakry.
Youssou Ndour aura d’autant plus de capacité à mobiliser des fonds qu’il est ami à Bono (l’un des artistes les plus riches et les plus influents au monde), à Wyclef Jean, à Peter Gabriel, à Didier Drogba… Et qu'il peut compter sur la force de frappe financière de la multinationale Bennetton, pourvoyeur en fonds de Birima, l'institution de microcrédit qu'il a mise en place au Sénégal. A la tête de Futurs médias, un empire médiatique qui emploie 400 personnes, Youssou Ndour pilote bien d'autres structures (Head Office, Roll Back Malaria, Prince Arts, Thiossane Night Club, Super Etoile, Birima…) qui font travailler 600 agents.
Le 30 novembre, le candidat très probable à la présidentielle de février 2012 a mis en place un groupe de cinq avocats et juristes dirigé par Me Yérim Thiam et destiné à le conseiller sur toutes les questions de droit et à lui rédiger la partie de son programme relevant de leur spécialité. D’autres panels d’économistes, de scientifiques, d’ingénieurs agronomes… vont être constitués pour proposer des solutions aux problèmes du pays dans leur domaine de compétence. Le projet de société qui sera issu de ces différents travaux sera proposé aux Sénégalais.
A l’instar de Ronald Reagan, l’acteur de cinéma qui pilota de si belle manière les Etats-Unis, Youssou Ndour veut manager le Sénégal sur la base d’une règle simple : mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Le pouvoir mesure à sa juste valeur le danger que lui fait courir cette candidature aussi probable que surprenante. Youssou Ndour est le Sénégalais le plus célèbre de tous les temps, le chanteur le plus adulé par toutes les couches populaires du pays, l’artiste le mieux côté au niveau de la jeunesse qui représente aujourd’hui la majorité écrasante de l’électorat… C’est le seul candidat capable d’organiser un meeting, exiger des militants qu’ils paient, et remplir le stade Léopold-Sédar-Senghor jusqu’aux gradins… C’est aussi l’un des hommes les plus puissants du Sénégal, propriétaire de la télévision la plus regardée, de la radio la plus écoutée, du journal le plus lu, du label musical le plus diffusé…
« You », comme le surnomment ses millions de fans, est aussi l’un des hommes les plus réseautés de notre pays. Là où Abdoulaye Wade a échoué depuis trois ans à rencontrer en tête-à-tête Barack Obama, il lui suffit, s’il le désire, de passer par un major américain pour être reçu à la Maison Blanche. Youssou Ndour compte parmi ses amis Richard Branson, patron de Virgin (l’un des géants mondiaux de la production) et de Sony. En 2005, alors qu’il recevait une distinction de Time après avoir été choisi parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde, il a reçu à son hôtel new-yorkais Branson himself qui a fait le déplacement pour le féliciter. Le Sénégalais issu d’une famille modeste de la Médina, un faubourg de Dakar, entretient des rapports étroits avec le maire de New-York, Michael Bloomberg, l’ancien président américain reconverti dans l’humanitaire, Bill Clinton, l’avant-dernier président des Etats-Unis, George Bush, à qui il s’est familiarisé à force de le rencontrer aux sommets du G8…
Toujours aux Etats-Unis, la star s’est introduite dans certains cercles influents du milieu universitaire à la faveur de sa nomination en 2010 comme docteur honoris causa de l’université de Yale.
En France, Youssou Ndour a des réseaux qui vont du ministre des Affaires étrangères, son ami Alain Juppé, à Jack Lang, l’ex-ministre de la Culture de Mitterrand, invité assidu au Grand bal de Paris-Bercy, en passant par Martine Aubry qui a visité sa télé à Dakar en compagnie de Jean-Christophe Cambadélis et de Harlem Désir. You entretient d’excellents rapports avec Jacques Chirac et a des relais sûrs dans l’entourage du président français Nicolas Sarkozy.
A Genève, on croise de très sûrs soutiens du nouveau venu dans l’arène politique : Kofi Annan dont il s’est rapproché à l’occasion des 60 ans des Nations-Unies, Eva Marie Coll Seck avec qui il a collaboré dans le cadre du programme Roll Back Malaria, les Pictet, une des plus grandes familles de banquiers suisses. Le spectre du chanteur est d’autant plus large qu’il est ambassadeur de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, ambassadeur de l’Unicef, citoyen d’honneur de la ville de Lille… Introduit dans les palais africains, il entretient des rapports cordiaux avec nombre de chefs d'Etat du continent. Le président guinéen, Alpha Condé, l'a d'ailleurs invité et reçu avec les honneurs début novembre à Conakry.
Youssou Ndour aura d’autant plus de capacité à mobiliser des fonds qu’il est ami à Bono (l’un des artistes les plus riches et les plus influents au monde), à Wyclef Jean, à Peter Gabriel, à Didier Drogba… Et qu'il peut compter sur la force de frappe financière de la multinationale Bennetton, pourvoyeur en fonds de Birima, l'institution de microcrédit qu'il a mise en place au Sénégal. A la tête de Futurs médias, un empire médiatique qui emploie 400 personnes, Youssou Ndour pilote bien d'autres structures (Head Office, Roll Back Malaria, Prince Arts, Thiossane Night Club, Super Etoile, Birima…) qui font travailler 600 agents.
Le 30 novembre, le candidat très probable à la présidentielle de février 2012 a mis en place un groupe de cinq avocats et juristes dirigé par Me Yérim Thiam et destiné à le conseiller sur toutes les questions de droit et à lui rédiger la partie de son programme relevant de leur spécialité. D’autres panels d’économistes, de scientifiques, d’ingénieurs agronomes… vont être constitués pour proposer des solutions aux problèmes du pays dans leur domaine de compétence. Le projet de société qui sera issu de ces différents travaux sera proposé aux Sénégalais.
A l’instar de Ronald Reagan, l’acteur de cinéma qui pilota de si belle manière les Etats-Unis, Youssou Ndour veut manager le Sénégal sur la base d’une règle simple : mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.