L'évocation par Nicolas Sarkozy auprès de journalistes de sa possible défaite à la présidentielle relève davantage d'une "opération d'intox" destinée à "rebondir" que d'un véritable "abattement", estiment mercredi de nombreux éditorialistes.
"Contrairement à ce qu'il voudrait faire croire, Nicolas Sarkozy n'a pas changé" assène Paul Quinio dans Libération. "Il a fêté son élection il y a cinq ans en mettant de manière indécente sa personne au coeur des débats...Il finit son mandat en se livrant à des confidences tout aussi indécentes sur sa vie après son éventuelle mort politique".
A droite "ça va mal" et "les confidences du président de la République n'ont certainement pas arrangé le moral des troupes, qui est dans les chaussettes" mais "il serait bien naïf de croire l'issue de la bataille désormais écrite", souligne Claude Cabanes dans l'Humanité.
"Véritable coup de blues ou tortueux coup de com?"
"Il ne faut pas se laisser prendre au numéro de la tentation de Neuilly qu'est en train de nous jouer le chef de l'Etat", recommande Philippe Waucampt (le Républicain lorrain). "Alors que la majorité s'emmêle les pinceaux dans sa riposte au candidat socialiste, le chef de l'Etat, par une belle opération d'intox, détourne l'attention de celui-ci", analyse-t-il.
"Les confidences présidentielles faites dans la moiteur guyanaise ont fait fantasmer le microcosme", ironise Hervé Cannet (La Nouvelle République). "Véritable coup de blues ou tortueux coup de com ?", s'interroge-t-il. "Le futur candidat UMP trouverait-il dans cette posture très humaine, l'opportunité d'une nouvelle image. Voire d'une nouvelle stratégie. Pour mieux rebondir."
"Une habileté pour que l'on en parle"
"Quand Nicolas Sarkozy s'épanche sur l'hypothèse de sa défaite, ce n'est pas pour le plaisir de s'épancher ou par une subite faiblesse, c'est une habileté pour que l'on en parle", assure Daniel Ruiz (La Montagne). "Cette supposée lassitude distante tient plus de la tactique que de la déprime"...
"Le chef de l'État joue de la corde affective, assure le buzz et tente ainsi de resserrer ses troupes". "Si l'interrogation fait florès dans les allées du pouvoir au point de semer le doute dans la majorité, elle cache en réalité le sens tactique et la science politique du président de la République", renchérit Yann Marec (Le Midi Libre) "L'objectif ? Reprendre la main".
En effet, poursuit l'éditorialiste "comment imaginer...que le président de la République, dont l'exercice du pouvoir représente la finalité d'une vie, puisse le laisser sans combattre ?" En vérité, estime Marec, "sa sortie ou non de l'exécutif sera effective au soir des urnes. Et seulement au soir des urnes." (afp)
"Contrairement à ce qu'il voudrait faire croire, Nicolas Sarkozy n'a pas changé" assène Paul Quinio dans Libération. "Il a fêté son élection il y a cinq ans en mettant de manière indécente sa personne au coeur des débats...Il finit son mandat en se livrant à des confidences tout aussi indécentes sur sa vie après son éventuelle mort politique".
A droite "ça va mal" et "les confidences du président de la République n'ont certainement pas arrangé le moral des troupes, qui est dans les chaussettes" mais "il serait bien naïf de croire l'issue de la bataille désormais écrite", souligne Claude Cabanes dans l'Humanité.
"Véritable coup de blues ou tortueux coup de com?"
"Il ne faut pas se laisser prendre au numéro de la tentation de Neuilly qu'est en train de nous jouer le chef de l'Etat", recommande Philippe Waucampt (le Républicain lorrain). "Alors que la majorité s'emmêle les pinceaux dans sa riposte au candidat socialiste, le chef de l'Etat, par une belle opération d'intox, détourne l'attention de celui-ci", analyse-t-il.
"Les confidences présidentielles faites dans la moiteur guyanaise ont fait fantasmer le microcosme", ironise Hervé Cannet (La Nouvelle République). "Véritable coup de blues ou tortueux coup de com ?", s'interroge-t-il. "Le futur candidat UMP trouverait-il dans cette posture très humaine, l'opportunité d'une nouvelle image. Voire d'une nouvelle stratégie. Pour mieux rebondir."
"Une habileté pour que l'on en parle"
"Quand Nicolas Sarkozy s'épanche sur l'hypothèse de sa défaite, ce n'est pas pour le plaisir de s'épancher ou par une subite faiblesse, c'est une habileté pour que l'on en parle", assure Daniel Ruiz (La Montagne). "Cette supposée lassitude distante tient plus de la tactique que de la déprime"...
"Le chef de l'État joue de la corde affective, assure le buzz et tente ainsi de resserrer ses troupes". "Si l'interrogation fait florès dans les allées du pouvoir au point de semer le doute dans la majorité, elle cache en réalité le sens tactique et la science politique du président de la République", renchérit Yann Marec (Le Midi Libre) "L'objectif ? Reprendre la main".
En effet, poursuit l'éditorialiste "comment imaginer...que le président de la République, dont l'exercice du pouvoir représente la finalité d'une vie, puisse le laisser sans combattre ?" En vérité, estime Marec, "sa sortie ou non de l'exécutif sera effective au soir des urnes. Et seulement au soir des urnes." (afp)