Dans les rues animées de Dakar, un nouveau mode opératoire fait trembler les forces de l’ordre : la “livraison thiak-thiak”. Derrière ce terme anodin se cache un système ingénieux et bien rodé, utilisé par des caïds du trafic de drogue pour contourner la vigilance policière. Entre motos Jakarta, infiltration et descentes spectaculaires, L’Observateur dévoile les rouages d’un réseau tentaculaire qui a récemment été démantelé.
Une couverture parfaite : les livreurs thiak-thiak
Les “livraisons thiak-thiak” tirent leur nom des services de livraison rapide effectués à moto, omniprésents dans les grandes artères dakaroises. Ce moyen de transport, prisé pour son efficacité face aux embouteillages, a été détourné par les trafiquants pour faire transiter des drogues dures comme le crack et l’ecstasy. Un officier de police impliqué dans l’enquête explique :
« Ces motos permettent de respecter les timings cruciaux dans le milieu du trafic, tout en se fondant dans la masse des livreurs professionnels. Cela complique considérablement les interpellations. »
C’est cette méthode qui a permis à plusieurs réseaux d’opérer en toute discrétion, notamment à Ngor, Yoff, et Cambérène, jusqu’à ce que la vigilance des forces de l’ordre ne mette un terme à leur expansion.
Diallo et Wizy : les cerveaux d’un réseau bien huilé
Le 2 novembre dernier, les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont arrêté M. Diallo, un livreur régulier de crack. Ce dernier travaillait pour M. Dia, alias Wizy, un capo domicilié à Ouakam, qui gérait un réseau de trafic actif dans la région de Ngor.
Tout est parti d’un renseignement signalant la prolifération de crack à Ngor. Pour infiltrer cette mafia, les policiers ont envoyé un agent sous couverture, qui a réussi à passer une commande test auprès de Wizy. Méfiant, ce dernier a préféré déléguer la livraison à M. Diallo. Malheureusement pour eux, la transaction était un piège : Diallo a été interpellé avec la drogue et une moto Jakarta utilisée pour les livraisons.
Deux jours plus tard, le 4 novembre, Wizy a été arrêté dans un appartement somptueux à Ouakam, transformé en laboratoire de fabrication de crack. Les enquêteurs y ont découvert un arsenal complet : bonbonnes de gaz, bicarbonate, lames et papiers aluminium. Wizy a admis avoir été initié au trafic par une certaine Rokhaya, une figure notoire en fuite.
Un réseau tentaculaire entre Dakar et Banjul
L’arrestation de Wizy et Diallo n’était que la partie émergée de l’iceberg. D’autres réseaux utilisant le même modus operandi ont été démasqués dans les quartiers de Ngor, Yoff et Cambérène. Parmi eux, un groupe dirigé par O. Diallo, alias Paonal, a été démantelé le 13 novembre après une infiltration similaire. Trois lieutenants, Ib. Barry, Podo et Mamadou Y. Diallo, ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient une livraison en moto.
En parallèle, les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) ont neutralisé un autre réseau, dirigé par S. Ndiaye, qui opérait entre Yoff et Banjul. Ce dernier utilisait des motos pour livrer de l’ecstasy, étendant ainsi ses activités au-delà des frontières sénégalaises.
Une menace pour les livreurs innocents
Les policiers tirent la sonnette d’alarme : en se camouflant parmi les livreurs thiak-thiak légitimes, ces réseaux criminels mettent en danger des centaines de jeunes Sénégalais travaillant honnêtement.
« Ces trafiquants recrutent souvent des livreurs professionnels en leur proposant des primes attrayantes, mais ils les exposent à de lourdes conséquences légales. Les parents doivent rester vigilants », insiste un officier cité par L’Observateur.
Une bataille loin d’être terminée
Malgré ces succès, les forces de l’ordre sont conscientes que le combat contre ces réseaux exige une vigilance constante. L’utilisation de techniques innovantes et discrètes, comme la “livraison thiak-thiak”, illustre la capacité des trafiquants à s’adapter rapidement pour échapper aux mailles du filet.
Pour l’heure, les arrestations de Wizy, Diallo et leurs acolytes marquent une victoire importante dans la lutte contre le trafic de drogue, mais la liste des suspects en cavale rappelle que la route est encore longue.
Une couverture parfaite : les livreurs thiak-thiak
Les “livraisons thiak-thiak” tirent leur nom des services de livraison rapide effectués à moto, omniprésents dans les grandes artères dakaroises. Ce moyen de transport, prisé pour son efficacité face aux embouteillages, a été détourné par les trafiquants pour faire transiter des drogues dures comme le crack et l’ecstasy. Un officier de police impliqué dans l’enquête explique :
« Ces motos permettent de respecter les timings cruciaux dans le milieu du trafic, tout en se fondant dans la masse des livreurs professionnels. Cela complique considérablement les interpellations. »
C’est cette méthode qui a permis à plusieurs réseaux d’opérer en toute discrétion, notamment à Ngor, Yoff, et Cambérène, jusqu’à ce que la vigilance des forces de l’ordre ne mette un terme à leur expansion.
Diallo et Wizy : les cerveaux d’un réseau bien huilé
Le 2 novembre dernier, les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont arrêté M. Diallo, un livreur régulier de crack. Ce dernier travaillait pour M. Dia, alias Wizy, un capo domicilié à Ouakam, qui gérait un réseau de trafic actif dans la région de Ngor.
Tout est parti d’un renseignement signalant la prolifération de crack à Ngor. Pour infiltrer cette mafia, les policiers ont envoyé un agent sous couverture, qui a réussi à passer une commande test auprès de Wizy. Méfiant, ce dernier a préféré déléguer la livraison à M. Diallo. Malheureusement pour eux, la transaction était un piège : Diallo a été interpellé avec la drogue et une moto Jakarta utilisée pour les livraisons.
Deux jours plus tard, le 4 novembre, Wizy a été arrêté dans un appartement somptueux à Ouakam, transformé en laboratoire de fabrication de crack. Les enquêteurs y ont découvert un arsenal complet : bonbonnes de gaz, bicarbonate, lames et papiers aluminium. Wizy a admis avoir été initié au trafic par une certaine Rokhaya, une figure notoire en fuite.
Un réseau tentaculaire entre Dakar et Banjul
L’arrestation de Wizy et Diallo n’était que la partie émergée de l’iceberg. D’autres réseaux utilisant le même modus operandi ont été démasqués dans les quartiers de Ngor, Yoff et Cambérène. Parmi eux, un groupe dirigé par O. Diallo, alias Paonal, a été démantelé le 13 novembre après une infiltration similaire. Trois lieutenants, Ib. Barry, Podo et Mamadou Y. Diallo, ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient une livraison en moto.
En parallèle, les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) ont neutralisé un autre réseau, dirigé par S. Ndiaye, qui opérait entre Yoff et Banjul. Ce dernier utilisait des motos pour livrer de l’ecstasy, étendant ainsi ses activités au-delà des frontières sénégalaises.
Une menace pour les livreurs innocents
Les policiers tirent la sonnette d’alarme : en se camouflant parmi les livreurs thiak-thiak légitimes, ces réseaux criminels mettent en danger des centaines de jeunes Sénégalais travaillant honnêtement.
« Ces trafiquants recrutent souvent des livreurs professionnels en leur proposant des primes attrayantes, mais ils les exposent à de lourdes conséquences légales. Les parents doivent rester vigilants », insiste un officier cité par L’Observateur.
Une bataille loin d’être terminée
Malgré ces succès, les forces de l’ordre sont conscientes que le combat contre ces réseaux exige une vigilance constante. L’utilisation de techniques innovantes et discrètes, comme la “livraison thiak-thiak”, illustre la capacité des trafiquants à s’adapter rapidement pour échapper aux mailles du filet.
Pour l’heure, les arrestations de Wizy, Diallo et leurs acolytes marquent une victoire importante dans la lutte contre le trafic de drogue, mais la liste des suspects en cavale rappelle que la route est encore longue.
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