Ancienne colonie de l’Hexagone, le SENEGAL naquit à l’indépendance sous la forme de République, une République dont les principes s’articulent autour du trinôme « gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple ». Ces idées fortement dégagées illustrent de prime abord que dans notre République, le pouvoir est entre les mains exclusives du peuple souverain qui le distribue par ses propres moyens entre ceux qu’il agrée. Mieux, que ce même pouvoir est partagé puis séparé ; ce qui veut dire clairement que la charge de Chef d’Etat est loin d’être omnipotente encore moins héréditaire. Le peuple Sénégalais aujourd’hui (comme hier d’ailleurs) férocement jaloux de sa souveraineté aspire à la démocratie, une démocratie réelle, sans ombrages et sans forfaitures dans la marche normale de ses affaires.
Les conquêtes ou avancées démocratiques de notre pays qui, pendant longtemps en faisaient une vitrine en Afrique, n’ont pas été obtenues du jour au lendemain ; elles ne sont l’apanage ni d’un groupe ni de l’autre mais plutôt ont été le fruit de longues luttes, de longues concertations et de plusieurs consensus autour de la table des négociations entre tous les acteurs de la vie nationale. Elles constituent de ce fait, un patrimoine que nul n’a le droit d’obstruer ou d’altérer, ne serait-ce que d’y nourrir la plus petite prétention monarchique ou encore, la moindre des ambitions égoïstes et inavouées. Touche après touche, nous avions réussi à installer un paysage et un espace de liberté que beaucoup dans le monde nous ont enviés. La galante alternance en 2000 finissait de nous placer au panthéon des pays qui comptent à l’échelle des valeurs de la dignité humaine. Qui n’avance pas, recule : curieusement dans ces dix dernières années, nos avons tellement dégringolé que nous dûmes laissé la place à nos anciens admirateurs comme le BENIN ou le CAP-VERT.
Sommes-nous devenus une de ces Républiques- Bananières où le culte de la personnalité du « Leader Suprême » légitime et pousse à toutes les extravagances ? Sommes-nous devenus par la force des calculs politico politiciens, la Nation du tripatouillage, de la prorogation et des atermoiements ?
La démocratie Sénégalaise vit des heures difficiles par la faute de gens plus préoccupés par les avantages liés à l’exercice du pouvoir que par l’aura et le devenir de notre pays. Amalgames, tripatouillages de la constitution, manigances, immixtions, forfaitures, bavures, impunités, instrumentalisation et autres coups de force sont devenus monnaie courante dans l’espace politique national. La notion de légitimité est snobée puis oubliée depuis belle lurette.
De tripatouillage en tripatouillage notre charte nationale donne l’impression à l’heure actuelle d’une proie charcutée de toute part et pire encore précisément à l’autel des intérêts d’un groupe visiblement surpris de se retrouver au pouvoir et qui s’y accroche de toutes ses forces. En dix années, la constitution unanimement votée par le peuple en 2001 fut violée et violentée au moins à dix-huit reprises par une « Représentation Nationale » au service d’un Exécutif qui ne vit que pour et par le bon vouloir d’un Chef et de son parti. Nous avons été surpris en son temps par le repêchage du Sénat que le peuple souverain avait tout bonnement liquidé. Il nous est revenu encore de manière plus outrageante car il finissait de nous montrer que le décret nominatif du Chef (65 sénateurs nommés) valait plus que la voix du peuple : sur cent sénateurs, seuls trente cinq avaient été élus aux suffrages universels indirects. Pire encore, le mandat des députés fut prolongé de deux ans entre 2005 et 2007 consacrant du coup le report des législatives en se basant sur le motif fallacieux des inondations. Aujourd’hui, notre fameuse Assemblée nationale issue de élections de 2007 est certes légale mais très loin de toute légitimité (moins de trente pour cent de participation). Que cette même Assemblée soit instrumentalisée pour tuer politiquement toute personnalité qui gène (Idrissa Seck) ou qui ose ramer à contre courant de la volonté opaque du pouvoir (Maky Sall) -loin de nous honorer- sonne aujourd’hui comme un goulot d’étranglement pour le peuple et une confiscation scandaleuse de sa souveraineté.
Le dialogue politique est depuis fort longtemps quasiment inexistant : pouvoir comme opposition prennent le peuple en otage et plongent notre pays dans un perpétuel cycle de turbulence et de campagne électorale continuelle déguisée. Les coups de forces prennent trop souvent le dessus sur les actions concertées (révision du code électoral et choix du médiateur). Chaque jour que DIEU fait le pouvoir en place pose un nouveau jalon dans la recrudescence de l’incompréhension et de la discorde (démission forcée de certains membres de la CENA).Tous ceux qui ne roulent pas pour les intérêts de l’ Etat- PDS doivent se démettre : on peine sérieusement dans notre pays à différencier actuellement les propriétés régaliennes de l’état avec celles partisanes du parti au pouvoir. Voilà ce qui favorise et donne toute sa légitimité à cette impunité déraisonnable : opposants violentés et martyrisés (Talla SYLLA), journalistes agressés et brimés (saccages de l’AS, tabassage de Karamoko et de Campbell) et entretien de milices privées qui demain peuvent nous valoir des frayeurs dont on pourrait sérieusement se passer.
Je n’affirmerai jamais que WADE voudrait passer le pouvoir à son fils KARIM mais on s’accordera à dire et à répéter que le seul fait d’en envisager la possibilité , place maintenant notre pays dans le rang des bons derniers de la classe. Qu’on ne s’y trompe pas, il existe réellement une dérive et une menace monarchiques et totalitaires dans le pays de Léopold Senghor. Karim par ci, Karim par là, les Karim est doué, les Karim a réussi…., tout ce cirque autour (au détriment de la République) du fils du Président et de la fameuse « Génération du Concret » qui manipulent à leur aise nos finances publiques sans nous rendre des comptes, soulève l’ire de tous les démocrates et impose à la vigilance.
Tout tourne autour des seuls WADE : WADE- le père est la seule constance ; WADE- le fils est omniprésent et omnipotent et WADE- la maman empiète trop souvent (malgré son devoir de réserve) dans les affaires de l’Etat. Gare à ceux qui traversent leur route : Bara Tall et épisodiquement Atépa ont goûté à la « colère » démolisseuse et exterminatrice des WADE.
L’impunité galopante heurte nos fines sensibilités : que l’on vous confonde dans les agressions physiques (le grand Farba cité dans le saccage de journaux), dans les scandales juridiques (loi Ezzan qui amnistie des terroristes), dans les crimes économiques (les cuillères d’Awa, la mallette de Ségura) ou d’un tout autre ordre (Bécayeries), on vous trouvera toujours une excuse si ce n’est une incompétence de Dame Justice.
Le peuple quant à lui, il étouffe et pleure sur sa Souveraineté confisquée par ceux-là mêmes qui étaient censés le défendre, lui contrôler ses finances et lui conférer une dignité. En choisissant d’évoluer en République, le SENEGAL avait fini de clamer tout le respect qu’il a pour la dignité humaine, pour l’égalité de ses citoyens et pour le partage des responsabilités dans l’exercice du pouvoir, il ne saurait jamais s’accommoder des dérives et autres cavalcades qui ne disent pas leur nom.
Choisir de confisquer la voie du peuple, chevaucher sur sa souveraineté, jouer avec sa docilité relative, c’est savoir approcher une étincelle d’un baril d’essence. Tôt ou tard (le NIGER en est l’illustration exacte), ça va péter et bien bon. Un troisième mandat, c’est plus qu’un pétard dans une grosse échappée de gaz naturelle ; alors bouchez vous les oreilles !
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO TEL : 775457544
Zemeria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr
Les conquêtes ou avancées démocratiques de notre pays qui, pendant longtemps en faisaient une vitrine en Afrique, n’ont pas été obtenues du jour au lendemain ; elles ne sont l’apanage ni d’un groupe ni de l’autre mais plutôt ont été le fruit de longues luttes, de longues concertations et de plusieurs consensus autour de la table des négociations entre tous les acteurs de la vie nationale. Elles constituent de ce fait, un patrimoine que nul n’a le droit d’obstruer ou d’altérer, ne serait-ce que d’y nourrir la plus petite prétention monarchique ou encore, la moindre des ambitions égoïstes et inavouées. Touche après touche, nous avions réussi à installer un paysage et un espace de liberté que beaucoup dans le monde nous ont enviés. La galante alternance en 2000 finissait de nous placer au panthéon des pays qui comptent à l’échelle des valeurs de la dignité humaine. Qui n’avance pas, recule : curieusement dans ces dix dernières années, nos avons tellement dégringolé que nous dûmes laissé la place à nos anciens admirateurs comme le BENIN ou le CAP-VERT.
Sommes-nous devenus une de ces Républiques- Bananières où le culte de la personnalité du « Leader Suprême » légitime et pousse à toutes les extravagances ? Sommes-nous devenus par la force des calculs politico politiciens, la Nation du tripatouillage, de la prorogation et des atermoiements ?
La démocratie Sénégalaise vit des heures difficiles par la faute de gens plus préoccupés par les avantages liés à l’exercice du pouvoir que par l’aura et le devenir de notre pays. Amalgames, tripatouillages de la constitution, manigances, immixtions, forfaitures, bavures, impunités, instrumentalisation et autres coups de force sont devenus monnaie courante dans l’espace politique national. La notion de légitimité est snobée puis oubliée depuis belle lurette.
De tripatouillage en tripatouillage notre charte nationale donne l’impression à l’heure actuelle d’une proie charcutée de toute part et pire encore précisément à l’autel des intérêts d’un groupe visiblement surpris de se retrouver au pouvoir et qui s’y accroche de toutes ses forces. En dix années, la constitution unanimement votée par le peuple en 2001 fut violée et violentée au moins à dix-huit reprises par une « Représentation Nationale » au service d’un Exécutif qui ne vit que pour et par le bon vouloir d’un Chef et de son parti. Nous avons été surpris en son temps par le repêchage du Sénat que le peuple souverain avait tout bonnement liquidé. Il nous est revenu encore de manière plus outrageante car il finissait de nous montrer que le décret nominatif du Chef (65 sénateurs nommés) valait plus que la voix du peuple : sur cent sénateurs, seuls trente cinq avaient été élus aux suffrages universels indirects. Pire encore, le mandat des députés fut prolongé de deux ans entre 2005 et 2007 consacrant du coup le report des législatives en se basant sur le motif fallacieux des inondations. Aujourd’hui, notre fameuse Assemblée nationale issue de élections de 2007 est certes légale mais très loin de toute légitimité (moins de trente pour cent de participation). Que cette même Assemblée soit instrumentalisée pour tuer politiquement toute personnalité qui gène (Idrissa Seck) ou qui ose ramer à contre courant de la volonté opaque du pouvoir (Maky Sall) -loin de nous honorer- sonne aujourd’hui comme un goulot d’étranglement pour le peuple et une confiscation scandaleuse de sa souveraineté.
Le dialogue politique est depuis fort longtemps quasiment inexistant : pouvoir comme opposition prennent le peuple en otage et plongent notre pays dans un perpétuel cycle de turbulence et de campagne électorale continuelle déguisée. Les coups de forces prennent trop souvent le dessus sur les actions concertées (révision du code électoral et choix du médiateur). Chaque jour que DIEU fait le pouvoir en place pose un nouveau jalon dans la recrudescence de l’incompréhension et de la discorde (démission forcée de certains membres de la CENA).Tous ceux qui ne roulent pas pour les intérêts de l’ Etat- PDS doivent se démettre : on peine sérieusement dans notre pays à différencier actuellement les propriétés régaliennes de l’état avec celles partisanes du parti au pouvoir. Voilà ce qui favorise et donne toute sa légitimité à cette impunité déraisonnable : opposants violentés et martyrisés (Talla SYLLA), journalistes agressés et brimés (saccages de l’AS, tabassage de Karamoko et de Campbell) et entretien de milices privées qui demain peuvent nous valoir des frayeurs dont on pourrait sérieusement se passer.
Je n’affirmerai jamais que WADE voudrait passer le pouvoir à son fils KARIM mais on s’accordera à dire et à répéter que le seul fait d’en envisager la possibilité , place maintenant notre pays dans le rang des bons derniers de la classe. Qu’on ne s’y trompe pas, il existe réellement une dérive et une menace monarchiques et totalitaires dans le pays de Léopold Senghor. Karim par ci, Karim par là, les Karim est doué, les Karim a réussi…., tout ce cirque autour (au détriment de la République) du fils du Président et de la fameuse « Génération du Concret » qui manipulent à leur aise nos finances publiques sans nous rendre des comptes, soulève l’ire de tous les démocrates et impose à la vigilance.
Tout tourne autour des seuls WADE : WADE- le père est la seule constance ; WADE- le fils est omniprésent et omnipotent et WADE- la maman empiète trop souvent (malgré son devoir de réserve) dans les affaires de l’Etat. Gare à ceux qui traversent leur route : Bara Tall et épisodiquement Atépa ont goûté à la « colère » démolisseuse et exterminatrice des WADE.
L’impunité galopante heurte nos fines sensibilités : que l’on vous confonde dans les agressions physiques (le grand Farba cité dans le saccage de journaux), dans les scandales juridiques (loi Ezzan qui amnistie des terroristes), dans les crimes économiques (les cuillères d’Awa, la mallette de Ségura) ou d’un tout autre ordre (Bécayeries), on vous trouvera toujours une excuse si ce n’est une incompétence de Dame Justice.
Le peuple quant à lui, il étouffe et pleure sur sa Souveraineté confisquée par ceux-là mêmes qui étaient censés le défendre, lui contrôler ses finances et lui conférer une dignité. En choisissant d’évoluer en République, le SENEGAL avait fini de clamer tout le respect qu’il a pour la dignité humaine, pour l’égalité de ses citoyens et pour le partage des responsabilités dans l’exercice du pouvoir, il ne saurait jamais s’accommoder des dérives et autres cavalcades qui ne disent pas leur nom.
Choisir de confisquer la voie du peuple, chevaucher sur sa souveraineté, jouer avec sa docilité relative, c’est savoir approcher une étincelle d’un baril d’essence. Tôt ou tard (le NIGER en est l’illustration exacte), ça va péter et bien bon. Un troisième mandat, c’est plus qu’un pétard dans une grosse échappée de gaz naturelle ; alors bouchez vous les oreilles !
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO TEL : 775457544
Zemeria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr