Le 3 janvier dernier, Abdou Aziz Fall, un trentenaire en quête de richesse rapide, a été victime d’une escroquerie qui a failli le ruiner. Ce rêve de devenir milliardaire en un clin d’œil, grâce à une promesse de marabout, a tourné au cauchemar.
Au lieu des 3 milliards de FCFA promis, Abdou Aziz Fall se retrouve aujourd’hui sans rien, ayant perdu 4 millions de FCFA dans une affaire d’escroquerie menée par des complices, jugés ce mardi par le Tribunal des flagrants délits de Dakar, selon L’Observateur.
Le piège du charlatan : promesse de richesse facile
Tout a commencé avec un simple désir de succès financier. Comme beaucoup d’entrepreneurs, Abdou Aziz Fall rêvait de devenir riche sans passer par les chemins classiques du travail acharné. Sa rencontre avec Amadou Sarr Dieng et Landing Cissé a tout déclenché. Après lui avoir parlé de son rêve de fortune, ces derniers lui ont présenté un prétendu marabout, réputé pour rendre ses clients millionnaires en utilisant des méthodes mystiques.
Selon le récit d’Abdou Aziz Fall, le marabout lui aurait proposé un « remède miracle » : de la poudre de mercure, censée être ingurgitée par des « djinns » pour transformer ses 4 millions de FCFA en 3 milliards. Il lui assurait que plusieurs personnalités, y compris un ancien président de l’Assemblée nationale, avaient eu recours à ses rituels, et que plusieurs millionnaires avaient fait appel à lui pour leur réussite.
Le prêt, l’escroquerie et la fuite du charlatan
Pris dans l’engouement et aveuglé par l’appât du gain, Abdou Aziz Fall n’hésite pas à contracter un prêt de 4 millions de FCFA. Il remet alors l’argent au charlatan, convaincu que sa vie allait changer. Mais les jours passent, et rien ne se produit. Aucun miracle, aucune transformation financière. Le marabout disparaît rapidement dans la nature, emportant la somme et laissant Abdou Aziz Fall dans le doute et la confusion. N’ayant plus de trace du charlatan, il décide de poursuivre en justice Amadou Sarr Dieng et Landing Cissé, qu’il accuse d’avoir facilité l’escroquerie en servant d’intermédiaires.
Les prévenus : simples intermédiaires ou complices ?
Devant le Tribunal, les prévenus ont affirmé qu’ils n’étaient que des intermédiaires, ayant simplement remis l’argent au marabout en présence du plaignant. Toutefois, cette défense n’a pas suffi à convaincre le procureur de la République, qui a requis une peine de 6 mois ferme pour les deux complices. La partie civile a, quant à elle, réclamé 7 millions de FCFA pour réparer le préjudice subi.
Le verdict sera rendu le 21 janvier prochain. Cette affaire met en lumière non seulement la crédulité humaine mais aussi l’escroquerie organisée qui cible ceux qui, par désir de richesse rapide, finissent souvent par tout perdre.