Le Président Abdoulaye WADE a eu TOUT du pouvoir. Dans l’histoire politique de notre pays, il a eu plus que tout autre homme ayant eu à accéder à ce niveau suprême de responsabilité. Après vingt six ans d’opposition, il a eu son année de gloire avec sa victoire historique en mars 2000, à la suite d’une élection libre, transparente et démocratique. Ceci est la manifestation que le Sénégal est un pays d’une démocratie majeure. Son pouvoir a même pu atteindre son apogée avec sa réélection en 2007. Que peut-il maintenant attendre du peuple sénégalais ? Rien. Car celui-ci lui a déjà tout donné. Tout. Il ne lui reste plus qu’à rendre grâce à Dieu. A son âge, on doit être beaucoup plus proche de Dieu que des hommes.
Que peut-il maintenant donner au peuple sénégalais ? Pas grand-chose. La seule chose qu’il peut lui donner aujourd’hui, c’est d’organiser une élection présidentielle libre, transparente et démocratique. Dello ndioukeul askan wi. C'est-à-dire, sortir comme il est entré un certain 19 Mars 2000. C’est la seule manière pour lui de rendre grâce au Tout-Puissant, c'est-à-dire respecter son serment vis-à-vis du peuple. A cet âge, la parole donnée, celle d’un homme d’Etat de surcroit, c’est tout simplement un serment.
A ce propos d’ailleurs, il convient de souligner que le Président WADE a fait, en réalité, trois serments devant le peuple sénégalais. Le premier, en tant que opposant et candidat en 2000, en lui disant : si vous m’accordez votre confiance, voilà ce que je ferai. C'est-à-dire respecter la Constitution. Le respect de la Constitution est la seule promesse qui vaille réellement. C’est la mère de toutes les promesses politiques d’un Président de la République. Le deuxième, c’est celui qu’il avait fait de façon solennelle, devant Dieu (en jurant), et devant son peuple et dans sa conscience lors de la prestation de serment en 2000 au moment de son investiture. Le troisième, c’est sa déclaration selon laquelle, aussitôt après sa réélection en 2007, il ne briguerait pas un troisième mandant conformément à la Constitution qu’il a personnellement initiée (la presse rapporte qu’il aurait déclaré à son entourage que c’est lui-même qui a rédigé l’actuelle Constitution).
Au cours de cette année 2011, Le Président Amani Toumany TOURE a déclaré, lors de la clôture de la rencontre avec les élus locaux, que le Mali aura un nouveau Président le 08 Juin 2012 avant midi, en rappelant pour cela les deux serments qu’il avait faits. L’un, en tant que militaire. L’autre, en tant que Président de la République. Cette déclaration est en fait un message au peuple malien qu’il va respecter l’engagement qu’il a pris devant lui. C’est une sorte de troisième serment. Mais en même temps un serment d’adieu, qui va préserver le Mali des situations difficiles souvent consécutives aux élections, notamment en Afrique (hier la Côte d’Ivoire, aujourd’hui la RDC). C’est pourquoi d’ailleurs dans ce pays, la campagne pour la succession du Président TOURE est déjà pratiquement ouverte. Dans la paix. C’est parce qu’il est clair dans l’esprit de tous les maliens que ATT ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle.
Au Sénégal, la déclaration de candidature du Président WADE fait planer un épais nuage sur la prochaine présidentielle du fait de l’incertitude quant à l’issue de cette candidature auprès du Conseil Constitutionnel. Que présage cette incertitude quant à la tenue et à l’issue de ce rendez-vous ? Ceux qui tentent de minimiser, en le théorisant même, ce que l’on appelle désormais le WAKH WAKHEET, ce double langage du Chef de l’Etat, mesurent-ils la dimension historique de cette déclaration? Ils justifient et défendent aujourd’hui une position qu’ils n’auront pas la responsabilité historique d’assumer. WADE ne songe-t-il pas à survivre à son régime ? L’histoire ne se souvient pas souvent des collaborateurs du roi. Ces théoriciens, très visibles aujourd’hui, peuvent devenir très vite anonymes. La Tribune renseigne dans sa livraison du lundi 24 Octobre 2011 que ça commence déjà à déménager (donc à faire les valises) dans l’entourage du Président. Cela signifie que WADE est et sera seul responsable devant l’histoire. "Les empires ne périssent pas sous les coups de leurs ennemis mais par leur propre épuisement et par la démission des forces qui les soutiennent" (Alexis CURVERS).
Si l’on en croit ceux qui avaient suscité, encouragé et soutenu la candidature de Wade pour la présidentielle de 2000, celui-ci avait accepté en leur promettant qu’en cas de victoire, compte tenu de son âge avancé, il n’aurait fait qu’un seul mandat, qui se termine en 2007, (cela peut même être considéré comme son premier serment). En 2007, il se présente, il est réélu. Cinq ans plus tard, il est encore au pouvoir. Le Général de GAULLE recommande de "partir cinq ans trop tôt qu’une minute trop tard". Mais le Président WADE a encore plusieurs semaines devant lui. Comme dit l’adage, "il n’est jamais trop tard pour bien faire". WADE peut encore bien faire car il n’est pas encore trop tard pour lui et, comme l’a si bien dit Koffi Annan, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, "la grandeur d’un homme d’Etat est de savoir quitter le pouvoir quand il le faut". Imaginez ce qui aurait pu se passer en 2000 si le Président DIOUF s’était entêté à vouloir conserver le pouvoir.
WADE a-t-il des problèmes pour quitter le pouvoir ? La question aujourd’hui du pouvoir ne s’est-elle pas réduite ou ramenée pour lui à la seule manière de le quitter. Autrement dit, faut-il désormais juger tout le parcours politique de WADE par seulement sa manière de quitter le pouvoir ? Est-il conscient qu’il est en train de pousser l’analyse dans cette direction ? Sa manière de quitter le pouvoir ne va-t-elle pas faire ombrage à ce qu’il veut incarner dans l’histoire ? Il a accédé au pouvoir par la grande porte, c'est-à-dire démocratiquement. Par quelle porte va-t- il en sortir ? En se référant à l’histoire de l’Afrique de l’indépendance à aujourd’hui, on remarquera que globalement, le non respect de la démocratie reste toujours la règle. Les pays démocratiques, en nombre très restreint, font exception et le Sénégal en fait partie. Va-t-il continuer à en faire partie ? La situation actuelle n’est-elle pas en train d’en faire un pays ordinaire en la matière ? WADE va-t-il, peut-il se permettre de faire moins que ses deux prédécesseurs ? On peut bien reprocher à ces derniers ou oublier ce qu’ils ont fait, mais l’histoire retiendra toujours le caractère historique de leur départ du pouvoir.
Ces interrogations me donnent le sentiment que WADE est en réalité en train de mener un combat, le dernier cette fois-ci. Le paradoxe dans ce combat est que ce n’est ni pour un troisième mandat ni contre des adversaires politiques du moment. Il ne doit pas se tromper d’adversaires. Ce combat, il va le mener plutôt pour (défendre) son propre passé ou parcours politique. C’est un combat singulier. Il va le livrer seul. Mais il sera seul dans l’arène. Il semble déjà être seul. C’est le combat par rapport à ses prédécesseurs, et même par rapport à d’autres dirigeants africains ou d’ailleurs, pour élargir la comparaison. Ceci est important, notamment en Afrique, où les fins de règne sont souvent chaotiques, hélas. Le Président SENGHOR, dans le contexte politique de son époque, a préparé son successeur de longue date et a quitté le pouvoir en démissionnant avant terme. Il a certainement subi des pressions dues aux circonstances. Mais il a pris seul sa décision pour quitter le pouvoir. Même si on peut critiquer le caractère non démocratique de ce mode succession. A ce propos d’ailleurs, il convient de rappeler qu’Abdoulaye WADE, alors opposant, avait contesté la légitimité du Président DIOUF du fait de cette forme de dévolution du pouvoir. Mais en tout état de cause, ce qui a été retenu, en tout cas par l’histoire, c’est la manière. Le Président Abdou DIOUF a mis en place un code consensuel qui a permis l’organisation d’une élection libre, transparente et démocratique, rendant ainsi possible l’alternance en 2000. En téléphonant à WADE pour le féliciter, il a pris seul sa décision à l’insu même de son parti. Chacun d’eux a choisi, seul, sa manière à lui de quitter le pouvoir, en laissant le pays stable. SENGHOR avec le sens de la prévoyance et la sagesse. DIOUF avec l’élégance dite républicaine. Ils ont tous les deux laissé derrière eux, une image portant non pas sur les actions politiques, économiques et sociales qu’ils ont eu à mener durant leur magistère et que l’on peut apprécier diversement. Mais une image relative à la manière dont ils ont quitté le pouvoir. C’est, paradoxalement, en quittant le pouvoir, grâce à la manière, qu’ils sont véritablement entrés dans l’histoire. Par la porte de sortie. Aujourd’hui, c’est comme si l’on assiste à une sorte de troisième tour (avec DIOUF) ou à une finale, entre le Président WADE et ses prédécesseurs, tous deux ses anciens adversaires.
WADE peut-il faire une sortie honorable ? Il peut encore avoir une sortie paisible. Mais a-t-il encore le temps ? Ne commence t-il pas à se faire tard ? Il arrive à tout homme, un moment où il doit prendre une décision. Seul. Face à l’histoire. Les décisions des grands hommes ou des hommes politiques tout court sont souvent des leçons pour l’Histoire, pour l’humanité toute entière. C’est ce moment qui semble arrivé pour lui. Quelle leçon compte–t-il laisser au peuple sénégalais ainsi qu’à l’Afrique toute entière? Pour la postérité ?
Doudou MANE
Agroéconomiste
Master en Economie Agricole
Maîtrise ès Sciences Juridiques
Consultant
doudoumane@hotmail.com
Dakar, le 25 Décembre 2011
Que peut-il maintenant donner au peuple sénégalais ? Pas grand-chose. La seule chose qu’il peut lui donner aujourd’hui, c’est d’organiser une élection présidentielle libre, transparente et démocratique. Dello ndioukeul askan wi. C'est-à-dire, sortir comme il est entré un certain 19 Mars 2000. C’est la seule manière pour lui de rendre grâce au Tout-Puissant, c'est-à-dire respecter son serment vis-à-vis du peuple. A cet âge, la parole donnée, celle d’un homme d’Etat de surcroit, c’est tout simplement un serment.
A ce propos d’ailleurs, il convient de souligner que le Président WADE a fait, en réalité, trois serments devant le peuple sénégalais. Le premier, en tant que opposant et candidat en 2000, en lui disant : si vous m’accordez votre confiance, voilà ce que je ferai. C'est-à-dire respecter la Constitution. Le respect de la Constitution est la seule promesse qui vaille réellement. C’est la mère de toutes les promesses politiques d’un Président de la République. Le deuxième, c’est celui qu’il avait fait de façon solennelle, devant Dieu (en jurant), et devant son peuple et dans sa conscience lors de la prestation de serment en 2000 au moment de son investiture. Le troisième, c’est sa déclaration selon laquelle, aussitôt après sa réélection en 2007, il ne briguerait pas un troisième mandant conformément à la Constitution qu’il a personnellement initiée (la presse rapporte qu’il aurait déclaré à son entourage que c’est lui-même qui a rédigé l’actuelle Constitution).
Au cours de cette année 2011, Le Président Amani Toumany TOURE a déclaré, lors de la clôture de la rencontre avec les élus locaux, que le Mali aura un nouveau Président le 08 Juin 2012 avant midi, en rappelant pour cela les deux serments qu’il avait faits. L’un, en tant que militaire. L’autre, en tant que Président de la République. Cette déclaration est en fait un message au peuple malien qu’il va respecter l’engagement qu’il a pris devant lui. C’est une sorte de troisième serment. Mais en même temps un serment d’adieu, qui va préserver le Mali des situations difficiles souvent consécutives aux élections, notamment en Afrique (hier la Côte d’Ivoire, aujourd’hui la RDC). C’est pourquoi d’ailleurs dans ce pays, la campagne pour la succession du Président TOURE est déjà pratiquement ouverte. Dans la paix. C’est parce qu’il est clair dans l’esprit de tous les maliens que ATT ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle.
Au Sénégal, la déclaration de candidature du Président WADE fait planer un épais nuage sur la prochaine présidentielle du fait de l’incertitude quant à l’issue de cette candidature auprès du Conseil Constitutionnel. Que présage cette incertitude quant à la tenue et à l’issue de ce rendez-vous ? Ceux qui tentent de minimiser, en le théorisant même, ce que l’on appelle désormais le WAKH WAKHEET, ce double langage du Chef de l’Etat, mesurent-ils la dimension historique de cette déclaration? Ils justifient et défendent aujourd’hui une position qu’ils n’auront pas la responsabilité historique d’assumer. WADE ne songe-t-il pas à survivre à son régime ? L’histoire ne se souvient pas souvent des collaborateurs du roi. Ces théoriciens, très visibles aujourd’hui, peuvent devenir très vite anonymes. La Tribune renseigne dans sa livraison du lundi 24 Octobre 2011 que ça commence déjà à déménager (donc à faire les valises) dans l’entourage du Président. Cela signifie que WADE est et sera seul responsable devant l’histoire. "Les empires ne périssent pas sous les coups de leurs ennemis mais par leur propre épuisement et par la démission des forces qui les soutiennent" (Alexis CURVERS).
Si l’on en croit ceux qui avaient suscité, encouragé et soutenu la candidature de Wade pour la présidentielle de 2000, celui-ci avait accepté en leur promettant qu’en cas de victoire, compte tenu de son âge avancé, il n’aurait fait qu’un seul mandat, qui se termine en 2007, (cela peut même être considéré comme son premier serment). En 2007, il se présente, il est réélu. Cinq ans plus tard, il est encore au pouvoir. Le Général de GAULLE recommande de "partir cinq ans trop tôt qu’une minute trop tard". Mais le Président WADE a encore plusieurs semaines devant lui. Comme dit l’adage, "il n’est jamais trop tard pour bien faire". WADE peut encore bien faire car il n’est pas encore trop tard pour lui et, comme l’a si bien dit Koffi Annan, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, "la grandeur d’un homme d’Etat est de savoir quitter le pouvoir quand il le faut". Imaginez ce qui aurait pu se passer en 2000 si le Président DIOUF s’était entêté à vouloir conserver le pouvoir.
WADE a-t-il des problèmes pour quitter le pouvoir ? La question aujourd’hui du pouvoir ne s’est-elle pas réduite ou ramenée pour lui à la seule manière de le quitter. Autrement dit, faut-il désormais juger tout le parcours politique de WADE par seulement sa manière de quitter le pouvoir ? Est-il conscient qu’il est en train de pousser l’analyse dans cette direction ? Sa manière de quitter le pouvoir ne va-t-elle pas faire ombrage à ce qu’il veut incarner dans l’histoire ? Il a accédé au pouvoir par la grande porte, c'est-à-dire démocratiquement. Par quelle porte va-t- il en sortir ? En se référant à l’histoire de l’Afrique de l’indépendance à aujourd’hui, on remarquera que globalement, le non respect de la démocratie reste toujours la règle. Les pays démocratiques, en nombre très restreint, font exception et le Sénégal en fait partie. Va-t-il continuer à en faire partie ? La situation actuelle n’est-elle pas en train d’en faire un pays ordinaire en la matière ? WADE va-t-il, peut-il se permettre de faire moins que ses deux prédécesseurs ? On peut bien reprocher à ces derniers ou oublier ce qu’ils ont fait, mais l’histoire retiendra toujours le caractère historique de leur départ du pouvoir.
Ces interrogations me donnent le sentiment que WADE est en réalité en train de mener un combat, le dernier cette fois-ci. Le paradoxe dans ce combat est que ce n’est ni pour un troisième mandat ni contre des adversaires politiques du moment. Il ne doit pas se tromper d’adversaires. Ce combat, il va le mener plutôt pour (défendre) son propre passé ou parcours politique. C’est un combat singulier. Il va le livrer seul. Mais il sera seul dans l’arène. Il semble déjà être seul. C’est le combat par rapport à ses prédécesseurs, et même par rapport à d’autres dirigeants africains ou d’ailleurs, pour élargir la comparaison. Ceci est important, notamment en Afrique, où les fins de règne sont souvent chaotiques, hélas. Le Président SENGHOR, dans le contexte politique de son époque, a préparé son successeur de longue date et a quitté le pouvoir en démissionnant avant terme. Il a certainement subi des pressions dues aux circonstances. Mais il a pris seul sa décision pour quitter le pouvoir. Même si on peut critiquer le caractère non démocratique de ce mode succession. A ce propos d’ailleurs, il convient de rappeler qu’Abdoulaye WADE, alors opposant, avait contesté la légitimité du Président DIOUF du fait de cette forme de dévolution du pouvoir. Mais en tout état de cause, ce qui a été retenu, en tout cas par l’histoire, c’est la manière. Le Président Abdou DIOUF a mis en place un code consensuel qui a permis l’organisation d’une élection libre, transparente et démocratique, rendant ainsi possible l’alternance en 2000. En téléphonant à WADE pour le féliciter, il a pris seul sa décision à l’insu même de son parti. Chacun d’eux a choisi, seul, sa manière à lui de quitter le pouvoir, en laissant le pays stable. SENGHOR avec le sens de la prévoyance et la sagesse. DIOUF avec l’élégance dite républicaine. Ils ont tous les deux laissé derrière eux, une image portant non pas sur les actions politiques, économiques et sociales qu’ils ont eu à mener durant leur magistère et que l’on peut apprécier diversement. Mais une image relative à la manière dont ils ont quitté le pouvoir. C’est, paradoxalement, en quittant le pouvoir, grâce à la manière, qu’ils sont véritablement entrés dans l’histoire. Par la porte de sortie. Aujourd’hui, c’est comme si l’on assiste à une sorte de troisième tour (avec DIOUF) ou à une finale, entre le Président WADE et ses prédécesseurs, tous deux ses anciens adversaires.
WADE peut-il faire une sortie honorable ? Il peut encore avoir une sortie paisible. Mais a-t-il encore le temps ? Ne commence t-il pas à se faire tard ? Il arrive à tout homme, un moment où il doit prendre une décision. Seul. Face à l’histoire. Les décisions des grands hommes ou des hommes politiques tout court sont souvent des leçons pour l’Histoire, pour l’humanité toute entière. C’est ce moment qui semble arrivé pour lui. Quelle leçon compte–t-il laisser au peuple sénégalais ainsi qu’à l’Afrique toute entière? Pour la postérité ?
Doudou MANE
Agroéconomiste
Master en Economie Agricole
Maîtrise ès Sciences Juridiques
Consultant
doudoumane@hotmail.com
Dakar, le 25 Décembre 2011