DAKARACTU.COM Sur la demande sociale, les attentes de ses compatriotes, interpellé sur l’impatience des Sénégalais et plus particulièrement celle du mouvement ‘’Y’en a marre’, après ses 21 mois au pouvoir, le président Macky Sall a dit avoir compris cette impatience quoi qu’il faille relativiser. Selon lui, ce faire n’est pas les juger sur ce qu’ils font au quotidien, « car mes compatriotes ont l’habitude de vouloir tout avoir, tout de suite et immédiatement, ce qui n’est pas possible. Il faut dire aux gens ce qui est possible », a-t-il affirmé, un langage un peu éloigné de celui que les candidats (lui y compris) avaient tenu en contexte électoral, où les ‘’Bouguène ma falé (si je suis élu…) résonnent dans la tête du commun des Sénégalais. Il a néanmoins rappelé qu’à son arrivée ses premières urgences étaient de réinstaurer l’état de droit, l’égalité des citoyens devant la loi, de combattre une certaine injustice sociale, ou de veiller à ce que le peu de richesse qui existe soit équitablement réparti.
Le ‘’Cas Karim’’
Interrogé sur le fait que d’autres personnalités de l’ancien régime, à part Karim Wade arrêté, ne soient pas inquiétées, ce qui selon Wade-père est un acharnement, il a indiqué qu’au-delà de la CREI d’autres actions ont été engagées, et que les résultats d’audits seront transférés à la Haute cour de justice qui a le pouvoir de juger les hautes personnalités de l’Etat comme les ministres. Il s’est quelque peu offusqué que d’autres personnes soient arrêtées, mais que l’on ne voit que le cas de Karim Wade. « Ce n’est pas juste de dire qu’il n’y a qu’une seule personne arrêtée, mais aussi de croire tout le monde doit être inquiété, car tous les dirigeants de l’ancien régime ne sont pas fautifs, non ce n’est pas un acharnement. Ces paroles ne sont qu’un slogan politique » a-t-il martelé. Il a rappelé en passant qu’il avait lui aussi été accusé de blanchiment d’argent, sous l’ancien régime.
La détérioration de ses relations avec Abdoulaye Wade
Dans la même veine, Macky Sall a reconnu que le ‘’cas Karim’’ a détérioré ses relations avec Wade-père. Mais « curieusement j’ai encore beaucoup d’affection pour lui (qui fut quelque part son père spirituel), chose que je ne peux pas récuser, pour son combat, son parcours exceptionnel, pour ses réalisations, ce qu’il a fait pour ce pays » a-t-il assuré. « Malheureusement il a raté sa sortie, mais cela n’enlève en rien son mérite, en tant que président il a fait ce qu’il a pu , mais c’est à moi de continuer son travail, demain ce sera à mon successeur de continuer mon travail », a-t-il affirmé.
Sa vision, son souhait pour le Sénégal de 2014.
D’après le président sénégalais, son souhait pour l’année qui s‘installe s’articule d’abord autour de la réalisation du ‘’Programme Sénégal Emergent ou PSE basé sur 10 ans, un programme économique mis en place avec des partenaires, qui en fait est aussi une fusion avec le programme ‘Yonnu Yokkuté’’ de sa coalition, avec sa stratégie de croissance basée sur 5 ans. « Avec la mise en œuvre des réformes, une ambitieuse stratégie de croissance annuelle 7% est à notre portée. Dans les pays de l’UEMOA beaucoup d’états ont atteint et dépassé cet objectif, malheureusement le Sénégal a tardé dans ces réformes. C’est qui explique nos engagements, y compris dans la gouvernance avec la mise en place de l’OFNAC et ses missions contre la corruption, la fraude, avec son pouvoir étendu, qui rendra compte directement à la justice. Le programme PSE sera présenté aux partenaires économiques et financiers, lors du ‘’Conseil consultatif de Paris’’ prévu du 24 et 25 février de cette année, avec sa définition des projets et secteurs prioritaires comme l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, une matrice de projets structurants et bien maîtrisés qui devrait permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence avant 2025 » a indiqué le président Sall.
La sécurité en Afrique plus généralement
A l’entame de leur entretien, le président Macky Sall et notre consœur Denise Epoté ont abordé un volet crucial dans le développement du continent africain : La sécurité. « En Afrique la question sécuritaire reste préoccupante, car c’est un vaste territoire composé de plusieurs états en construction, avec des fortunes diverses selon les pays, livré à des forces asymétriques qui y ont développé des trafics divers (de drogue, des armes). Le terrorisme après avoir été durement frappé en Asie, en Afghanistan, au Pakistan s’est replié dans certains vastes états africains où la présence de l’Etat n’est pas très forte. C’est ce qui explique que le Sahel a été une zone de faiblesse. Des percées terroristes ont été notées face à des pays sans moyen, c’est ce qui se passe au Mali, en Somalie et dans d’autres espaces » a expliqué le président Macky Sall. Interrogé sur la présence des drones en zone sahélo-sahélienne semblant indiqué que la zone est sous contrôle, le président sénégalais a laissé entendre qu’à son avis, « il y a des reliques, avec les conséquences de la crise libyenne où des forces armées se sont dispersées dans certains territoires, en plus des réseaux dormants qui ont pu s’infiltrer dans certains pays ». « Le terrorisme aujourd’hui n’épargne aucun pays au monde. Avec les nationaux enrôlés, n’importe quel pays peut être frappé n’importe quand » a-t-il averti. Il a au passage regretté la situation en Centrafrique avec des positions religieuses affichées pouvant tendre vers un conflit religieux, vers une guerre civile.
Le ‘’Cas Karim’’
Interrogé sur le fait que d’autres personnalités de l’ancien régime, à part Karim Wade arrêté, ne soient pas inquiétées, ce qui selon Wade-père est un acharnement, il a indiqué qu’au-delà de la CREI d’autres actions ont été engagées, et que les résultats d’audits seront transférés à la Haute cour de justice qui a le pouvoir de juger les hautes personnalités de l’Etat comme les ministres. Il s’est quelque peu offusqué que d’autres personnes soient arrêtées, mais que l’on ne voit que le cas de Karim Wade. « Ce n’est pas juste de dire qu’il n’y a qu’une seule personne arrêtée, mais aussi de croire tout le monde doit être inquiété, car tous les dirigeants de l’ancien régime ne sont pas fautifs, non ce n’est pas un acharnement. Ces paroles ne sont qu’un slogan politique » a-t-il martelé. Il a rappelé en passant qu’il avait lui aussi été accusé de blanchiment d’argent, sous l’ancien régime.
La détérioration de ses relations avec Abdoulaye Wade
Dans la même veine, Macky Sall a reconnu que le ‘’cas Karim’’ a détérioré ses relations avec Wade-père. Mais « curieusement j’ai encore beaucoup d’affection pour lui (qui fut quelque part son père spirituel), chose que je ne peux pas récuser, pour son combat, son parcours exceptionnel, pour ses réalisations, ce qu’il a fait pour ce pays » a-t-il assuré. « Malheureusement il a raté sa sortie, mais cela n’enlève en rien son mérite, en tant que président il a fait ce qu’il a pu , mais c’est à moi de continuer son travail, demain ce sera à mon successeur de continuer mon travail », a-t-il affirmé.
Sa vision, son souhait pour le Sénégal de 2014.
D’après le président sénégalais, son souhait pour l’année qui s‘installe s’articule d’abord autour de la réalisation du ‘’Programme Sénégal Emergent ou PSE basé sur 10 ans, un programme économique mis en place avec des partenaires, qui en fait est aussi une fusion avec le programme ‘Yonnu Yokkuté’’ de sa coalition, avec sa stratégie de croissance basée sur 5 ans. « Avec la mise en œuvre des réformes, une ambitieuse stratégie de croissance annuelle 7% est à notre portée. Dans les pays de l’UEMOA beaucoup d’états ont atteint et dépassé cet objectif, malheureusement le Sénégal a tardé dans ces réformes. C’est qui explique nos engagements, y compris dans la gouvernance avec la mise en place de l’OFNAC et ses missions contre la corruption, la fraude, avec son pouvoir étendu, qui rendra compte directement à la justice. Le programme PSE sera présenté aux partenaires économiques et financiers, lors du ‘’Conseil consultatif de Paris’’ prévu du 24 et 25 février de cette année, avec sa définition des projets et secteurs prioritaires comme l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, une matrice de projets structurants et bien maîtrisés qui devrait permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence avant 2025 » a indiqué le président Sall.
La sécurité en Afrique plus généralement
A l’entame de leur entretien, le président Macky Sall et notre consœur Denise Epoté ont abordé un volet crucial dans le développement du continent africain : La sécurité. « En Afrique la question sécuritaire reste préoccupante, car c’est un vaste territoire composé de plusieurs états en construction, avec des fortunes diverses selon les pays, livré à des forces asymétriques qui y ont développé des trafics divers (de drogue, des armes). Le terrorisme après avoir été durement frappé en Asie, en Afghanistan, au Pakistan s’est replié dans certains vastes états africains où la présence de l’Etat n’est pas très forte. C’est ce qui explique que le Sahel a été une zone de faiblesse. Des percées terroristes ont été notées face à des pays sans moyen, c’est ce qui se passe au Mali, en Somalie et dans d’autres espaces » a expliqué le président Macky Sall. Interrogé sur la présence des drones en zone sahélo-sahélienne semblant indiqué que la zone est sous contrôle, le président sénégalais a laissé entendre qu’à son avis, « il y a des reliques, avec les conséquences de la crise libyenne où des forces armées se sont dispersées dans certains territoires, en plus des réseaux dormants qui ont pu s’infiltrer dans certains pays ». « Le terrorisme aujourd’hui n’épargne aucun pays au monde. Avec les nationaux enrôlés, n’importe quel pays peut être frappé n’importe quand » a-t-il averti. Il a au passage regretté la situation en Centrafrique avec des positions religieuses affichées pouvant tendre vers un conflit religieux, vers une guerre civile.