La secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), Diatou Cissé, invite les journalistes à ’’revisiter les principes éthiques et déontologiques’’ qui fondent le métier de journaliste, appelant à la ‘’prudence’’ et au ‘’recoupement’’ de l’information surtout en période de campagne électorale.
Au cours d’une conférence de presse en prélude de la couverture de la campagne électorale présidentielle, mercredi à Dakar, Diatou Cissé a dit que le journaliste ’’doit observer un certain professionnalisme dans l’exercice de son métier’’.
Elle invités ses confrères à adopter les ‘’bonnes attitudes’’ sur le terrain. ‘’Nous avons discuté avec les forces de l’ordre et les consignes de sécurité ont été envoyées à toutes les rédactions’’, a déclaré la secrétaire générale du SYNPICS. Le démarrage est prévu dimanche.
Elle a revisité les principes éthiques et déontologiques qui fondent le métier du journaliste. Mme Cissé a aussi axé son intervention sur les manipulations les plus en vue dans ce contexte électoral et les informations à privilégier.
Ce programme du SYNPICS que la secrétaire générale a décliné faisait l’objet d’une formation de quelque 200 journalistes sur l’étendue du territoire national.
‘’Le deuxième volet était lié à la sécurité des journalistes car nous étions des acteurs impliqués dans la couverture des élections et par conséquent nous ne sommes pas épargnés par la violence’’, a-t-elle relevé.
Le SYNPICS reprochait aux forces de l’ordre, une agressivité gratuite et une propension à confisquer le matériel du reporter et de le détruire. ‘’La discourtoisie dans le propos aussi a été fortement souligné’’, a-t- elle ajouté.
Dans le même sens, les forces de sécurité ont reconnu de la part des journalistes, ’’un manque de collaboration car, parfois, ils refusent de se faire identifier par la carte de presse’’.
‘’Le SYNPICS a plaidé en ce sens. Nous sommes en train de partager au plus haut niveau avec les responsables des forces de sécurité’’, a fait savoir Diatou Cissé.
Elle a indiqué que des solutions ont été proposées en publiant un document sur les consignes de sécurité. ‘’Il est validé d’accord parties avec le SYNPICS’’, a-t-elle souligné.
De même, la syndicaliste a invité ses confrères à être ‘’courageux mais ni téméraires ni suicidaires’’. ‘’Nous avions publié un article intitulé +aucun article, aucun reportage ne vaut la vie+, que nous avions envoyé dans toutes les rédactions’’, a fait part Diatou Cissé.
Le but, selon elle, ‘’est de ramener un article à la rédaction et non son corps à la morgue’’. Toutefois, selon elle, ’’le journaliste doit évaluer son propre niveau de risques. C’est pourquoi, il a été initié le port du gilet par le journaliste’’.
‘’Le gilet ne répond pas à un souci de coquetterie, mais à un souci d’efficience dans la sécurité des journalistes’’, a-t-elle précisé, ajoutant que le gilet a de la valeur même si le port n’est pas obligatoire.
Concernant les contraintes que le journaliste peut rencontrer sur le terrain, la secrétaire générale du SYNPICS a lancé un appel aux patrons de presse pour qu’un minimum de 30.000 francs CFA par jour soit alloué au reporter commis à la couverture de la campagne, plus du crédit téléphonique et un moyen de déplacement adéquat.
APS