Les députés sénégalais ont adopté, jeudi, à une large majorité le Projet de loi portant création de la Société pour la propreté du Sénégal (SOPROSEN), dont l’objectif est de créer les conditions d’une gestion des ordures au Sénégal, a constaté l’APS.
‘’Cette nouvelle société aura pour objectif de gérer la collecter des ordures sur le plan national avec une gestion des équipements de collecte et les infrastructures qui réceptionne les ordures collectées’’, a expliqué le ministre d’Etat, ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de vie Awa Ndiaye face à l’Assemblée nationale réunie en session extraordinaire.
Selon elle, ‘’c’est la première fois que l’Etat du Sénégal attaque le problème des ordures au niveau national’’.
Selon le ministre chargé du Cadre de vie, SOPROSEN sera une société à participation multiple avec plusieurs actionnaires : l’Etat, les collectivités locales, le privé sénégalais mais aussi tous les acteurs qui tournent autour de la gestion des ordures.
‘’Nous allons vers la création d’un conseil d’administration qui va regrouper tous les actionnaires avec 10% pour le personnel, 30% pour le privé sénégalais. L’Etat et les collectivités locales vont partager les 60% qui restent’’, a expliqué le ministre devant la chambre basse du parlementaire.
La plupart des députés qui ont pris la parole, ont fait état d’un échec chronique dans la gestion des ordures au Sénégal.
‘’Les collectivités locales ont montré leurs limites dans ce domaine avec une accumulation d’échecs. Il faut que l’Etat prenne le taureau par les cornes pour que SOPROSEN soit le moyen définitif pour professionnaliser le métier de la collecte des ordures’’, a plaidé Doudou Wade, président du Groupe parlementaire libéral.
Au cours des débats, des parlementaires ont estimé que l’Etat a agit en solo dans le processus de création de la nouvelle société sans pour autant impliquer les différents acteurs.
‘’L’Etat semble trop précipiter les choses, il fallait d’abord une concertation avec l’ensemble des acteurs, mais je pense qu’il (Etat) va tout de suite corriger en réunissant pour discuter des préalables avant la mise sur pied de SOPROSEN’’, a relevé Moussa Sy, député libéral et maire des Parcelles Assainies.
Le ministre d’Etat chargé du Cadre de vie, qui a saisi la balle au rebond, promet une très grande concertation avec l’ensemble des acteurs du nettoiement.
‘’C’est vrai, nous n’avons pas eu le temps de nous concerter avec les élus, mais nous allons bientôt prendre langue avec eux dans le cadre d’une large concertation’’, a promis Awa Ndiaye avant d’ajouter que l’Etat va gérer la période transitoire avant la phase opérationnelle de SOPROSEN.
‘’La période transitoire sera très courte. Ce sera juste le temps de liquider les affaires courantes comme le paiement du personnel actuel et les différents concessionnaires’’, a assuré le ministre chargé du Cadre de vie.
( Avec APS )
( Avec APS )