DAKARACTU.COM Le président du Sénat et néanmoins cacique important du PDS, Pape Diop, doit véritablement se sentir à l’étroit dans son propre parti. Il y subit brimades et humiliations et ce sans broncher. Le lobby qui exerce cette pression sur l’ex-maire de Dakar et le combat farouchement est le cœur même du parti libéral, avec à sa tête, le manitou Karim Wade, entouré d’hommes comme Diakaria Diaw, Habib Sy, lesquels multiplient les escarmouches et les coups bas. Pape Diop, lui, se tait, reste évasif lorsqu’on l’interroge, contrôle tous ses faits et gestes, allant jusqu’à même limiter les visites que peuvent lui rendre ses amis politiques, les journalistes, et même les chefs religieux, pour ne pas prêter le flanc et être suspecté du moindre début de mise en œuvre de son ambition supposée. Il reste patent aussi, selon nos sources, que Pape Diop demeure un des hommes les plus surveillés par les services secrets et les renseignements généraux. Ses moindres faits et gestes sont épiés, surveillés, et il est constamment filé. Il n’en ignore rien, encaisse ces brimades, se tait et attend son heure. Placide comme toujours. La source de ses tracas remonte à mars 2009, quand il a échoué à remporter la mairie de la capitale pour céder la place à Karim Wade. Celui-ci n’a toujours pas, semble-t-il, renoncé à ses ambitions successorales, et voit en Pape Diop, socialement bien installé dans le pays, très introduit dans le milieu des familles religieuses, un candidat sérieux à la succession d’Abdoulaye Wade. Un indice qui ne pardonne pas dans la galaxie libérale, qui prépare sournoisement « la nuit de longs couteaux ». Celle où tous les ennemis de l’intérieur seront sacrifiés sur l’autel de la continuation de l’œuvre wadienne.