Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
Amis étrangers qui vivez parmi nous,
Bonsoir.
La situation de notre pays est au cœur de bien d’interrogations. Qu’elles soient de vous, chers compatriotes, ou d’amis étrangers, toutes ces préoccupations me semblent légitimes et me vont droit au cœur. Ce pays est le nôtre. Il nous appartient à tous, quelles que soient nos préférences politiques ou nos croyances religieuses. Cette unité de destin en a fait un modèle sur le plan mondial, modèle que Léopold Sédar Senghor nous a légué, que son successeur Abdou Diouf a consolidé en organisant en 2000 un scrutin présidentiel que j’ai remporté, et en cédant son fauteuil avec élégance et noblesse à l’équipe de patriotes qui étaient avec moi à ce moment-là. Cet instant d’alternance a fait le tour du monde. Il a placé notre pays sur les sommets de la démocratie, et c’est pour cela que ce qui s’est passé ce 22 décembre à Dakar m’inquiète. Il n’honore pas notre pays et me désole profondément. C’est pour cette raison que j’ai instruit le ministre de la Justice de tout mettre en œuvre pour que cette affaire soit traitée avec diligence, impartialité, et surtout responsabilité. Mon parcours politique m’interdit d’être soupçonné d’avoir été mêlé à des incidents graves dans lesquels des milices et des nervis sont même évoqués. Je demande donc, que dis-je, j’exige que cette affaire soit tirée au clair et que justice soit faite surtout s’il y a parmi ces brutes des hommes qui disent être de mon camp.
Chers compatriotes, il me semble aussi que vous avez vraiment envie de continuer à vivre et à prospérer dans une démocratie apaisée. J’ai toujours eu foi en ce modèle politique, mon parcours militant en fait foi. Il me semble que l’idée de ma candidature n’est pas acceptée de tous et que cette division menace ce pour quoi je me suis toujours battu, notre démocratie, notre unité nationale et la grandeur de notre peuple. Vous m’avez rêvé en Nelson Mandela, ce seigneur d’Afrique. Je vous l’assure en ce dernier jour d’une année qui aura vu nombre de dictateurs basculer dans le ridicule et le tragique, vous ne me vivrez pas comme un vulgaire Bokassa ou un Mobutu désenchanté.
C’est pour cela, chers compatriotes, que, après avoir consulté mes amis d’ici comme ceux de l’étranger, après avoir écouté mes parents, mes partisans, et parce que je désire un pays apaisé, j’ai décidé de retirer ma candidature à la future élection présidentielle de février 2012. Je ne suis pas convaincu en tant que juriste de son irrecevabilité. Mais je pense que l’unité de mon pays et la paix pour mon peuple sont au-dessus du droit. Je ne veux surtout pas ternir la mission historique qui est la mienne et que je viens durant 12 ans d’accomplir avec fierté et avec responsabilité. J’ai reconstruit ce pays, lui ai donné de dignes infrastructures, j’ai érigé des écoles en nombre, des universités, des hôpitaux, j’ai décuplé le budget de l’Etat passé de 500 milliards à 2300 milliards de 2000 à 2011, et j’ai accompli ma mission que vous m’aviez confié au soir d’un certain 19 mars 2000. Je vous remercie de votre confiance et du soutien que vous m’avez apporté durant ces 12 années. J’apprécie à sa juste valeur l’honneur que vous m’avez fait en me confiant cette mission suprême. Konrad Adenauer disait au soir de son départ du Bundestag : « J’ai fait ce que j’ai pu… ». On ne peut, pas à mon âge, consacrer plus de temps et d’énergie que je n’en n’ai encore, au développement de notre nation. Il est temps pour moi d’aller prendre un peu de repos et consacrer le temps que Dieu me gardera sur cette terre sénégalaise que je chéris à la prière, à des conseils aux dirigeants qui me succèderont, et au rayonnement constant de notre pays à travers le monde. Ma mission aujourd’hui sera d’organiser, avec les ministères concernés, un scrutin irréprochable. Et pour cela, je demande au ministère de l’intérieur et à tous les services impliqués dans le processus électoral de régler, dans les plus brefs délais, tous les problèmes en suspens qui peuvent en polluer le cours et en assombrir l’issue.
Je tiens ce soir à rassurer ma famille politique. Elle ne sera pas lâchée. Elle aura un candidat à cette élection. Un vrai et grand candidat, notre parti en regorge, qui sera capable de l’emporter. Et je demande à celui qui me succédera à la tête de notre pays de poursuivre l’œuvre de reconstruction que j’ai entamée, de renforcer notre ancrage dans la démocratie, et de donner encore plus de réalités à tous ces indicateurs économiques qui sont tous au vert depuis plusieurs années. Je souhaite avant de vous quitter que le Sénégal reste sur cette irrésistible lancée sur la route de l’émergence et de l’excellence. Vous m’avez donné beaucoup de bonheurs, je veux rendre au Sénégal un peu de ce qu’il m’a donné en lui garantissant la paix et la tranquillité. Je luis dois au moins cela. Encore une fois, j’ai fait ce que j’ai pu. Vive le Sénégal !!! Vive la Démocratie !!! Vive la Paix !!!
Chers compatriotes,
Amis étrangers qui vivez parmi nous,
Bonsoir.
La situation de notre pays est au cœur de bien d’interrogations. Qu’elles soient de vous, chers compatriotes, ou d’amis étrangers, toutes ces préoccupations me semblent légitimes et me vont droit au cœur. Ce pays est le nôtre. Il nous appartient à tous, quelles que soient nos préférences politiques ou nos croyances religieuses. Cette unité de destin en a fait un modèle sur le plan mondial, modèle que Léopold Sédar Senghor nous a légué, que son successeur Abdou Diouf a consolidé en organisant en 2000 un scrutin présidentiel que j’ai remporté, et en cédant son fauteuil avec élégance et noblesse à l’équipe de patriotes qui étaient avec moi à ce moment-là. Cet instant d’alternance a fait le tour du monde. Il a placé notre pays sur les sommets de la démocratie, et c’est pour cela que ce qui s’est passé ce 22 décembre à Dakar m’inquiète. Il n’honore pas notre pays et me désole profondément. C’est pour cette raison que j’ai instruit le ministre de la Justice de tout mettre en œuvre pour que cette affaire soit traitée avec diligence, impartialité, et surtout responsabilité. Mon parcours politique m’interdit d’être soupçonné d’avoir été mêlé à des incidents graves dans lesquels des milices et des nervis sont même évoqués. Je demande donc, que dis-je, j’exige que cette affaire soit tirée au clair et que justice soit faite surtout s’il y a parmi ces brutes des hommes qui disent être de mon camp.
Chers compatriotes, il me semble aussi que vous avez vraiment envie de continuer à vivre et à prospérer dans une démocratie apaisée. J’ai toujours eu foi en ce modèle politique, mon parcours militant en fait foi. Il me semble que l’idée de ma candidature n’est pas acceptée de tous et que cette division menace ce pour quoi je me suis toujours battu, notre démocratie, notre unité nationale et la grandeur de notre peuple. Vous m’avez rêvé en Nelson Mandela, ce seigneur d’Afrique. Je vous l’assure en ce dernier jour d’une année qui aura vu nombre de dictateurs basculer dans le ridicule et le tragique, vous ne me vivrez pas comme un vulgaire Bokassa ou un Mobutu désenchanté.
C’est pour cela, chers compatriotes, que, après avoir consulté mes amis d’ici comme ceux de l’étranger, après avoir écouté mes parents, mes partisans, et parce que je désire un pays apaisé, j’ai décidé de retirer ma candidature à la future élection présidentielle de février 2012. Je ne suis pas convaincu en tant que juriste de son irrecevabilité. Mais je pense que l’unité de mon pays et la paix pour mon peuple sont au-dessus du droit. Je ne veux surtout pas ternir la mission historique qui est la mienne et que je viens durant 12 ans d’accomplir avec fierté et avec responsabilité. J’ai reconstruit ce pays, lui ai donné de dignes infrastructures, j’ai érigé des écoles en nombre, des universités, des hôpitaux, j’ai décuplé le budget de l’Etat passé de 500 milliards à 2300 milliards de 2000 à 2011, et j’ai accompli ma mission que vous m’aviez confié au soir d’un certain 19 mars 2000. Je vous remercie de votre confiance et du soutien que vous m’avez apporté durant ces 12 années. J’apprécie à sa juste valeur l’honneur que vous m’avez fait en me confiant cette mission suprême. Konrad Adenauer disait au soir de son départ du Bundestag : « J’ai fait ce que j’ai pu… ». On ne peut, pas à mon âge, consacrer plus de temps et d’énergie que je n’en n’ai encore, au développement de notre nation. Il est temps pour moi d’aller prendre un peu de repos et consacrer le temps que Dieu me gardera sur cette terre sénégalaise que je chéris à la prière, à des conseils aux dirigeants qui me succèderont, et au rayonnement constant de notre pays à travers le monde. Ma mission aujourd’hui sera d’organiser, avec les ministères concernés, un scrutin irréprochable. Et pour cela, je demande au ministère de l’intérieur et à tous les services impliqués dans le processus électoral de régler, dans les plus brefs délais, tous les problèmes en suspens qui peuvent en polluer le cours et en assombrir l’issue.
Je tiens ce soir à rassurer ma famille politique. Elle ne sera pas lâchée. Elle aura un candidat à cette élection. Un vrai et grand candidat, notre parti en regorge, qui sera capable de l’emporter. Et je demande à celui qui me succédera à la tête de notre pays de poursuivre l’œuvre de reconstruction que j’ai entamée, de renforcer notre ancrage dans la démocratie, et de donner encore plus de réalités à tous ces indicateurs économiques qui sont tous au vert depuis plusieurs années. Je souhaite avant de vous quitter que le Sénégal reste sur cette irrésistible lancée sur la route de l’émergence et de l’excellence. Vous m’avez donné beaucoup de bonheurs, je veux rendre au Sénégal un peu de ce qu’il m’a donné en lui garantissant la paix et la tranquillité. Je luis dois au moins cela. Encore une fois, j’ai fait ce que j’ai pu. Vive le Sénégal !!! Vive la Démocratie !!! Vive la Paix !!!