Serigne Mamoune Niasse a été inhumé ce dimanche à Kaolack en présence de toute la classe politique, mais aussi de toute la confrérie niassène qui perd là l’un de ses guides les plus illustres. Ses obsèques ont donné lieu à des rencontres dont les lectures diverses peuvent influer sur ce qui se passera ces prochains mois. Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, est allé y assister. Le défunt avait été son allié à l’élection de 2007, avant de rejoindre son adversaire Idrissa Seck pour la prochaine présidentielle, et cela juste avant d’être victime de sa crise cardiaque. Wade, qui a assisté à l’enterrement d’un de ses ex-adversaires, est certes dans son rôle de chef d’Etat. Mais il a posé un acte politique qu’il a amplifié en nommant, alors que ce n’est ni le moment, ni la circonstance, une mosquée n’étant pas une assemblée républicaine, le fils du défunt pour occuper le siège de son sénateur de père. Une façon de récupérer son auditoire électeur niassène. Ces obsèques ont aussi vu des chassés-croisés assez intéressants, comme l’arrivée de Macky Sall qui n’a pas serré la main du président Wade, alors qu’il l’a trouvé sous la tente. Il a par contre salué le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, et le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom. Après le discours de Wade et après avoir écouté le khalife général des Niassènes, Macky Sall s’en est allé à Koutal, avant de revenir présenter ses condoléances après le départ de Wade.
L’absent de taille aux obsèques de Mamoune Niasse, c’est son allié Idrissa Seck, lequel était bloqué à Paris du fait d’une grève des compagnies aériennes. Il a remué terre et ciel, mais rien n’y fit, il n’est finalement arrivé que dimanche soir, pour ne pouvoir que délivrer un message disant sa tristesse. Ce message est adressé aux Sénégalais, c’est un message officiel du fait du caractère de l’alliance politique qui avait été passée avec le défunt. Il assure dans sa déclaration qu’il essaiera « de toutes ses forces de mériter la confiance que le défunt avait placée en lui et de se situer à la hauteur des attentes qui étaient les siennes pour apporter les changements tant attendus par les Sénégalais ».
Ce sont là des condoléances très politiques adressées par la classe tout aussi politique du Sénégal, car Mamoune Niasse était une personne influente dont il convient de récupérer l’audience et surfer sur la capacité d’influence qui était la sienne. Reste à savoir si ces occasions qui invitent au recueillement peuvent servir de tribunes politiques, où les gestes servent de mots
L’absent de taille aux obsèques de Mamoune Niasse, c’est son allié Idrissa Seck, lequel était bloqué à Paris du fait d’une grève des compagnies aériennes. Il a remué terre et ciel, mais rien n’y fit, il n’est finalement arrivé que dimanche soir, pour ne pouvoir que délivrer un message disant sa tristesse. Ce message est adressé aux Sénégalais, c’est un message officiel du fait du caractère de l’alliance politique qui avait été passée avec le défunt. Il assure dans sa déclaration qu’il essaiera « de toutes ses forces de mériter la confiance que le défunt avait placée en lui et de se situer à la hauteur des attentes qui étaient les siennes pour apporter les changements tant attendus par les Sénégalais ».
Ce sont là des condoléances très politiques adressées par la classe tout aussi politique du Sénégal, car Mamoune Niasse était une personne influente dont il convient de récupérer l’audience et surfer sur la capacité d’influence qui était la sienne. Reste à savoir si ces occasions qui invitent au recueillement peuvent servir de tribunes politiques, où les gestes servent de mots