DAKARACTU.COM Les 20 millions de francs cfa remis par le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, à Serigne Ahmet Fall, le président du comité d’organisation des 2 rakaas de Saint-Louis, constituent un véritable cadeau empoisonné. L’argent de Wade a inoculé le venin de la politique, et donc de la division, dans le comité. Le 4 septembre, lors de la cérémonie d’ouverture, Serigne Ahmet Fall et ses amis ont refusé de donner la parole, sans doute pour plaire à Wade, à Cheikh Bamba Dièye, le député-maire de Saint-Louis. Avant lui, Ousmane Masseck Ndiaye, ancien édile de la ville, président du Conseil économique et social et personnalité de premier plan du parti au pouvoir, a subi l’ostracisme des organisateurs. D’où son absence remarquée tout au long des manifestations. A l’égard de celui qui a été le premier magistrat de la ville durant presque dix années, et qui est aujourd'hui un proche parmi les proches du khalife général des mourides, Cheikh Sidy Moctar Mbacké, cette attitude du comité d’organisation est difficilement compréhensible. Il semble, selon nos interlocuteurs, que le différend entre le comité et l’ancien maire est né des exigences de transparence de celui-ci qui avait voulu l’année dernière qu’un audit soit effectué sur la gestion des fonds mobilisés depuis dix ans pour la manifestation.
N’ayant pas été suivi dans cette volonté de transparence, Ousmane Masseck Ndiaye a opté pour prendre ses distances en organisant directement ses interventions auprès des populations durant l’événement. Eu égard aux nombreuses suspicions qui alimentent les débats sur l’utilisation des fonds amassés ça et là par Ahmet Fall et ses acolytes, pourquoi rejeter la proposition d’en auditer la gestion? Une chose est sûre : depuis presque dix ans, jamais contrôle n’a été exercé sur les finances gérées par le comité, comme jadis sous Madické Wade, son ancien président.
N’ayant pas été suivi dans cette volonté de transparence, Ousmane Masseck Ndiaye a opté pour prendre ses distances en organisant directement ses interventions auprès des populations durant l’événement. Eu égard aux nombreuses suspicions qui alimentent les débats sur l’utilisation des fonds amassés ça et là par Ahmet Fall et ses acolytes, pourquoi rejeter la proposition d’en auditer la gestion? Une chose est sûre : depuis presque dix ans, jamais contrôle n’a été exercé sur les finances gérées par le comité, comme jadis sous Madické Wade, son ancien président.