Encore racontée par ma grand-mère Maure, cette histoire se passe aux temps très lointains et quasi immémoriaux où les oiseaux ne pouvaient voler qu’en cotisant pour un seul le peu de plumes qu’ils avaient chacun aux ailes.
Un groupe d’oiseaux eut un jour la mauvaise surprise de constater qu’une jolie besace remplie de mil – l’objet principale de leur convoitise – se balançait au faîte d’un gigantesque fromager bien de chez nous.
Que faire ? Après moult conciliabules, le kajo-kajo* se porta volontaire : il irai avec toute la témérité et avec toute la dextérité requises le cueillir pour tous si chacun consentait à lui offrir le peu de plume qu’il détenait. Chacun de nos petits oiseaux s’empressa de s’exécuter en donna aveuglément une ou plusieurs plumes.
Et en une fraction de seconde, voici notre fameux kajo-kajo* au sommet de l’arbre face à la besace. Il ouvrit le sac et commença savoureusement à picorer les graines sans se soucier des autres ; les malheureux qui l’attendaient avec espoir, beaucoup d’espoir.
Les imbéciles infortunés – comprenant à la fin qu’il s’était bien joué d’eux - se bousculaient maintenant et combattaient farouchement pour s’arracher les quelques graines qui échouaient au pied du fromager.
Je n’ai pas besoin de décliner l’enseignement que nous pouvons – chacun de nous – tirer de cette histoire. Il suffit de l’extraire de chez les animaux et de la transposer chez les humains que nous sommes à l’heure des fameuses alliances dans l’opposition d’alors et qui aboutirent à la chute de Abdou Diouf en 2000.
Le Pouvoir Wadien s’est bâti sur la ruse et les trahisons. Dansokho puis Niass et enfin Bathily (et dans une moindre mesure Landing) peuvent se sentir comme utilisés puis jetés à la poubelle une fois les contours de la galaxie libérale se sont progressivement mis en place.
Avec les incrédules et les égotistes, le Pouvoir ne se partage pas ; l’équilibre des pouvoirs reste un vœu pieux. Tout se concentre ou doit se concentrer entre les mains d’un Leader Suprême qui, à l’image de Dieu, connaît tout, peut tout et peut tout se permettre. Le citoyen, à ses yeux, se confond avec un sujet qui n’a de droit que ce qu’il (le despote) veut bien lui octroyer. Le seul discours qu’il agrée est celui de ceux qui savent bien lui parler c’est-à-dire celui des troubadours, des ménestrels et autres laudateurs professionnels mais incultes qui l’encensent jusqu’au blasphème.
Chers compatriotes, le Pouvoir de Wade ne souffre point la contradiction. Dans l’exercice quotidien du pouvoir, il n’a besoin ni de collaborateurs (ministres et hauts fonctionnaires) ni de conseillers (ils sont nommés pour seulement se pavaner dans les couloirs du Palais). Seuls son fils biologique est digne de se tenir à ses côtés car comme le dit si bien le Wolof « doomu buur, buur la ». Le reste de l’entourage de Sa Majesté n’est là que pour amuser la galerie. Il faut les entendre parler de la sagesse ou de la vision éclairée du Chef de l’Etat pour comprendre combien nos ministres et autres députés ‘qu’il a fini de transformer en valets sans scrupule aucun) végètent au bas de l’échelle de la dignité humaine. Wade tient ses hommes avec l’argent. Je disais un jour qu’il règle absolument Tout avec l’argent, avec l’Argent du pouvoir.
Avec l’argent du pouvoir, notre Wade national a réussi à transformer des médiocres en nouveaux barons, des nés pauvres en subits milliardaires. En acceptant de ne s’entourer que de minables, il prend la précaution de ne jamais subir la contradiction dans ses « idées lumineuses » et trop prolifiques à notre goût. Avec l’argent du pouvoir, il a fabriqué des Gens ; des GENS bien à lui.
Ces GENS sont de la caste des sur- citoyens, des privilégiés, de la haute sphère nationale qui sont capables de tout et qui peuvent tout se permettre. Ce sont les gens du pouvoir, du lobby, les Prédateurs de l’Etat et de la République. Ce sont les gens qui, Il y a moins de dix ans, tiraient le diable par la queue et qui, aujourd’hui construisent des palaces au bord de l’océan et voyagent en jet privé. Ce sont ceux qui, avant le pouvoir, cahotaient dans des véhicules dignes de la casse publique et qui maintenant roulent dans de grosses cylindrés propres aux stars de Hollywood. Ceux qui végétaient en ce moment (les années post alternance) dans les abîmes obscurs de l’ignorance et de l’anonymat, bombent aujourd’hui le torse de l’arrogance et toise d’un regard méprisant le peuple qu’ils sont censés servir. Ces gens de diversion, de tripatouillage, cette horde de profiteurs et d’usurpateurs, de magouille, de cagoulards, de laudateurs professionnels, d’incultes et de saltimbanques qui ont mis le pays à genoux à force d’incompétences et de malversations ; ces profiteurs de régime, grands gaspilleurs de nos maigres ressources nationales, avides du foncier national et boulimiques destructeurs de biens publics, cette caste de valets obsédés par les seules prébendes et subsides, ce groupe de perfides et d’idolâtres ; cette bande de félons,, de bouffons et de fourbes plus dignes du cirque que des stations étatiques ; tous ces GENS puent la corruption et l’argent sale de la mal gouvernance et des biens mal acquis. Le Peuple les abhorre et les maudit même si c’est silencieusement. Il les jauge et les contemple - dégoûtants, répugnants et honteux - tels des vers de terre infestant un cadavre purulent et empestant. Voilà les GENS fabriqués par notre Gorgui national avec l’argent du pouvoir et qui, sans aucune retenue, paradent aisément parmi les * goorgoorlu *, les miséreux et les indigents qui constituent l’écrasante majorité du Peuple en nous indiquant clairement qu’ils sont là où ils sont grâce au Pouvoir de l’argent.
Le Pouvoir de l’argent est une réalité dans le Sénégal de l’alternoce : il ouvre toutes les portes ; mêmes les plus surprenantes. Et Wade ne se prive jamais d’en abuser. Chaque jour qui passe apporte un nouveau lot de frustrations et de surprises. Les repères de la société Sénégalaise se gangrènent à l’odeur des liasses de billets journalièrement distribués au Palais. On se bouscule pour s’y faire inviter. Des imams pouilleux, des marabouts exsangues de sagesse , des sportifs lamentables, des personnes du troisième âge intéressés et indélicats, des groupements de femmes souillées, des pseudos intellectuels ridicules, des jeunes sans vergogne, tous viennent y monnayer le peu de dignité qu’ils avaient, qu’ils leur restaient.
Pour l’argent facile, des marabouts prennent aujourd’hui le risque de s’immiscer dans le domaine du Créateur en lui (à Wade) promettant la victoire au premier tour. Par ailleurs des pseudos intellectuels prostituent leur savoir pour lui baliser un chemin déjà obstruer par le peuple souverain (Iba Der et consorts qui théorisent la constitutionnalité de sa candidature). D’autres lui font savoir qu’il est unique en son genre : c’est le seul humain à 90 ans qui a réussi à conserver intacts ses facultés physiques et intellectuels. Quel blasphème !
Dans l’entourage de Wade, on s’accommode de tout, même des situations les plus humiliantes. Valse des remaniements ministériels sans tête ni queue, omniprésence du fils biologique trop balèze de ses responsabilités et qui passe pour le père noël du gouvernement sans que personne n’ose piper mot sur lui et ou sur ce qu’il fait. On fait le mort pour conserver ses acquis !
Aujourd’hui Nous avons tous mal pour ce pays (jadis notre beau Sunugal) où seuls l’arrivisme, la transhumance politique, la flagornerie et les courbettes font recettes. Au culte de l’excellence qui honorait notre pays, nous avons substitué le culte de la médiocrité qui nous a déjà perdus. Ceux qui continuent de croire que l’argent peut Tout régler, sont ceux-là mêmes qui, demain devront amèrement nous rendre compte sur l’argent, sur notre argent qu’ils ont lamentablement dilapidé.
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr
Un groupe d’oiseaux eut un jour la mauvaise surprise de constater qu’une jolie besace remplie de mil – l’objet principale de leur convoitise – se balançait au faîte d’un gigantesque fromager bien de chez nous.
Que faire ? Après moult conciliabules, le kajo-kajo* se porta volontaire : il irai avec toute la témérité et avec toute la dextérité requises le cueillir pour tous si chacun consentait à lui offrir le peu de plume qu’il détenait. Chacun de nos petits oiseaux s’empressa de s’exécuter en donna aveuglément une ou plusieurs plumes.
Et en une fraction de seconde, voici notre fameux kajo-kajo* au sommet de l’arbre face à la besace. Il ouvrit le sac et commença savoureusement à picorer les graines sans se soucier des autres ; les malheureux qui l’attendaient avec espoir, beaucoup d’espoir.
Les imbéciles infortunés – comprenant à la fin qu’il s’était bien joué d’eux - se bousculaient maintenant et combattaient farouchement pour s’arracher les quelques graines qui échouaient au pied du fromager.
Je n’ai pas besoin de décliner l’enseignement que nous pouvons – chacun de nous – tirer de cette histoire. Il suffit de l’extraire de chez les animaux et de la transposer chez les humains que nous sommes à l’heure des fameuses alliances dans l’opposition d’alors et qui aboutirent à la chute de Abdou Diouf en 2000.
Le Pouvoir Wadien s’est bâti sur la ruse et les trahisons. Dansokho puis Niass et enfin Bathily (et dans une moindre mesure Landing) peuvent se sentir comme utilisés puis jetés à la poubelle une fois les contours de la galaxie libérale se sont progressivement mis en place.
Avec les incrédules et les égotistes, le Pouvoir ne se partage pas ; l’équilibre des pouvoirs reste un vœu pieux. Tout se concentre ou doit se concentrer entre les mains d’un Leader Suprême qui, à l’image de Dieu, connaît tout, peut tout et peut tout se permettre. Le citoyen, à ses yeux, se confond avec un sujet qui n’a de droit que ce qu’il (le despote) veut bien lui octroyer. Le seul discours qu’il agrée est celui de ceux qui savent bien lui parler c’est-à-dire celui des troubadours, des ménestrels et autres laudateurs professionnels mais incultes qui l’encensent jusqu’au blasphème.
Chers compatriotes, le Pouvoir de Wade ne souffre point la contradiction. Dans l’exercice quotidien du pouvoir, il n’a besoin ni de collaborateurs (ministres et hauts fonctionnaires) ni de conseillers (ils sont nommés pour seulement se pavaner dans les couloirs du Palais). Seuls son fils biologique est digne de se tenir à ses côtés car comme le dit si bien le Wolof « doomu buur, buur la ». Le reste de l’entourage de Sa Majesté n’est là que pour amuser la galerie. Il faut les entendre parler de la sagesse ou de la vision éclairée du Chef de l’Etat pour comprendre combien nos ministres et autres députés ‘qu’il a fini de transformer en valets sans scrupule aucun) végètent au bas de l’échelle de la dignité humaine. Wade tient ses hommes avec l’argent. Je disais un jour qu’il règle absolument Tout avec l’argent, avec l’Argent du pouvoir.
Avec l’argent du pouvoir, notre Wade national a réussi à transformer des médiocres en nouveaux barons, des nés pauvres en subits milliardaires. En acceptant de ne s’entourer que de minables, il prend la précaution de ne jamais subir la contradiction dans ses « idées lumineuses » et trop prolifiques à notre goût. Avec l’argent du pouvoir, il a fabriqué des Gens ; des GENS bien à lui.
Ces GENS sont de la caste des sur- citoyens, des privilégiés, de la haute sphère nationale qui sont capables de tout et qui peuvent tout se permettre. Ce sont les gens du pouvoir, du lobby, les Prédateurs de l’Etat et de la République. Ce sont les gens qui, Il y a moins de dix ans, tiraient le diable par la queue et qui, aujourd’hui construisent des palaces au bord de l’océan et voyagent en jet privé. Ce sont ceux qui, avant le pouvoir, cahotaient dans des véhicules dignes de la casse publique et qui maintenant roulent dans de grosses cylindrés propres aux stars de Hollywood. Ceux qui végétaient en ce moment (les années post alternance) dans les abîmes obscurs de l’ignorance et de l’anonymat, bombent aujourd’hui le torse de l’arrogance et toise d’un regard méprisant le peuple qu’ils sont censés servir. Ces gens de diversion, de tripatouillage, cette horde de profiteurs et d’usurpateurs, de magouille, de cagoulards, de laudateurs professionnels, d’incultes et de saltimbanques qui ont mis le pays à genoux à force d’incompétences et de malversations ; ces profiteurs de régime, grands gaspilleurs de nos maigres ressources nationales, avides du foncier national et boulimiques destructeurs de biens publics, cette caste de valets obsédés par les seules prébendes et subsides, ce groupe de perfides et d’idolâtres ; cette bande de félons,, de bouffons et de fourbes plus dignes du cirque que des stations étatiques ; tous ces GENS puent la corruption et l’argent sale de la mal gouvernance et des biens mal acquis. Le Peuple les abhorre et les maudit même si c’est silencieusement. Il les jauge et les contemple - dégoûtants, répugnants et honteux - tels des vers de terre infestant un cadavre purulent et empestant. Voilà les GENS fabriqués par notre Gorgui national avec l’argent du pouvoir et qui, sans aucune retenue, paradent aisément parmi les * goorgoorlu *, les miséreux et les indigents qui constituent l’écrasante majorité du Peuple en nous indiquant clairement qu’ils sont là où ils sont grâce au Pouvoir de l’argent.
Le Pouvoir de l’argent est une réalité dans le Sénégal de l’alternoce : il ouvre toutes les portes ; mêmes les plus surprenantes. Et Wade ne se prive jamais d’en abuser. Chaque jour qui passe apporte un nouveau lot de frustrations et de surprises. Les repères de la société Sénégalaise se gangrènent à l’odeur des liasses de billets journalièrement distribués au Palais. On se bouscule pour s’y faire inviter. Des imams pouilleux, des marabouts exsangues de sagesse , des sportifs lamentables, des personnes du troisième âge intéressés et indélicats, des groupements de femmes souillées, des pseudos intellectuels ridicules, des jeunes sans vergogne, tous viennent y monnayer le peu de dignité qu’ils avaient, qu’ils leur restaient.
Pour l’argent facile, des marabouts prennent aujourd’hui le risque de s’immiscer dans le domaine du Créateur en lui (à Wade) promettant la victoire au premier tour. Par ailleurs des pseudos intellectuels prostituent leur savoir pour lui baliser un chemin déjà obstruer par le peuple souverain (Iba Der et consorts qui théorisent la constitutionnalité de sa candidature). D’autres lui font savoir qu’il est unique en son genre : c’est le seul humain à 90 ans qui a réussi à conserver intacts ses facultés physiques et intellectuels. Quel blasphème !
Dans l’entourage de Wade, on s’accommode de tout, même des situations les plus humiliantes. Valse des remaniements ministériels sans tête ni queue, omniprésence du fils biologique trop balèze de ses responsabilités et qui passe pour le père noël du gouvernement sans que personne n’ose piper mot sur lui et ou sur ce qu’il fait. On fait le mort pour conserver ses acquis !
Aujourd’hui Nous avons tous mal pour ce pays (jadis notre beau Sunugal) où seuls l’arrivisme, la transhumance politique, la flagornerie et les courbettes font recettes. Au culte de l’excellence qui honorait notre pays, nous avons substitué le culte de la médiocrité qui nous a déjà perdus. Ceux qui continuent de croire que l’argent peut Tout régler, sont ceux-là mêmes qui, demain devront amèrement nous rendre compte sur l’argent, sur notre argent qu’ils ont lamentablement dilapidé.
AMADOU FALL Enseignant à GUINGUINEO
TEL : 775457544/766887279
Zemaria64@yahoo.fr / zemazia64@hotmail.fr